1 - Mettre fin à la «tour d'ivoire présidentielle». Ce sont les mots qu'emploie Bastien François dans le Monde de vendredi. Pour les partisans de la VIe République, la sur-présidentialisation du système politique - qui n'a pas d'équivalent en Europe - n'est plus en accord avec la société actuelle. Selon eux, l'exercice solitaire du pouvoir, parfois qualifiée de «monarchie présidentielle», augmente la bipolarisation du système et entrave la recherche du consensus politique. Sur le blog d'Arnaud Montebourg en 2012, lors de la primaire socialiste, on dénonçait ainsi un président «élu pour cinq ans et qui concentre durant cette période l'ensemble des pouvoirs sans jamais en répondre devant qui que ce soit». Les défenseurs de la VIe République veulent un président arbitre, qui fixe les grandes lignes sans être omniprésent... Et qui soit un justiciable ordinaire.
2 - Rendre au gouvernement tout son pouvoir exécutif. Le premier ministre est devenu un «collaborateur» du président, pour reprendre les mots de l'ancien président Nicolas Sarkozy. Toutefois, «le concept du premier ministre collaborateur était déjà opératoire sous Charles De Gaulle, qui a lui-même modifié la lettre de la Ve République, rappelle Jean Guarrigues, professeur d'histoire contemporaine à l'Université d'Orléans, et spécialiste d'histoire politique. Par exemple, De Gaulle a demandé à son premier minsitre Michel Debré de démissionner en 1962, quand ce dernier était hostile aux accords d'Evian». Les défenseurs de la VIe République veulent que le gouvernement ait davantage de manœuvre d'exécutions.
3 - Mettre en place un «régime parlementaire». Sur le blog d'Arnaud Montebourg 2012 , le «parlement soumis» était décrit comme «une chambre d'enregistrement des projets du Président qui n'hésite pas à mettre au pas sa majorité au moindre murmure de contestation, sans pour autant être responsable devant elle». Dans «L'Humain d'abord», livret-programme du Front de Gauche pour la présidentielle de 2012, le parti de Mélenchon entend donc défendre «le régime parlementaire et restaurer la balance des pouvoir». Pour les partisans de la VIe République, le Parlement doit opérer un contrôle permanent du gouvernement, avec des moyens renforcés. «On peut notamment envisager que les conditions de la motion de censure soient modifiées, et que celle-ci soit adoptée à la majorité relative et non plus à la majorité absolue», suppose Jean Garrigues.
4 - Se doter de représentants plus représentatifs. Le Parlement doit exprimer les voix plurielles des citoyens. Pour cela, plusieurs pistes sont avancées: l'introduction de la proportionnelle dans le mode de scrutin législatif, la mise en place du mandat unique... etc. Mais aussi, rappelle l'historien, «le respect de la parité et de la mixité sociale».
5 - S'appuyer sur la participation citoyenne. «Nous voulons renforcer et amplifier la souverainenté directe du peuple», est-il écrit dans «L'Humain d'abord» (Front de Gauche). L'ouvrage précise que la démocratie participative «s'apliquera à l'élaboration des lois, à la mise en oeuvre des grandes politiques publiques et à la gestion des collectivités territoriales» et que les referenda pourront être initiés «par voie de pétition». Certains évoquent également la possibilité de remettre le mandat d'un élu en jeu, si la moitié des électeurs le demande, par exemple.
6 - Instaurer davantage de transparence. Assurer la transparence de la vie politique est un des grands principes defendus par les partisans de la VIe République. L'actuel ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, proposait notamment en 2012 «la création d'une Agence indépendante du gouvernement, données.gov, chargée de mettre en ligne la totalité des informations des administrations publiques y compris celles relatives aux dépenses publiques, non couvertes par le secret lié aux intérêts de la défense nationale, la diplomatie, les enquêtes judiciaires, la vie privée».
