30 octobre 2010
Noam Chomsky et ses calomniateurs, par Jacques Bouveresse (Le Monde diplomatique)
A ceux qui l’accusaient de se comporter, envers son pays, comme « l’oiseau qui salit son propre nid », Karl Kraus a répondu qu’on peut très bien, dans certaines circonstances, se sentir au contraire sali par son propre nid et éprouver le besoin légitime de le rendre, si possible, un peu plus propre ; ce qui a eu pour conséquence qu’il s’est « attiré la haine des gens sales à un degré qui pourrait être sans égal dans l’histoire de la vie intellectuelle (1) ».
Relation entre les sodas et le diabète de type 2
Une étude américaine a trouvé que la consommation régulière de boissons sucrées accroît les risques de
syndrome métaboliqueet du diabète de type 2. Les chercheurs recommandent donc de limiter au maximum ces boissons afin de réduire l'éventuelle apparition de ces conditions. Des études antérieures avaient déjà commencé à établir cette relation, mais cette
dernière étudefait le bilan global sur plus de 300 000 participants et a estimé les valeurs de risques. Dans de nombreux pays, dont les États-Unis, la consommation de boissons sucrées s'est accrue et cela inquiète fortement.
Ainsi, boire une ou deux boissons sucrées par jour accroît le risque de diabète de type 2 de 26 % et celui du syndrome métabolique de 20 % par rapport à ceux qui ne buvaient qu'une boisson sucrée par mois au maximum. Cela incorpore la prise de poids.
via sur-la-toile.com
29 octobre 2010
neurosciences | Le nouvel Economiste
Qui n’a jamais apprécié l’odeur, la musique, les couleurs et l’ambiance d’une boutique ? Sensations agréables, influençant le comportement d’achat du consommateur malgré lui. Certaines études démontrent, par exemple, que le parfum de vanille, proche de celui du lait maternel, a des avantages dans les agences bancaires car il suscite la zone de confiance du cerveau. Du cri de bébé qui stimule chez les femmes l’achat des produits pour enfants, à la musique italienne qui accroît l’envie de spaghettis, toute l’atmosphère multisensorielle a son importance. Philip Kotler insistait déjà en 1973 sur l’importance de l’ambiance des points de vente. Certains s’y spécialisent désormais. Comme Michel Badoc, professeur de marketing à HEC, et Patrick Georges, neurochirurgien. Dans Le Neuromarketing en action (1), ils dessinent quelques pistes de mise en pratique des neurosciences dans le marketing moderne. Décapantes. Marquer la mémoire, solliciter le cerveau sur un point et donc provoquer l’acte d’achat est toute une science, que Patrick Georges, amené par son métier à étudier le cerveau, s’attache à décrypter. C’est précisément cet organe que l’“ergonomie cognitive” cherche à influencer. Les maîtres des chiffres mesurent les réactions de consommateurs cobayes, grâce aux techniques modernes d’analyses neuro-médicales (imagerie cérébrale, analyse de sécrétion d’hormones, simulateurs d’environnement et de stress…), définissant ce qui plaît au consommateur lorsque les zones du plaisir sont excitées. Les marques peuvent adapter en conséquence produits, configuration de sites, campagnes de vente, communication… exercice qui peut, d’après les deux neuromarketeurs, augmenter de 5 à 8 % les ventes.
Mériter ou avoir besoin ? Choisissez votre combat !
L’actualité récente m’a rappelé quelque chose d’important : personne ne reçoit de l’argent parce qu’il en a besoin. Si vous espérez gagnez plus d’argent parce que vous en avez besoin, vous allez sérieusement vers de gros ennuis. Voici pourquoi.
" de chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins "
Le modèle social français vu des polders - La vie des idées
Dans le débat sur les retraites, nombre d’analyses pointent l’exception française. La comparaison avec les Pays-Bas semble abonder dans ce sens. Vu des polders, où les partenaires sociaux viennent de conclure un accord pour fixer en 2020 l’âge de la retraite à 66 ans, le débat français illustrerait décidément qu’il fait bon « vivre comme Dieu en France », comme le dit un proverbe néerlandais.
La comparaison est un art difficile [1]. Pour les besoins de la cause, elle est souvent conduite à partir d’indicateurs peu nombreux et isolés de leur contexte. La question de l’âge de la retraite suffit-elle à résumer les différences entre les systèmes de retraite ? Peut-on comprendre la logique d’un système hors du contexte général du modèle social dans lequel il prend place ?
En élargissant la perspective à une palette enrichie d’indicateurs et en intégrant les caractéristiques institutionnelles des systèmes sociaux, les enseignements de la comparaison ne sont pas si évidents et simples que cela. Ils suggèrent des différences qui mettent en évidence que l’exceptionnalité et l’exemplarité du modèle social français ne sont peut-être pas exactement celles que l’on croit.
Quelques données socio-économiques comparées entre les Pays-Bas et la France
Les Pays-Bas France Différence PB/F en % Salaire minimum brut par mois (1-1-2010) 1416,00 € 1343,80 € 5,37 Salaire minimum net par mois (1-1-2010) 1143,00 € 1055,42 € 8,30 Salaire minimum net par heure (1-1-2010) 6,60 € 6,95 € -5,04 Taux d’emploi, 2009, Eurostat 77 % 64,2 % Durée du travail hebdomadaire légale (F) ou conventionnelle moyenne (NL) 35 h 37 h Durée moyenne de travail, 2007 1413 h 1559 h Taux de chômage, avril 2010, Eurostat 4,1 % 10,1 % Taux de chômage des moins de 25 ans, avril 2010, Eurostat 8,0 % 22,2 % Taux d’emplois à temps partiels, 2008, Eurostat 47,3 % 16,9 % Revenu Minimum (RMI-RSA)/ minimum social, 2010 Personne seule 652,19 € 460,09 € 41,75 Personne seule avec 1 enfant 913,19 € 690,00 € 32,35 Couple avec 2 enfants 1304,00 € 1012,00 € 28,85 Pension minimum vieillesse, 2010 11793,57 € 8507,89 € 38,62 Plafond d’indemnisation mensuelle du chômage 2 887,80 € 5 642,90 € Taux de syndicalisation 2008 (NL, CBS, France, OCDE) 21 % 7,7 % Journées de grève moyenne 1995-2004 pour mille salariés (Eurostat) 18,19 91,37 Taux de couverture conventions collectives 79 % 98 % % de personnes ayant confiance dans ses concitoyens, 2008, CBS 64 % 29 %
Egalité homme / femme : Des «mamans grizzlis» à l'assaut du Congrès
On a toujours dit que les femmes seront les égales des femmes quand des incompétentes seront aux commandes : c'est fait ! !!
Moscow Street Tries Itself As a River For a While
That is how Malomoskovskaya street, which is situated near the very center of Moscow, looked like today. Huge water pipe made a decision to bring diversity to the neighbourhood. At 5 a.m., having cracked, it flooded several neighbouring streets with water and sand.
Don DeLillo et Bret Easton Ellis - deux géants du roman parlent de leur métier : Rebuts de presse
Don DeLillo et Bret Easton Ellis
28 octobre 2010
Football: Etats généraux pour sport dégénéré
Football: Etats généraux pour sport dégénéréLe chantier le plus urgent du football, ce n'est pas le fonctionnement de la Fédération française, mais plutôt la régulation financière quasi-inexistante dans ce sport.
