Avec ces substances, la dose ne fait pas le poison, contrairement aux règles de la toxicologie.
Souligner qu'en matière de perturbateurs endocriniens la dose ne fait pas le poison est l'une des idées fortes du rapport du sénateur du Jura (RDSE), Gilbert Barbier, présenté aujourd'hui à l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Les perturbateurs endocriniens sont des substances «naturelles ou artificielles» étrangères à l'organisme capables de perturber le fonctionnement du système hormonal et d' «induire des effets délétères aussi bien à court qu'à long terme sur un individu et sa descendance», rappelle le document.
Leur rôle néfaste a été abondamment documenté pour la faune sauvage et parfois pour l'homme. Ce fut ainsi le cas du Distilbène, un médicament prescrit à des femmes enceintes jusqu'en 1977, à l'origine de malformations sur deux générations. Sans oublier la chlordécone, un pesticide abondamment utilisé aux Antilles et mis en cause dans les cancers de la prostate.
Certains de ces travaux mettent à mal l'idée selon laquelle il existe une relation linéaire entre une dose et son effet. Les perturbateurs endocriniens ne répondent donc pas aux principes actuels de la toxicologie qui fonde «toute la réglementation des produits chimiques pour protéger travailleurs et grand public en définissant une dose d'exposition sans effet tout au long de la vie ou DJA (dose journalière acceptable)».
13 juillet 2011
Les perturbateurs endocriniens en question
via lefigaro.fr
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