La VIe République en six principes
04 mai 2013
03 mai 2013
L’indécence commune | Causeur
En 1848, la IIe République n’a que quelques mois, mais la Révolution de 1848 et le « Printemps des peuples » semblent déjà bien loin ; déjà, avec le « parti de l’ordre » à droite et les socialistes à gauche, une nouvelle fracture politique se dessine ; tout oppose les deux camps, à l’exception d’une chose : le rôle prépondérant qu’ils accordent à l’État. Frédéric Bastiat, lui-même élu1 avec la majorité républicaine modérée de 1848, résume le danger en une phrase : « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »2
Ce que Bastiat pressent, dès ce milieu du XIXe siècle, ce sont les prémices de notre État-providence moderne. Déjà, il a compris ce qu’il adviendrait de la solidarité entre les hommes si elle était administrée par l’État ; déjà, il dénonce les effets pervers de ces groupes de pression qui cherchent à attirer les faveurs de la puissance publique ; déjà, enfin, il anticipe la conséquence ultime de l’irrésistible ascension de la social-démocratie : « Une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d’un ministre ou d’un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d’avoir perdu jusqu’à la notion du Droit, de la Propriété, de la Liberté et de la Justice. »3
Qu’avons-nous fait depuis soixante ans ? Nous avons « fait du social » – « social », cet étrange adjectif qui, pour paraphraser Friedrich Hayek, a acquis la propriété de dénaturer les noms qu’il qualifie. Qu’est-ce que le droit social ? Le remplacement du droit par la coercition.
Qu’est-ce que la propriété sociale ? Ni plus, ni moins que l’abrogation de la propriété. Qu’est-ce que la liberté sociale ? Le principe qui permet de priver des individus de leur liberté au profit d’une chimérique liberté collective. Qu’est-ce, enfin, que la justice sociale ? L’idée selon laquelle vous et moi sommes en droit de vivre aux crochets de nos voisins.
L’indécence commune | Causeur
Ce que Bastiat pressent, dès ce milieu du XIXe siècle, ce sont les prémices de notre État-providence moderne. Déjà, il a compris ce qu’il adviendrait de la solidarité entre les hommes si elle était administrée par l’État ; déjà, il dénonce les effets pervers de ces groupes de pression qui cherchent à attirer les faveurs de la puissance publique ; déjà, enfin, il anticipe la conséquence ultime de l’irrésistible ascension de la social-démocratie : « Une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d’un ministre ou d’un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d’avoir perdu jusqu’à la notion du Droit, de la Propriété, de la Liberté et de la Justice. »3
Qu’avons-nous fait depuis soixante ans ? Nous avons « fait du social » – « social », cet étrange adjectif qui, pour paraphraser Friedrich Hayek, a acquis la propriété de dénaturer les noms qu’il qualifie. Qu’est-ce que le droit social ? Le remplacement du droit par la coercition.
Qu’est-ce que la propriété sociale ? Ni plus, ni moins que l’abrogation de la propriété. Qu’est-ce que la liberté sociale ? Le principe qui permet de priver des individus de leur liberté au profit d’une chimérique liberté collective. Qu’est-ce, enfin, que la justice sociale ? L’idée selon laquelle vous et moi sommes en droit de vivre aux crochets de nos voisins.
L’indécence commune | Causeur
Low cost: le nouveau modèle, Actualités
A qui le tour ? Après le transport aérien, la grande distribution et la téléphonie mobile, le low cost gagne tous les secteurs et oblige les acteurs installés à se réinventer. Une révolution à laquelle personne ne pourra échapper. L'intégralité du dossier de couverture dans Enjeux-Les Echos, Mai 2013.
Prendre l’avion avec Hop, la filiale d’Air France, à partir de 55 euros ; le train avec le Ouigo de la SNCF pour 10 euros ou louer une voiture chez InterRent, nouveau bébé d’Europcar, pour 20 euros par jour… Ces dernières semaines, tous les transporteurs semblent s’être entendus pour faire voyager à prix cassés ! Après avoir nié la menace des concurrents low cost puis vainement tenté de les dénigrer aux yeux d’un consommateur que la crise pousse à « acheter malin », les acteurs traditionnels ont fini par prendre la mesure de cette révolution.
Contrairement aux soldes ou aux sites de déstockage, le low cost n’est pas seulement synonyme de prix bas. Il repose sur un modèle alternatif et innovant, fondé sur quelques caractéristiques désormais bien connues des professeurs de stratégie et des consultants : standardisation des produits, transfert des coûts au client, utilisation intensive du matériel, relation optimisée avec les fournisseurs, etc. Des conditions nécessaires pour pouvoir proposer à un large public une offre simple, dépouillée du superflu, mais de grande qualité pour ce qui touche à l’essentiel. Etre transporté d’un aéroport à un autre à l’heure et en toute sécurité, par exemple. Si l’aérien est, à ce jour, le secteur le plus touché, ce nouveau modèle gagne un peu l’industrie (automobile, pharmacie) mais surtout les services. On peut se faire soigner les dents, couper les cheveux ou même inhumer low cost ! La banque, la santé ou les services aux entreprises ne sont plus protégés que par des régulations plus ou moins désuètes ou de vieux réflexes psychologiques du consommateur… Pour combien de temps encore ? I.L
Retrouvez l'intégralité de l'enquête dans le numéro de Mai 2013 d'Enjeux-Les Echos : en kiosque les 3 et 4 Mai, avec Les Echos ; sur l'appli Enjeux (App Store) ; abonnés : chargez Enjeux via l'appli Enjeux, l'appli Les Echos ou feuilletez le magazine en ligne sur la "liseuse" disponible sur http://www.lesechos.fr/enjeux/.