Le premier pirate de l'Histoire était un évangéliste du 6ème siècle
Conservateur des bibliothèques à la Bibliothèque Nationale de France (BNF), Lionel Maurel a publié sur son blog un article passionnant retraçant l'histoire incroyablement moderne du premier pirate de l'Histoire. Il s'agirait de Saint Colomban d'Iona, un moine copiste irlandais qui a contribué à réintroduire le christianisme en Ecosse et dans le nord de l'Angleterre au 6ème siècle.
Passionné par les livres, Saint Colomban aurait encouragé ses confrères moines à copier et diffuser le plus grand nombre d'ouvrages, dans le souci de faire connaître les livres et le savoir qu'ils véhiculaient. Lui-même aurait recopié de sa plume plus de 300 fois les évangiles. Dans cette tentation de transmettre le savoir au plus grand nombre, il a un jour fraudé pour copier un recueil de prières que son maître Saint Finnian voulait jalousement conserver pour lui seul. La légende raconte qu'il aurait recopié l'ouvrage en une seule nuit, "éclairé par une mystérieuse lumière jaillissant de sa main gauche tandis que de sa main droite, il ornait la copie de superbes enrichissements calligraphiques". Cette copie a débouché sur le premier conflit de propriété intellectuelle de l'Histoire, et même sur une guerre civile.
Furibard, Saint Finnian fit en effet appel à la justice du Roi de Tara, le monarque suprême d'Irlande, pour condamner le copieur qui selon lui faisait perdre de la valeur à l'original du psautier. "A chaque vache son veau, à chaque livre sa copie", trancha le roi, qui estimait par cette formule que le propriétaire de l'original (de la vache) devait être aussi propriétaire de ses copies (du veau). Le droit exclusif était né. Mais c'est surtout la défense de Saint Colomban qui est surprenante de modernité. Elle montre que le débat sur la légitimité de la copie comme moyen de diffusion des oeuvres et des connaissances est au moins vieux de 1400 ans :
"Les livres sont différents des autres biens et la loi devrait reconnaître ce fait. Les lettrés comme nous, à qui une nouvelle somme de connaissances a été transmise grâce aux livres ont l’obligation de partager ces connaissances à leur tour, en recopiant et en distribuant les livres aussi loin que possible. Je n’ai pas dégradé le livre de Finnian en le recopiant. Il possède toujours l’original et cet original n’est pas à moi. Il n’a pas plus perdu de sa valeur du fait que je l’ai retranscrit. Le savoir qui est contenu dans les livres devrait être disponible pour tous ceux qui veulent les lire et qui sont capables de le faire ; et il est injuste de dissimuler cette connaissance ou d’essayer de cacher les choses divines que les livres contiennent. Il est injuste de m’empêcher, moi ou quiconque, de les copier ou de les lire ou d’en faire des copies abondantes pour les disperser dans tout le pays. Pour finir, je soutiens qu’il devrait m’être accordé de pouvoir copier ce livre, car si j’ai beaucoup appris du travail difficile qu’impliquait sa transcription, je n’ai tiré aucun profit vénal de cet acte ; je n’ai agi que pour le bien de la société dans son ensemble et ni Finnian, ni son livre n’eurent à en souffrir".
Le jugement aboutit à la Bataille de Cúl Dreimhne en 561 (la "Bataille du livre"), qui vit s'opposer les partisans de Saint Finnian au Roi de Tara, lequel vit finalement ses forces décimées.
Lionel Maurel note que l'Histoire se répète inlassablement, les moines copistes étant devenu (entre autres) les P2Pistes, avec une capacité de reproduction encore bien supérieure. "Plus que jamais, le droit d’auteur est instrumentalisé par certaines puissances pour maintenir artificiellement un état de rareté des biens culturels et limiter le nombre de copies qui peuvent être mises en circulation. Ces puissances (ecclésiastiques naguère, économiques aujourd’hui) usent de leur influence pour rechercher l’appui du souverain et faire en sorte que leurs intérêts obtiennent force de loi", écrit-il. "Et au final, il en résulte un état de guerre et de violence entre ceux qui veulent multiplier et diffuser les œuvres et ceux qui souhaitent maintenir un contrôle sur la circulation du savoir".
A méditer.
Comment rendre le système plus juste
Réformer notre système fiscal est plus que jamais nécessaire. Passage en revue des impôts et des propositions pour les rendre plus équitables et plus efficaces.
Il y eut d'abord la réforme fiscale votée en 2006, sous le gouvernement Villepin, qui ramenait de 48% à 40% le taux marginal de l'impôt sur le revenu et instituait un premier bouclier fiscal. Puis est venu, en 2007, à l'initiative d'un Nicolas Sarkozy fraîchement élu, le "paquet fiscal", qui a fortement réduit les droits de succession, modifié les règles de l'impôt sur la fortune (ISF) et abaissé à 50% le niveau à partir duquel s'applique le bouclier fiscal.
Toutes ces réformes, adoptées au nom de la juste récompense du travail et du nécessaire alignement sur le moins-disant fiscal international, n'ont pas eu les effets promis sur le plan de la croissance et de l'emploi. En revanche, elles sont venues réduire encore la progressivité (*) des prélèvements obligatoires. Une évolution d'autant plus critiquable que, dans le même temps, les plus hauts revenus se sont envolés et qu'une part significative de la population est victime de la pauvreté.
Enfin, ces réformes et celles qui les ont précédées ont privé l'Etat, en dix ans, de près de 100 milliards d'euros de recettes fiscales, si l'on en croit Gilles Carrez, le rapporteur de la commission des Finances de l'Assemblée nationale. De quoi contribuer à creuser les déficits publics, avant même la crise financière.
Le déni des cultures dans l'échec de l'intégation est levé | Le nouvel Economiste
Les publicités pour produits de beauté abaissent l'estime de soi
Une des forces des publicitaires est la capacité d'arriver à transformer des objets assez banals en produits fortement désirables. Des chercheurs hollandais ont travaillé sur le thème des publicités. Dans une publicité par exemple, un rouge à lèvres se présentait à côté d'un haut talon qui représente le glamour ; dans une autre bien classique, un bidon d'adoucissant se trouvait à côté d'un ours en peluche qui représente la douceur. Ils ont réalisé différentes
expériencesauprès de femmes. Après exposition à un produit de beauté, les consommatrices sont plus susceptibles de penser à elles-mêmes que si elles avaient vu les mêmes produits en dehors de leur contexte publicitaire.
Les publicités pour les produits de beauté semblent faire en sorte que le consommateur ait l'impression que leur niveau propre de beauté diffère de la réalité. Les gens se comparent aux images liées au produit de la publicité même si les images ne montrent pas de modèles humains. Ces images de produits baissent l'évaluation de soi de la même manière qu'un top modèle.
via sur-la-toile.com
27 octobre 2010
Pour la Science - Actualité - À quoi servent les taches du léopard ?
À quoi servent les taches du léopard ?
Une analyse statistique suggère que les motifs qui ornent le pelage des félins auraient été sélectionnés par l'évolution pour favoriser le camouflage, et ne joueraient aucun rôle dans la communication.
Prévisions démographiques : on se calme !
Les nouvelles projections démographiques de l'Insee à l'horizon 2060 mettent en évidence une chute rapide de la part des 20-64 ans dans la population totale. De quoi, semble-t-il, donner du grain à moudre aux promoteurs de la réforme des retraites. Pourtant, la situation est loin d'être aussi catastrophique qu'on le laisse entendre.