- SEPT SECTEURS EN EFFERVESCENCE
Optique, coiffure, soins dentaires, centres de fitness, contrôle technique, pompes funèbres, déménagement : autant d’activités défrichées par une deuxième génération de « low-costeurs ». Comment ils réinventent les process… et cassent les prix.
- LES LEADERS HISTORIQUES ORGANISENT LA RIPOSTE
Confrontés à la concurrence low cost, ils répondent désormais avec mêmes armes : des offres simplifiées à petits prix. Ce qui les obligent à repenser une organisation qu'ils pensaient intouchable. Un électrochoc salutaire ?
- LE LOW COST BON POUR LE CLIENT, PAS POUR L'ECONOMIE ?
Les chercheurs tentent de mesurer et d'analyser les conséquences de la révolution low cost.
Low cost: le nouveau modèle, Actualités
02 mai 2013
À propos de petite combine, en choisissant de lancer un emprunt obligataire record de 17 milliards de dollars (destinés à financer des dividendes promis aux actionnaires) plutôt que de rapatrier cette somme sur le territoire américain, Apple échappe à une taxe de 35% et économise 9 milliards de dollars. À propos de petite combine, en choisissant de lancer un emprunt obligataire record de 17 milliards de dollars (destinés à financer des dividendes promis aux actionnaires) plutôt que de rapatrier cette somme sur le territoire américain, Apple échappe à une taxe de 35% et économise 9 milliards de dollars.9 milliards de dollars, ce qu'a économisé Apple avec sa dernière combine fiscale | Atlantico
À propos de petite combine, en choisissant de lancer un emprunt obligataire record de 17 milliards de dollars (destinés à financer des dividendes promis aux actionnaires) plutôt que de rapatrier cette somme sur le territoire américain, Apple échappe à une taxe de 35% et économise 9 milliards de dollars.
9 milliards de dollars, ce qu'a économisé Apple avec sa dernière combine fiscale | Atlantico
Londres: Le projet d'installation d'un coq géant fait polémique - 20minutes.fr
Le projet d'installation en plein coeur de Londres, sur Trafalgar square, d'un coq géant de couleur bleu cobalt - créé par une plasticienne allemande, mais symbole d'une France conquérante - n'est pas du goût de tout le monde au Royaume-Uni.
Londres: Le projet d'installation d'un coq géant fait polémique - 20minutes.fr
Londres: Le projet d'installation d'un coq géant fait polémique - 20minutes.fr
01 mai 2013
Programmes TV - Caron n'a pas le talent de Zemmour et Naulleau - People - Le Figaro TV
On n'est pas couché sur France 2 à 23h05, samedi, vu par la critique du Figaro.
La Blédine CaronAymeric Caron aime appliquer aux invités anémiques d'On n'est pas couché un régime relevé. Alors, il les assaisonne. Ce végétarien qui aiguise en coulisse ses couteaux de cuisine se voudrait boucher.
Avec ses petites notes bien placées devant lui, ses livres annotés bien comme il faut et son petit stylo qu'il ne cesse de triturer comme un jeune prof impatient qui vous ferait passer un oral, il aurait presque notre confiance.
Mais sous ses airs de bienvenue, derrière cette barbe convenue et ce sourire Colgate en forme de souricière se cache une espèce de puante fatuité. Après tout, ce cadet est payé pour endosser les oripeaux de ses prédécesseurs - Zemmour et Naulleau - et n'ayant pas le talent de leurs assauts, ne lui reste plus guère que le génie de l'illusion.
Par son ramage et son babillage, il fait ce qu'il peut. Il va chez Ruquier chaque samedi soir comme d'autres vont au casino. Là, il joue petit, en tout confort bobo. C'est son engagement à lui.
Tenez, samedi dernier, il se fit doux et admiratif avec Édouard Martin, le matador délégué du personnel CFDT à Florange. Faut bien avouer que ce type-là, chef de la cuadrilla sidérurgiste, a su manier à la perfection la cape médiatique.
Caron qualifia, sous les applaudissements, le syndicaliste de « héros des temps modernes », ça ne mangeait pas de pain.
Puis vint Nicoletta qui venait faire la promotion de son disque. Le chroniqueur, bah, la taquina, simple mise en bouche, petit galop d'essai histoire d'échauffer les muscles de son insolence.
C'est qu'un gros morceau l'attendait : PPDA. On vit alors les puissants naseaux de Caron se mettre à fumer et, tel Popeye après avoir avalé sa boîte d'épinards, ses mains d'airain essayèrent de tordre en deux l'ex-présentateur du 20 heures qui en a vu d'autres.
Et Caron, tout content de s'être encore frotté à une épée du PAF, rentra dans sa loge, enfila une jupe à cerceaux et dîna d'une Blédine multicéréales.
Les pourris viennet au secours d'autres pourris: La Cour européenne condamne l'Ukraine pour la détention de Ioulia Timochenko - 20minutes.fr
Il est troublant de constater que les crapules affairistes de l'ex bloc soviétique comme L. Timochenko soient systématiquement portées aux nues par les journalistes et politicards occidentaux et défendues par les mêmes lorsqu'ils sont traduits en justice puis justement condamnés pour les détournements massifs d'argent dont ils se sont rendus coupables, nombreuses preuves à l'appui.
Ont-ils donc peur de subir le même sort un jour ?
La Cour européenne condamne l'Ukraine pour la détention de Ioulia Timochenko - 20minutes.fr
Ont-ils donc peur de subir le même sort un jour ?
La Cour européenne condamne l'Ukraine pour la détention de Ioulia Timochenko - 20minutes.fr
"Mur des cons" : France 3 va-t-il sanctionner son journaliste ? - news télé
Un journaliste fait son métier et il va être sanctionné. La CGT a le pouvoir en France avec c'est 8% de représentativité. C'est un scandale anti démocratique.
"Mur des cons" : France 3 va-t-il sanctionner son journaliste ? - news télé
"Mur des cons" : France 3 va-t-il sanctionner son journaliste ? - news télé
Pourquoi les journalistes n'ont pas enquêté sur la véracité des patrimoines déclarés ?
Alors que tout est bidon. Tout a été fait pour que les enfants, les femmes reçoivent tout pour que les politiques paraissent plus normaux (création de sci, emprunts bidons, patrimoine dissimulé, appartements en location non déclarés,...). Pourquoi alors aucune enquête alors qu'il est facile de vérifier. C'est simple : parce qu'ils sont aussi pourris les uns que les autres, ils couchent ensemble au propre comme au figuré... Avant de virer cs politiques corrompus il faudra en passer par virer ces journalistes tout autant corrompus.
30 avril 2013
« Meilleur restaurant du monde » grand prix de la tourista internationale
Après les cas d’accidents sanitaires survenus ces dernières années à El Bulli, table expérimentale du célèbre Ferran Adria, à Rosas, en Catalogne, au Fat Duck, de Heston Blumenthal, à Bray-on-Thimes, près de Londres, puis au Noma, à Copenhague, du chef René Redzepi, tous les trois consacrés « meilleur restaurant du monde » par la revue britannique The Restaurant Magazine, nous aurions pu croire que le groupe Nestlé, promoteur financier de ce classement, aurait mis un bémol à la pantalonnade.
Mais non, tout va donc pour le mieux dans le meilleur immonde. L’édition 2013 de cette forfaiture médiatique voit le triomphe du Celler de Can Roca, des frères Roca, près de Gerona, en Catalogne, une table se revendiquant de la cuisine « techno émotionnelle » utilisant des additifs chimiques dans ses préparations.
Les lauréats de cette année se sont spécialisés dans la recherche des phénomènes olfactifs de l’univers alimentaire. S’inspirant du travail des grands parfumeurs tels que Dior, Chanel, Hermès ou Mugler, les frères Roca font appel à des procédés d’extraction aromatique et de concentration de saveurs obtenus grâce à un appareil du nom de Rotaval. Ce distillateur de parfums à basse et haute température permet en effet de décupler les odeurs d’un aliment et de composer ainsi un « gastrOpera » nasal. Autant dire que les cuisines de nos trois alchimistes du soufflé aux cèpes sans œuf ni farine à la fumée de bois de sapin, plat fétiche de la maison, ressemblent à s’y méprendre à un laboratoire de physique nucléaire. Le journaliste allemand Jörg Zipprick se souvient encore de sa nuit médicalement assistée après un mémorable dîner au Celler de Can Roca.