Les petits mouchoirs, un navet plébiscité
Alcool au volant, laser au tournant
Un laser détectant – à distance – les vapeurs d’alcool à bord des voitures : tel est le merveilleux outil dont sera bientôt dotée la police routière russe. L’Alcolaser fonctionne à travers la carrosserie dans un rayon de 25 mètres. Ce système permet de repérer les véhicules suspects mais ne remplace pas
l’Alcootest
traditionnel : il ne dit pas qui, du conducteur ou des passagers, a trop levé le coude. L’Etat russe a déboursé 24,6 millions de roubles (567 000 euros) pour la mise au point de cet appareil développé par une société de Saint-Pétersbourg.
Laser Systems
promet deux modèles, l’un mobile et l’autre fixe. Ce dernier pourrait s’accompagner d’une caméra vidéo enregistrant la vitesse et la plaque d’immatriculation du véhicule alcoolisé, et transférer ces données à un poste de police. Seule façon d’échapper à l’Alcolaser : foncer à plus de 120 km/h. Le système ne fonctionne pas au-delà de cette vitesse, précise Gazeta.ru
.
Carton jaune : Opérer tout en regardant un match de foot n’est pas admis
Opérer tout en regardant un match de foot n’est pas admis dans les hôpitaux valaisans, a rappelé le Centre hospitalier du centre du Valais à l’un de ses chirurgiens. Le directeur de l’établissement, Vincent Castagna, a convoqué le praticien fautif pour une “sérieuse mise au point”. Il tient toutefois à préciser qu’il n’y a pas de télévision en salle d’opération : le match était diffusé sur un ordinateur, rapporte RSR.ch
Jean-Loup Amselle, anthropologue, A voix haute - “La rétrovolution est en marche” | Le nouvel Economiste
Paul-Jorion, l'économiste blogueur aux 235 000 visiteurs | Le nouvel Economiste
Paul-Jorion, l'économiste blogueur aux 235 000 visiteurs
“La situation ne peut qu’aller de mal en pis. La crise ne va pas s’effacer comme par magie. A ce stade, le capitalisme n’est pas réparable. Il ne faut pas pour autant se décourager. Tout est à reconstruire, le monde n’a jamais été aussi ouvert. C’est le temps des innovateurs et des créateurs. Alors faites comme moi, cultivez le pessimisme enthousiaste.”Le propos est assez représentatif du contenu de la chronique que tient chaque fin de semaine Paul Jorion devant sa Web-cam et diffusée sur son blog. Intitulé Le temps qu’il fait – référence probable à la météo changeante de la Bretagne, où il a élu domicile depuis son retour des Etats-Unis -, l’enregistrement s’efforce, sur le ton de la conversation amicale, de mettre en perspective les données conjoncturelles. Un exercice goûté par plus 235 000 visiteurs en septembre dernier, faisant de Paul Jorion l’animateur du premier blog économique français selon le pointage de Wikio.
Les limites des bonnes intentions : le design social n’est pas si simple « InternetActu.net
Julie Lasky pour Metropolis Mag vient de signer un très pertinent papier sur les limites de la conception sociale. A l’heure où l’engagement social des designers se multiplie, sous de multiples formes (sociétés à but non lucratif, initiatives sociales d’entreprises, mobilisation étudiante, partenariat avec des ONG, compétitions de design…) et de multiples sujets (allant de la conception d’abris d’urgence, aux purificateurs d’eau ou au four solaire… ), nombreux sont ceux qui jugent ces travaux certes bien intentionnés, mais pas nécessairement concrets. Où sont les résultats de toutes ces initiatives ?
La gauche et l'Iran
Depuis la révolution iranienne de 1978-1979, sans doute le plus grand mouvement populaire du dernier quart du XXe siècle, la gauche occidentale s’est divisée sur l’appréciation qu’elle pouvait porter sur ces événements et sur le régime mis en place. Ce débat s’est évidemment intensifié avec l’arrivée de Mahmoud Ahmadinejad au pouvoir et encore davantage avec l’élection présidentielle contestée de juin 2009 (Lire Immanuel Wallerstein, « The World Left and the Iranian Elections », Zcommunications, 5 août 2009).
Hourra pour les dockers de Marseille | Telos
Hommage soit donc rendu au beau métier de docker, mais un métier d’autrefois. En interdisant cette mutation pour des intérêts égoïstes, les dockers du port de Marseille ne freinent pas vraiment le commerce extérieur français : ils lui ajoutent les quelques centimes qu’il faut mettre pour que le bateau pousse jusqu'à Anvers. Mais dans l’intervalle, c’est toute une économie régionale qui dépérit, c’est le rôle de porte d’entrée naturelle sur le Maghreb et le monde qui est nié à une grande métropole.
Danger des LED : nos mesures, ce que dit vraiment le rapport. Calme !
Danger des LED : nos mesures, ce que dit vraiment le rapport. Calme !
L'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) a tiré la sonnette d'alarme sur les lampes à LED. Gare aux interprétations rapides. Beaucoup de fausses idées se sont brutalement propagées sur le réseau et sur les ondes ! Les lampes LED destinées au grand public ne présentent aucun danger mesuré. C'est écrit noir sur blanc dans le rapport.
Comme d'habitude les journalistes télé n'ont rien compris et racontent n'importent quoi! quelle bande d'abrutis
Injections de cortisone et tendons
Il est fréquent de réaliser des
injections de cortisonechez les personnes qui souffrent de problèmes douloureux aux tendons, comme le fameux tennis elbow. Il s'avère que l'injection de cortisone serait plus néfaste que bénéfique. Le spécialiste qui a découvert cela veut mettre en garde les praticiens : il existe de meilleurs traitements disponibles.
La majorité (70-90 %) des personnes qui attendent pour voir finissent par guérir tout seules au bout de 6 à 12 mois. Ce n'est pas le cas après une injection de cortisone. Les médecins doivent être mis au courant que si ces injections produisent des effets positifs immédiats, ces derniers restent valables que sur le court terme et il existe un fort risque de récurrence du problème et de mauvais résultats comparés à la politique du « wait and see » (attendre et voir). Les problèmes de tendinites affectent les jeunes gens et les personnes d'âge moyen qui sont actifs. Ils sont difficiles à traiter. La condition est plus susceptible de revenir après les injections plutôt que par un essai d'exercices physiques bien guidés, mais qui mettent deux à trois mois pour agir. Dans tous les cas de traitement, un exercice sur le long terme semble nécessaire.
26 octobre 2010
Deux "prédictions" sur le début de la 3ème guerre mondiale entre novembre et décembre 2010 - Le blog de la crise qui arrive
« Pendant le règne du Président noir il y aurait une crise économique et alors va commencer une 3ème guerre mondiale. La guerre va commencer en novembre 2010 et s'achèvera en octobre 2014. Elle démarrera d'abord de façon conventionnelle, puis ensuite ce sera l'escalade, par l'emploi des armes nucléaires et chimiques ».
Baba Vanga est née en Bulgarie. Une petite fille ordinaire et qui ne se doutait pas de toutes ses capacités. Un beau jour de 1923, Vanga alors âgée de 12 ans, était dans un champ avec ses deux cousines. Soudainement un orage violent éclata. Vanga fut soulevée par la rafale d'ouragan et, comme une feuille morte, projetée dans les broussailles au loin. On la retrouva plus tard, Vanga était la seule victime : la petite fille avait complétement perdu la vue, et de la sa vie changea radicalement.
Il est étonnant de voir à quel point l'Occident ne possède que très peu d'informations au sujet de Baba Vanga. Durant une cinquantaine d'années, des gens (parfois par centaines) formaient chaque jour une file d'attente menant à sa maison, dans l'espoir de la consulter.
Ces informations sont tirées du livre de Krassimira Sto¡anova intitulé Le phénomène Vanga, très connu et traduit dans plusieurs langues à l'exception, curieusement, du français et de l'anglais. Vanga est décédée en 1996.
Source lepost
Lors d'une interview sur coast2coast radio, les fondateurs du Webbot , Cliff High et George Ure ont révélé les derniers résultats du rapport de ce que d'aucuns appellent " le Prophète d'Internet " : ils annoncent, entre autres, la Troisième guerre mondiale pour la fin 2010.
88% des Français pensent que le piston prime sur le talent, selon une enquête
. Près d'1 Français sur 2 désigne la France comme le 'pays du piston'
. 1 Français sur 3 ne pistonnera jamais ses collègues de travail
. 1 Français sur 5 refuse d'être pistonné par principe
. 3 Français sur 4 pensent le cinéma et l'audiovisuel sont les secteurs les plus pistonnés
. 84% des Français pensent que nos stars ont été pistonnées pour réussir
. Près d'1 Français sur 2 pense que les dirigeants du CAC 40 sont des pistonnés
. Les entreprises qui incarnent le plus 'le talent' sont LVMH en France et Apple à l'étranger
Le piston, une injustice dont on aime bien profiter, même à contre coeur
Le piston est avant tout une question de chance pour une large majorité de Français (68,2%). Malgré ce premier jugement, près d'un sur deux (40,8%) considère que le piston est une injustice qui ne devrait pas exister. Seule une minorité pense qu'il s'agit d'une bonne chose qui permet de faire la différence (7,6%).
S'ils le pouvaient, plus de 75% des Français accepteraient d'être pistonnés (77,6%). En revanche, plus de la moitié d'entre eux (58%) confessent qu'ils accepteraient à contre coeur. Seul un Français sur cinq refuserait d'être pistonné par principe.
Si le "piston" était un objet, la majorité des gens le rattacherait à un moteur, un instrument de musique, un téléphone ou de l'argent.
Le Français prêt à pistonner sa famille et ses amis mais pas ses collègues
La grande majorité des Français (86,5%) serait prête à pistonner des membres de leur famille ou leurs amis. Ils seraient moins généreux avec leurs collègues de travail puisque plus d'un Français sur trois (34,5%) avoue qu'il ne les pistonnerait jamais.
La majorité des Français affirme déjà avoir été pistonnée dans leur vie personnelle ou professionnelle (63,2%) dont 14,8% plusieurs fois.
La plupart d'entre eux (62,8%) pense que le piston a plus d'importance dans notre société aujourd'hui qu'il n'en avait il y a 10 ans.
Pour la grande majorité, le piston prime sur le talent
88% des Français pensent que le piston prime sur le talent en général. Malgré cela, 94,7% pensent pouvoir réussir dans la vie sans piston même si 70% d'entre eux soulignent que cela reste difficile.
Les dirigeants du CAC 40 et nos stars sont tous des pistonnés
Plus de 8 Français sur 10 (83,9%) pensent que les stars françaises issues d'un métier artistique ont été pistonnées pour réussir.
Les dirigeants des entreprises du CAC 40 ne sont pas épargnés, près d'un Français sur deux (43,5%) pense que la majorité d'entre eux, voir tous, ont été pistonnés pour atteindre leur poste de direction.
L'art (45,7%) et la politique (35,4%) sont perçus comme les milieux les plus pistonnés en France devant le sport, le secteur public et privé.
Pour trois Français sur quatre (74,9%), le cinéma et l'audiovisuel sont les secteurs artistiques les plus pistonnés loin devant la littérature (11,2%), la musique (10,8%) et la photographie (1,8%).
Les Français rattachent le talent à des artistes avant tout...et leur mère
Aux yeux des Français, ce sont des artistes qui incarnent le plus le talent. En effet, ils rattachent la notion de "talent" à des personnalités artistiques telles que Pablo Picasso, Mozart ou encore des artistes plus récents tels que Michael Jackson ou Jacques Brel.
Plus étonnant, un grand nombre rattache également cette notion à "leur mère".
Lorsque l'on parle de Cinéma, ce sont des acteurs qui incarnent le mieux la notion de talent pour les Français. Johnny Depp, Gérard Depardieu et Clint Eastwood forment le trio de tête devant Leonardo DiCaprio et Sophie Marceau, puis suivent les réalisateurs Woody Allen et Steven Spielberg.
Si le "talent" était un objet, la majorité des Français le rattacherait à un stylo, une œuvre d'art ou de l'argent.
Pour 69,1% des Français, le talent n'est pas simplement inné, il doit également être travaillé pour pouvoir être exploité. L'un n'est pas dissociable de l'autre.
Talent = luxe et automobile en France, nouvelles technologies à l'étranger
Les entreprises françaises qui incarnent le mieux la notion de talent appartiennent en majorité au secteur du luxe : LVMH, Chanel et L'Oréal. Le secteur automobile a également la cote avec PSA Peugeot Citroën et Renault cités en tête des réponses.
Du côté des entreprises étrangères, les sociétés issues du secteur des nouvelles technologies arrivent loin devant, à commencer par Apple, suivi de Microsoft, Google, Pixar et Facebook. Parmi les autre secteurs d'activités, ce sont Coca-Cola, Ikéa et Mercedes qui tirent le plus leur épingle du jeu.
La France, pays du piston, et les Etats-Unis, pays du talent ?
A la question : "si vous deviez rattacher le mot "piston" à un pays, auquel penseriez-vous ?"
Loin devant avec 41%, près d'un Français sur deux cite la France comme pays qui incarne le plus le piston. Derrière suivent les Etats-Unis (13%), l'Italie (8%), la Russie (4%), l'Angleterre (3%), l'Afrique (3%), la Grèce (3%) et la Suisse (2%).
A la question : si vous deviez rattacher le mot "talent" à un pays, auquel penseriez-vous ?
Ce sont les Etats-Unis qui arrivent en tête des réponses pour un Français sur quatre (24%). Derrière suivent la France (18%), l'Italie (8%) , le Japon (6%), l'Allemagne (4%), la Chine (4%), le Brésil (3%) et l'Angleterre (3%).
Voir l'enquête complète
Le Nobel de la guerre aux Messieurs du « Nobel de la paix » [Voltaire]
Le Nobel de la guerre aux Messieurs du « Nobel de la paix »
par Domenico Losurdo*Faisant fi des instructions laissées par Alfred Nobel, le jury Nobel ne récompense plus le courage au service de la paix, mais l’utilité médiatique au service de l’impérialisme. La liste des lauréats n’est plus qu’une énumération d’alibis pour des politiques coercitives et des guerres. Dernier en date, le prix Nobel de la paix 2010 a été remis à un « dissident » chinois pour justifier le containement de la Chine, observe le philosophe Domenico Losurdo.
Une autre vision du dernier prix Nobel de la Paix. On peut être d'accord ou non cela laisse à réfléchir..