Ne doutant de rien, le jury de ce prodigieux classement a tout de même accordé la deuxième place au Noma de René Redzepi, malgré l’accident sanitaire survenu en mars dernier. La quatrième place a été attribuée au restaurant basque Mugaritz, à Renteria, près de San Sebastian, dont les clients finissent parfois leur dîner aux urgences pour cause d’intoxication. Pour ne rien gâcher, l’anglais Heston Blummenthal, lauréat 2008, dont 529 clients avaient été intoxiqués après un repas moléculaire en février 2009, se retrouve pour sa part en 7e position.
Arborant tous fièrement leurs trois étoiles au guide Michelin, ces restaurateurs, si l’on peut les appeler ainsi, ont en commun leur fascination pour les agents chimiques moléculaires dont les combinaisons non contrôlées ont parfois des effets digestifs très fâcheux sur la santé. Sur la sellette : les alginates (E401), les celluloses plus ou moins méthylées (E461), les amidons transformés (E1142), le monoglutamate de sodium (E621), les carraghénanes (des polysaccharides extraits d’algues servant d’agent épaississant E407 et de stabilisant E450 qui permettent de former des gels à chaud), le xantana (E415) et l’azote liquide dont ces plasticiens d’art alimentaire imbibent généreusement leur salmigondis. C’est-à-dire une cuisine ne nécessitant pas de produits agricoles frais.
Mais non, tout va donc pour le mieux dans le meilleur immonde. L’édition 2013 de cette forfaiture médiatique voit le triomphe du Celler de Can Roca, des frères Roca, près de Gerona, en Catalogne, une table se revendiquant de la cuisine « techno émotionnelle » utilisant des additifs chimiques dans ses préparations.
Les lauréats de cette année se sont spécialisés dans la recherche des phénomènes olfactifs de l’univers alimentaire. S’inspirant du travail des grands parfumeurs tels que Dior, Chanel, Hermès ou Mugler, les frères Roca font appel à des procédés d’extraction aromatique et de concentration de saveurs obtenus grâce à un appareil du nom de Rotaval. Ce distillateur de parfums à basse et haute température permet en effet de décupler les odeurs d’un aliment et de composer ainsi un « gastrOpera » nasal. Autant dire que les cuisines de nos trois alchimistes du soufflé aux cèpes sans œuf ni farine à la fumée de bois de sapin, plat fétiche de la maison, ressemblent à s’y méprendre à un laboratoire de physique nucléaire. Le journaliste allemand Jörg Zipprick se souvient encore de sa nuit médicalement assistée après un mémorable dîner au Celler de Can Roca.
Ne doutant de rien, le jury de ce prodigieux classement a tout de même accordé la deuxième place au Noma de René Redzepi, malgré l’accident sanitaire survenu en mars dernier. La quatrième place a été attribuée au restaurant basque Mugaritz, à Renteria, près de San Sebastian, dont les clients finissent parfois leur dîner aux urgences pour cause d’intoxication. Pour ne rien gâcher, l’anglais Heston Blummenthal, lauréat 2008, dont 529 clients avaient été intoxiqués après un repas moléculaire en février 2009, se retrouve pour sa part en 7e position.
Arborant tous fièrement leurs trois étoiles au guide Michelin, ces restaurateurs, si l’on peut les appeler ainsi, ont en commun leur fascination pour les agents chimiques moléculaires dont les combinaisons non contrôlées ont parfois des effets digestifs très fâcheux sur la santé. Sur la sellette : les alginates (E401), les celluloses plus ou moins méthylées (E461), les amidons transformés (E1142), le monoglutamate de sodium (E621), les carraghénanes (des polysaccharides extraits d’algues servant d’agent épaississant E407 et de stabilisant E450 qui permettent de former des gels à chaud), le xantana (E415) et l’azote liquide dont ces plasticiens d’art alimentaire imbibent généreusement leur salmigondis. C’est-à-dire une cuisine ne nécessitant pas de produits agricoles frais.