Un homme sexy n'a pas de sœurs ?
Les événements précoces de la vie peuvent influencer le comportement des individus à l’âge adulte. Il a d’ailleurs été montré qu’un fœtus femelle entouré de fœtus mâles dans l’utérus maternel sera influencé dans son développement par les hormones masculines sécrétées par ses frères. La vie prénatale dans l’utérus de la mère, ainsi que les événements postnataux, pourraient être aussi déterminants l’un que l’autre.
Chez les animaux, comme chez les hommes, il n’est pas toujours évident de distinguer l’importance de chaque moment de la vie précoce sur le comportement plus tardif. Afin de déterminer le rôle de chaque étape, le psychobiologiste David Crews a observé le comportement de rats adultes dont le sexe des individus alentours au cours de la vie précoce, avant et après la naissance, a été contrôlé.
Si le sexe-ratio d’une portée n’est pas un paramètre qui peut être prévu, il est malgré tout possible d'observer le nombre de mâles et de femelles à la naissance, ce qui a été comptabilisé et enregistré. Puis les ratons ont été placés dans un environnement mixte, ou en présence d’un pourcentage élevé de femelles ou de mâles. Les mâles ont finalement été testés dans leur comportement sexuel face à des femelles.
Moins sexy…
D’après ces travaux publiés dans le journal Psychological Science, les chercheurs n'ont montré aucun effet du sexe-ratio tel qu’il est dans l’utérus sur le comportement des mâles. En revanche, le sexe-ratio semble devenir important après la naissance : en effet, les rats élevés dans un environnement majoritairement féminin sont moins appréciés par la gente rate que les autres mâles.
Les femelles rats ont des signes bien particuliers pour indiquer si elles sont ouvertes à l’accouplement. Elles adoptent une danse qui consiste en l’approche et la fuite rapide du mâle qui les intéresse, elles prennent une position de lordose (cambrure du dos) et elles trémoussent leurs oreilles, ce qui « rend les mâles fous » d’après David Crews. Ces signaux sont envoyés préférentiellement aux rats ayant grandi avec des mâles autour d'eux, alors considérés comme sexy, et beaucoup moins à ceux élevés avec des femelles.
… mais pas moins habile
Ces rats « moins sexy » ne sont cependant pas moins habiles pour parvenir à leurs fins. Des mâles qui ont été élevés en présence d’un grand nombre d’individus femelles passent, il est vrai, moins de temps à monter les femelles que les rats élevés dans un environnement mixte ou majoritairement mâle. Toutefois, ils obtiennent au final le même nombre d’accouplements (pénétrations et éjaculations) que les mâles plus attirants. Ils sont donc plus efficaces à se reproduire, et cela compenserait peut-être leur faible sex-appeal...
L’origine de cette différence n'est pas connue, mais David Crews suppose que ces observations pourraient en quelque sorte être transposées à l’homme. « La famille est particulièrement importante dans la construction de la personnalité. » L’environnement dans lequel nous grandissons « ne détermine pas notre personnalité, mais nous aide à la façonner ».
Corruption index 2010 from Transparency International: find out how each country compares | News | guardian.co.uk
La France 25 ième
Une question : comment peut on remonter dans ce classement?
Si on lit Lorenzaccio de Musset, c'est impossible !
Qui sont les Roms ? - Lydie Fournier, article
Lydie Fournier
Durant l’été 2010, la « question rom » a été propulsée au premier plan de l’actualité française. Mais qui sont les Roms ? Comment et de quoi vivent-ils aux quatre coins de l’Europe ?
Roms, Tsiganes, Gitans, "gens du voyage"...De qui parle-t-on ?
Ceux que l’on appelait autrefois les « Bohémiens » ou les « Romanichels » sont aujourd’hui définis par les termes génériques de « Tsiganes » ou de « Roms ». Dans le langage commun comme scientifique, ces nouvelles appellations désignent l’ensemble des populations présentes en Europe et originaires du Nord de l’Inde, qu’elles ont quitté vers le Xe siècle pour migrer lentement vers l’Europe occidentale. Leur présence est attestée pour la première fois dans l’Hexagone en 1419. Par des emprunts linguistiques, culturels et religieux dans les pays d’installation, ces populations sont définies en différents groupes : Roms, Manouches, Yéniches, Gitans et Sintis. En 1971, des membres de ces différents groupes ont choisi le terme générique de Roms pour s’autodéfinir comme mouvement politique au sein de l’Union internationale romani. Le choix du terme « Rom » s’explique par la référence à leur langue, le romani, dérivé du sanskrit, et par le rejet de la connotation péjorative du terme « tsigane ». Au sens sociologique cependant, les Roms ne représentent qu’un « sous-groupe » des Tsiganes – le plus important certes – et présent essentiellement en Europe centrale et orientale. C’est ce sens sociologique que nous retiendrons ici pour le terme « Rom ». Parmi les autres Tsiganes, les Gitans se sont durablement installés dans la péninsule ibérique, puis dans les villes du Sud de la France. Originaires des pays germaniques, les Manouches, Yéniches et Sintis sont, à l’instar des Roms, plus présents dans l’Est de la France et en région parisienne.
L’ensemble de ces appartenances ethniques ne doit pas être confondu avec l’expression « gens du voyage », laquelle ne constitue qu’une catégorisation administrative. D’origines ethniques diverses, les « gens du voyage » sont souvent semi-sédentaires, leurs déplacements s’effectuant surtout pour des raisons professionnelles et des fêtes familiales et religieuses. Beaucoup sont des forains ou des commerçants ambulants, qui utilisent les aires d’accueil dont chaque commune de plus de 5 000 habitants a obligation de disposer depuis la loi Besson de juillet 2000. Une très large majorité a la nationalité française et parle français. En 2002, on recensait 156 000 « gens du voyage » de plus de 16 ans. Une catégorie qui inclut une part non négligeable de Tsiganes, mais aussi tout autre citoyen dont le mode de vie consiste à loger en caravane.
Le langage courant assimile fréquemment ces « gens du voyage » aux « Roms ». Ces derniers sont pourtant très majoritairement sédentaires, mais ont été poussés à la migration par des conditions de vie difficiles dans leur pays d’origine. Les Roms se sont sédentarisés en France par vagues successives d’immigration entre les années 1920 et 1990, sans jamais poser de problèmes. Mais ceux arrivés à partir des années 1990 connaissent des problèmes d’intégration sur le territoire national plus importants. Il s’agit de quelque 15 000 Roms, de nationalité essentiellement roumaine et bulgare, mais venus aussi de l’ex-Yougoslavie et de Hongrie, qui peuplent – parfois depuis plus de quinze ans – les squats et bidonvilles des friches des villes françaises. Ils sont aujourd’hui identifiés comme le problème politique numéro un par l’actuel gouvernement français, et devenus la cible d’un important dispositif de démantèlement de leurs camps et de reconduites à la frontière. La circulaire du 5 août 2010 émanant du ministère de l’Intérieur, adressée aux préfets, stipulait que « 300 campements ou implantations illicites devront avoir été évacués d’ici trois mois, en priorité ceux des Roms ».
L.F
Les Tsiganes : première minorité ethnique en Europe ?
Environ dix millions de Tsiganes estimés en Europe, dont la moitié n’aurait pas 20 ans. Sur le million et demi présent en Europe occidentale, 400 000 personnes se trouvent en France et 720 000 en Espagne. Les populations tsiganes vivent donc principalement dans les pays d’Europe centrale et orientale : la Roumanie et la Turquie en comptent chacune près de deux millions, la Bulgarie et l’ex-Yougoslavie chacune près d’un million, et la Hongrie 700 000.
Les Tsiganes constituent dès lors la minorité ethnoculturelle la plus nombreuse d’Europe. Mais face à la diversité culturelle qu’elle recouvre, peut-on vraiment parler d’une « communauté rom » ou « tsigane » ?
Prenons pour exemple la composition de la population tsigane de Seine-Saint-Denis. Qu’ont en commun les migrants roms des pays de l’Est, errant au rythme des démantèlements de leurs habitats de fortune, avec les Gitans et Manouches venus respectivement du Sud et de l’Est de l’Europe il y a plus d’un siècle ? Mais la distance est également importante entre ces migrants roumains et bulgares, d’une part, et les Roms arrivés des pays de l’Est dans les années 1920-1930, puis 1960-1970 et fuyant l’ex-Yougoslavie. À l’instar des Tsiganes arrivés avant les années 1990 en France, ces derniers ont généralement la nationalité française, parlent le français, et résident fréquemment en habitat « standard » (appartement ou maison).
Source : Dossier d’actualité de la Veille scientifique et technologique, n° 30, octobre 2007
L.F.
Carte : Population rom en Europe
Une longue histoire d'exclusion
Dès la fin du Moyen Âge, les populations tsiganes s’enracinent au sein de nations européennes. Souvent qualifiés de voleurs de poules, de sorciers…, « leur existence même apparaît comme une dissidence », selon le sociologue Jean-Pierre Liégeois, qui dresse la liste des discriminations historiquement subies par les Tsiganes.
En 1682, Louis XIV les condamne aux galères. En 1907, la Chambre des députés français invite à débarrasser le pays des « incursions des bandes de Romanichels ». En Suisse et aux Pays-Bas, des panneaux de bois sont exhibés à l’entrée des communes. Y figure mention de la pendaison des Tsiganes qui ne rebroussaient pas chemin. En 1835, 260 hommes, femmes et enfants tsiganes constituent le tableau d’une chasse officielle et primée organisée au Danemark.
Les Roms de Valachie et de Moldavie, deux principautés qui en 1859 s’unissent pour former la Roumanie, ont également connu cinq siècles d’esclavage (1). Un esclavage qui constitua une part importante de l’économie roumaine jusqu’au milieu du XIXe siècle, et qui marque encore profondément aujourd’hui la conscience sociale des Roms roumains. J.-P. Liégeois cite aussi les « politiques d’assimilation » qui ont pour objectif la disparition des particularismes culturels tsiganes. En 1912, la France instaure le fichage des nomades par un carnet anthropométrique obligatoire.
Durant la Seconde Guerre mondiale, 90 % des familles tsiganes du territoire du Grand Reich ont disparu dans les camps nazis. Le gouvernement de Vichy procédera, dès avril 1940, à leur internement forcé dans une trentaine de camps en France.
Dès 1958, tous les États du bloc communiste avaient promulgué des lois antitsiganes et interdit le nomadisme. Et l’extermination pure et simple de cette minorité fut également au cœur des politiques publiques.
Aujourd’hui, de l’Ukraine à l’Espagne, les discriminations n’ont rien perdu de leur actualité. Les minorités roms enregistrent les violences les plus criantes : avatars de pogroms et vagues de meurtres racistes en Hongrie et Roumanie, émeutes contre l’emménagement et la scolarisation de Roms en Slovénie, incendies criminels de campements en Italie, etc. En 2006, le parti politique bulgare Ataka en appelle à « transformer les Tsiganes en savon » tandis que le parti hongrois Jobbik réclame ouvertement la « solution finale » pour les Roms (2).
NOTES :
(1) Petre Petcut, « La valeur des esclaves tsiganes en Valachie (1593-1653) », Études tsiganes, n° 38, 2009.
(2) Frédéric Sarter, « Roms, une question européenne », Études, n° 4122, 2010.L.F.
Un tiers-monde de l'Europe ?
En 2008, le Parlement européen constatait que les Roms sont victimes de « pauvreté », d’« exclusion sociale », de « ghettoïsation patente », d’« expulsions forcées » et de « conditions de vie déplorables et insalubres ». Tandis qu’en Slovaquie, les 600 communautés de Roms vivent sans électricité, sans égout ni eau courante, en Roumanie, les « Romi » apparaissent dix fois moins alphabétisés et six fois moins scolarisés que le reste de la population. Plus de 60 % des Roms de Roumanie vivent dans des communautés de plus de 500 habitants, majoritairement situées en zone rurale et considérées comme pauvres. C’est le profil d’une population du tiers-monde, et non d’une population européenne, que dresse l’anthropologue Alain Reyniers au sujet des Roms des pays de l’Est : espérance de vie inférieure de dix ans à la moyenne, enfants en bas âge malnutris, prostitution des jeunes filles, mariages précoces et grossesses fréquentes…
Il faut toutefois nuancer ce tableau. Environ 40 % des Roms de Roumanie ont réussi leur intégration socioéconomique, et parfois même rejoint les classes sociales supérieures. Par ailleurs, la dégradation de la situation économique des Roms ces vingt dernières années est comparable à celle enregistrée par les Roumains et Hongrois des zones rurales et provinciales, dans le prolongement de la fermeture des fermes collectives et des entreprises d’État.
L.F.
Une culture rom ?
Le nomadisme n’est en rien une caractéristique tsigane. Selon Henriette Asséo, « 80 % des Tsiganes n’ont jamais bougé depuis le XVIe siècle ». Pour cette historienne, l’idée d’un « nomadisme tsigane sans frontière » relève d’une pure instrumentalisalisation politique. En fait, le rêve d’un métier fixe et d’une maison individuelle est largement généralisé chez les Roms migrants, réfugiés économiques ou de guerre. Les camps de fortune qu’ils établissent aux abords de nos villes constituent, non pas des camps de nomades, mais « une transplantation du mahalla rom », quartier périphérique rom de Roumanie ou d’ailleurs.
Les Roms ont en outre un sens sublimé de la famille, en particulier l’amour et la protection des enfants. Leurs traditions culturelles, proches de celles de tous les Tsiganes, restent dominées par les valeurs d’honneur masculin et de pudeur féminine (les femmes doivent rester vierges avant le mariage). Il existe chez les Roms une frontière identitaire marquée entre un « nous » communautaire – considéré comme pur – et le monde des Gadjés (non-Roms) – impur.
Cependant, l’anthropologue Martin Olivera conteste l’idée de « communauté rom ». Les Roms de Roumanie, en effet, ne se reconnaissent pas en « minorité ethnique nationale », mais se définissent en référence à une ville ou une région d’origine, elle-même porteuse d’une identité locale particulière. D’où la multitude des communautés roms roumaines encore aujourd’hui, qui, des « Montreurs d’ours » aux « Chaudronniers » en passant par les « Tsiganes au foyer », rendrait réductrice toute unification culturelle à une échelle autre que locale (1).
De façon globale, les Tsiganes ont généralement adopté la religion, la langue et nombre de traits culturels dominants du pays où ils se sont durablement installés : en France, ils sont surtout catholiques ou, de plus en plus, protestants pentecôtistes. Le profil culturel et religieux des Roms de Roumanie et de Bulgarie reste assez proche de celui de leur modèle national : 82 % des Roms roumains sont orthodoxes, comme 86 % de la population de ce pays.
NOTE :
(1) Martin Olivera, « Introduction aux formes et raisons de la diversité rom roumaine »,
Études tsiganes, n° 38, 2009.
L.F.
Quelle situation sociale en France ?
Depuis la suppression des visas en Europe, les Roms migrent vers l’Ouest de l’Europe le plus souvent en famille. En France, ils sont rapidement contraints d’organiser leur habitat dans des squats regroupant jusqu’à quelques dizaines de personnes, ou en bidonvilles. Ces sites peuvent compter entre 50 et 300 personnes. Lorsqu’ils sont occupés par des personnes originaires d’une même région, les relations internes peuvent alors être proches de celles des quartiers et villages d’origine. Mais dans la majorité des bidonvilles, les origines sont éclatées et l’atomisation sociale domine (1). Selon la sociologue Alexandra Nacu, les regroupements collectifs sont un moyen de parer partiellement aux attaques et rackets, parfois très violents, venus d’autres bandes roms. Insalubrité, promiscuité, insécurité : dans ces campements surviennent incendies accidentels où périssent des enfants, épidémies de tuberculose, saturnisme (la mortalité néonatale est neuf fois supérieure à la moyenne nationale). À ces conditions viennent s’ajouter les expulsions répétées (de la part des propriétaires des lieux, ou des municipalités ou préfets).
De quoi alors ces populations vivent-elles ? De la mendicité le plus fréquemment. Certains procèdent à la collecte de métaux pour les centres de recyclage, à la vente de fleurs et de journaux pour sans-abri, à la pratique de la musique… D’autres recourent au vol ou à la prostitution… Autant de comportements qui s’expliquent par l’absence d’accès aux droits de ces populations, mais ne vont pas sans augmenter la méfiance collective à leur encontre.
NOTE :
(1) Alexandra Nacu, « Les Roms migrants en région parisienne : les dispositifs d’une marginalisation », Revue européenne des migrations internationales, n° 26, 2010.
L.F.
Des citoyens européens de "seconde zone" ?
Depuis 2007, la Roumanie et la Bulgarie sont membres de l’Union européenne, mais maintenues par Paris en « régime transitoire ». En France, leurs ressortissants sont soumis à un titre de séjour et à une autorisation de travail : des démarches qui concrètement leur interdisent l’accès au travail. En effet, pour pouvoir travailler, une promesse d’embauche est requise de la part d’un employeur. Ce dernier doit aussi accepter les démarches et délais administratifs, et s’acquitter d’une taxe allant de 900 à 1 600 euros. Si le poste concerné n’est pas inscrit dans la liste des 150 métiers ouverts aux étrangers, l’employeur doit de surcroît prouver qu’il est en pénurie de main-d’œuvre. Le traitement administratif prend généralement plusieurs mois, durant lesquels l’employeur ne peut pas recruter le candidat. Un scénario kafkaïen qui veut qu’au-delà de trois mois de séjour, le même candidat est considéré en situation irrégulière… s’il est sans emploi (sic) ou sans « ressources nécessaires ».Parallèlement, le droit d’asile leur est quasiment inaccessible depuis la loi Ceseda de juillet 2006. Cette loi a entériné une liste de pays d’origine « sûrs », dont les États d’ex-Yougouslavie et l’Ukraine, où persistent pourtant de lourdes discriminations envers les minorités roms. Depuis, tout ressortissant de ces pays se voit systématiquement débouté dans sa demande d’asile adressée à la France. Autre fait : aucun ressortissant d’un pays membre ne peut recevoir l’asile politique d’un autre pays membre, car son pays d’origine est par définition tenu pour « sûr ». Une qualité pourtant contestée par le Canada, qui depuis 2008 a accordé le statut de réfugié à plus d’un millier de Roms tchèques et hongrois.
Exclus en France des droits du travail, de circulation et d’asile, les Roms le sont également des prestations et du logement social. Une situation qui les empêche de s’établir durablement et les maintient dans la misère.
L.F.
Du rejet à la discrimination positive
Après l’Église catholique et l’Onu, le Parlement européen a condamné la politique française envers les Roms. Si Paris clame le caractère légal des reconduites massives aux frontières de Bulgares et Roumains sans titre de séjour, Strasbourg rétorque que les expulsions de ressortissants communautaires doivent s’appliquer de façon exclusivement individuelle, et en aucun cas à un groupe national ou ethnique.
Depuis janvier 2010, la France a organisé plus de 8 000 reconduites à la frontière de Roms. En la matière, la France est aujourd’hui championne d’Europe, devant l’Italie. Elle l’a battue sur un terrain que pourtant elle-même connaît bien : outre des expulsions par milliers, l’Italie manipule les stigmates antiroms à l’envi. En 2008, des expéditions punitives embrasaient les camps roms de Naples et de Rome, tandis que la police italienne jetait des cocktails Molotov (1). D’autres pays d’Europe de l’Ouest expulsent, parfois de façon massive, comme en Allemagne, mais de façon plus discrète. Les populations visées sont par ailleurs des Roms non communautaires : des Kosovars en Allemagne, en Suisse et en Irlande du Nord ; des Serbes et des Macédoniens en Suède, en Autriche et en Belgique.
D’autres pays ont préféré la voie de l’intégration. Comme l’Espagne, qui accueille de nombreux Roms de Roumanie, ou la Turquie qui, en mars dernier, a lancé un programme de discrimination positive envers ses minorités roms, avec au programme la gratuité du transport scolaire, l’accès à l’éducation et au logement. Des initiatives encouragées par la Commission européenne qui, suite aux émeutes antiroms en Italie en 2008, a reconnu l’urgence de la situation rom en Europe.
Quatre axes prioritaires ont alors été identifiés : l’éducation, l’emploi, la santé et l’habitat. Les fonds structurels de l’Union européenne furent mobilisés pour améliorer leur accès à l’éducation, au microcrédit ou encore pour sensibiliser les États aux discriminations subies. En avril 2010, la Commission européenne a pris acte de « progrès significatifs » au niveau de la prise de conscience des États, mais admet que la « situation concrète » des Roms n’a pour sa part guère évolué (2).
NOTES :
(1) Geraldina Colotti, « Un vent mauvais souffle en Italie »,
Le Monde diplomatique, juillet 2008.
(2) Commission européenne, « L’intégration sociale et économique des Roms en Europe », Bruxelles, 7 avril 2010,
http://eur-lex.europa.eu/L.F.
Chronologie
Fin XIIIe-début XIVe siècle : Les premiers Tsiganes arrivent en Europe depuis Byzance.
1419 - Arrivée en France des premières familles de « Bohémiens ». Une appellation due au fait qu’ils étaient porteurs de lettres de recommandation du roi de Bohème, leur région d’origine.
1749 - Rafle des Gitans en Espagne : 10 000 à 12 000 Gitans sont internés au simple motif de leur tsiganité.
1850 - Après cinq siècles d’esclavage, les Roms de Moldavie et de Valachie commencent à être affranchis.
1895 - Premier recensement des « Bohémiens et nomades » en France. 25 000 Bohémiens et 400 000 nomades sont dénombrés.
1907 - Vote d’un ordre du jour sur l’interdiction du pays aux Romanichels par la Chambre des députés français.
1912 - Adoption du carnet anthropométrique pour les professions ambulantes et les nomades à partir de 13 ans révolus. Conçu sur la méthode de fichage des criminels, il recense la composition de la famille, les empreintes digitales, les caractéristiques anthropomorphiques, des photos de face et de profil. Il devait être validé à chaque déplacement. Supprimé en 1969, il a été remplacé par un « titre de circulation »
1939-1945 - Au moins 300 000 Tsiganes périssent au cours du génocide nazi.
1940-1946 - Le 6 avril 1940, les Tsiganes, soupçonnés d’espionnage, sont assignés à résidence. Puis sont internés dans près de 30 camps en France, dont celui de Montreuil-Bellay, le plus important.
1958 - Tous les États du bloc communiste interdisent le nomadisme et promulguent des lois antitsiganes.
1971 - Organisation du Premier Congrès international romani.
2000 - Adoption de la loi Besson relative à l’accueil des « gens du voyage ». 42 000 places sont jugées nécessaires sur les aires d’accueil des communes de plus de 5 000 habitants. En 2008, moins de la moitié d’entre elles ont été aménagées.
2010 - L’Église catholique, l’Onu et le Parlement européen condamnent la politique française de reconduite aux frontières des Roms. Entre janvier et septembre 2010, plus de 8 000 Roms sont concernés par ces procédures.Bibliographie
Les Tsiganes
Une destinée européenne
Henriette Asséo, Gallimard, 1994.Roms et Tsiganes
Jean-Pierre Liégeois, La Découverte, 2009.« Roms de Roumanie. La diversité méconnue »
Études tsiganes, n° 38, 2009.Eternels étrangers de l’intérieur ?
Les groupes tsiganes en France
Christophe Robert, Broché, 2007.« Étude et propositions sur la situation des roms et des Gens du voyage en France »
Commission nationale consultative des Droits de l’homme, 2008.Les Tsiganes en France
Un sort à part 1939-1946
Emmanuel Filhol et Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.
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Les artistes ont toujours été du côté des dictateurs, Vérifiez dans l'histoire ça a toujours été le cas de droite comme de gauche ils ont toujours mangé à la table du maitre... (pareil pour les sportifs, les journalistes, etc....)
Center of the Russian Science: The Lomonosov Moscow State University
Center of the Russian Science: The Lomonosov Moscow State University
Category: Culture, Photos, Russian People, Science, Society |
The Lomonosov Moscow State University is one of the oldest, largest and leading high schools of Russia, the center of the science and culture of the country.
The university has more than 600 buildings and constructions at its disposal and constructions, including the Main building.
The central part of the Main building (sector “A”) has 36 floors. 18-storeyed hostels with towers rising up to 24-floor are connected to it, and these sectors are also connected with 9-storeyed sectors also occupied with hostels and a hotel. Professors and teachers live just here, in these side smaller towers.
Existe-t-il des ressources naturelles complètement épuisées? | Slate
La Chine a réduit ses exportations de terres rares vers le Japon, l’Europe et les Etats-Unis. Un véritable revers pour les industriels spécialisés dans les nouvelles technologies, notamment pour le secteur des éoliennes et des systèmes de guidage de missiles. La République populaire de Chine, qui produit plus de 90% de ces métaux terreux rares, affirme que ses réserves risquent de s’épuiser d’ici 2030. Naturellement, certaines espèces végétales et animales se sont éteintes. Des ressources minérales qui étaient à un moment donné présentes sur (ou plutôt sous) terre ont-elles disparu?
La persistance des infimes quantités
Oui, en quelque sorte. Selon le United States Geological Survey (Institut d’études géologique des Etats-Unis), nous ne disposons plus de réserves de cryolithe, un minéral qui sert à la fabrication de l’aluminium. La dernière mine de cryolithe en activité, située au Groenland, a fermé dans les années 80. Aujourd’hui, les industriels sont obligés d’en produire artificiellement.
Mais cette ressource n’est pas pour autant totalement inexistante. Quand on fait référence aux réserves naturelles d’un minerai, en général, on ne considère pas les infimes quantités de cette ressource que renferme encore le sous-sol. On s’intéresse uniquement aux gisements exploitables au vu de leur valeur marchande et de leur coût d’exploitation. Sur la planète, des veines de cryolithe serpentent encore ici et là. Mais il y en a trop peu pour justifier le coût d’une exploitation minière compte tenu des cours actuels de cette matière.
L'importance des technologies d'exploitation
Dans la mesure où la disponibilité d’un minéral dépend de sa valeur actuelle ainsi que de la technologie nécessaire à son exploitation, la taille des «réserves connues» d’une ressource donnée peut tout à fait augmenter. C’est d’ailleurs arrivé dans le cas des minéraux les plus demandés sur les marchés mondiaux. Par exemple, en 1950, le US Geological Survey avait estimé les réserves mondiales de zinc à 77 millions de tonnes. Pourtant, la prospection et l’amélioration des techniques d’exploitation ont permis de mettre au jour plus de 293 millions de tonnes de ce métal sur les 50 années qui ont suivi. En 2000, le gouvernement américain a annoncé que les réserves de zinc n’atteignaient pas moins de 209 millions de tonnes. Les réserves d’étain, de minerai de fer et de plomb ont toutes connu un accroissement. En 1970, des chercheurs avaient conclu que le pétrole ne durerait pas plus de 30 ans. En 1990, on avait gagné 40 ans – une estimation encore valable aujourd’hui. Bien qu’un grand nombre de spécialistes affirment que le pétrole risque un jour de ne plus être commercialement viable, rares sont les professionnels persuadés que tous les puits auront tari d’ici 2050.
Un vieux débat
Autrefois, l’épuisement des ressources était au cœur des débats entre économistes. En 1798, Malthus prédit une pénurie des ressources agricoles qui entraînera des famines et l’extinction de populations entières. En 1895, William Stanley Jevons explique que la Grande Bretagne ne tardera pas à manquer de charbon, ce qui provoquera un effondrement de son économie. De nombreux conjoncturistes lui emboitent alors le pas dans ces prédictions alarmistes.
De nos jours, cependant, l’idée de l’épuisement total d’une ressource naturelle n’est plus aussi effroyable. Sur l’essentiel du 20ème siècle, les cours du charbon et du pétrole sont restés plutôt stables. Quant au prix des minéraux (valeur réelle en dollars), il a chuté, signe de la confiance générale par rapport à leur disponibilité à long terme. La plupart des experts partent du principe que l’homme continuera de découvrir de nouveaux gisements et de mettre au point des produits de substitution pour les ressources qui se raréfient véritablement. Et puis, bien plus que le fait de consommer notre dernier bidon d’essence ou d’extraire le dernier kilo de cuivre, ce sont les risques écologiques et géopolitiques liés à l’extraction des ressources dont on s’inquiète.
Alors, vers qui ou quoi le monde devra-t-il se tourner si la Chine ne vend plus ses métaux terreux rares pour cause d’épuisement? Eh bien, il existe des gisements de terres rares en Californie (bien que la région ait cessé sa production dans les années 90, lorsque la Chine s’est mise à extraire ces minéraux avec plus de rentabilité). Enfin, la lune renferme des terres rares que l’on pourrait bien exploiter un jour (pas avant un siècle ou deux, toutefois) au moyen d’une forme d’ascenseur spatial.
Brian Palmer
Traduit par Micha Cziffra
Photo: Chinese Gold Miners, wikimedia.