On ne peut donc que se réjouir qu’aucun restaurant français n’ait jamais figuré dans les dix premières places, mais loin derrière. Ouf ! Le plus étonnant dans cette mascarade reste tout de même l’attitude des médias. Aucune objection à ce qu’un jury improvisé, sans aucune légitimité professionnelle, réuni par une publication gastronomique financée par un géant de la chimie alimentaire comme Nestlé, via son eau minérale San Pellegrino, décide d’instituer un classement annuel des 50 meilleurs restaurants du monde.
Tout cela est parfaitement légal. Ce qui choque dans cette affaire est l’engouement avec lequel la presse, les radios, les journaux télévisés, le web et tous les moyens de communication planétaires s’empressent de relayer la nouvelle sans prendre une once de recul et sans faire un seul instant état des dessous réels et avérés de cette formidable intox médiatique.
Consacrerait-on meilleur avion du monde un modèle qui s’écraserait à tout bout de champ ou meilleur architecte du monde celui dont les immeubles s’effondreraient à la moindre bourrasque ? Étonnante époque où l’on trouve normal de fouiller le compte en banque d’un parlementaire jusqu’au dernier centime, mais où l’on ne s’insurge pas qu’une gargote ayant empoisonné 63 clients deux mois auparavant arrive deuxième des meilleurs restaurants du monde. À croire que Findus, Spanghero et les abattoirs roumains ont encore de l’avenir. À bon appétit, salut !
« Meilleur restaurant du monde » grand prix de la tourista internationale
Tout cela est parfaitement légal. Ce qui choque dans cette affaire est l’engouement avec lequel la presse, les radios, les journaux télévisés, le web et tous les moyens de communication planétaires s’empressent de relayer la nouvelle sans prendre une once de recul et sans faire un seul instant état des dessous réels et avérés de cette formidable intox médiatique.
Consacrerait-on meilleur avion du monde un modèle qui s’écraserait à tout bout de champ ou meilleur architecte du monde celui dont les immeubles s’effondreraient à la moindre bourrasque ? Étonnante époque où l’on trouve normal de fouiller le compte en banque d’un parlementaire jusqu’au dernier centime, mais où l’on ne s’insurge pas qu’une gargote ayant empoisonné 63 clients deux mois auparavant arrive deuxième des meilleurs restaurants du monde. À croire que Findus, Spanghero et les abattoirs roumains ont encore de l’avenir. À bon appétit, salut !
L'appartement à sept millions d'euros de Thomas Fabius - Le Point
C'est l'histoire d'un enfant terrible qui a le chic pour mettre papa dans l'embarras. Déjà condamné en 2011 pour une affaire d'"abus de confiance" dans laquelle il avait opté pour une procédure de "plaider-coupable", Thomas Fabius est de nouveau dans le collimateur de la justice. Cette fois, le parquet de Paris s'intéresse aux conditions d'achat d'un somptueux pied-à-terre acquis l'an passé pour sept millions d'euros. En juin 2012, le fils de Laurent Fabius, tout juste âgé de 31 ans, s'offre l'ancien appartement du réalisateur Claude Zidi. Un 280 mètres carrés situé au 199 bis d'une des artères les plus huppées de la capitale. Thomas Fabius a expliqué au Point avoir financé son achat par un emprunt bancaire assorti d'une mystérieuse garantie. D'autres sources impliquées dans la vente évoquent des gains de jeu...
Sept millions alors qu'il ne paie pas d'impôt !
Comment le fils du numéro deux du gouvernement, qui ne paie pas d'impôt sur le revenu alors qu'il est résident fiscal en France, a-t-il pu acquérir un bien de sept millions d'euros sans que les services de Bercy cherchent à en savoir plus ? À notre connaissance, Thomas Fabius n'a fait l'objet d'aucune enquête fiscale. Et cela, malgré un signalement de Tracfin, le service chargé de repérer les circuits financiers clandestins.L'appartement à sept millions d'euros de Thomas Fabius - Le Point
29 avril 2013
Mur des cons : on tient le coupable ! | Causeur
On ne doit pas s’ennuyer au SNJ (Syndicat national des Journalistes). La dernière trouvaille de cette honorable organisation est franchement hilarante. Elle apporte son « plus total soutien » (« plus total » c’est bon ça, les confrères doivent préférer les images au texte) au Syndicat de la Magistrature, victime d’une forfaiture sans précédent : la publication, par un journaliste de France 3, d’une photo volée dans un local syndical. Ce crime odieux et attentatoire à l’honneur des juges ne doit pas rester impuni. Le SNJ-CGT de France 3, affilié à une centrale concurrente du premier, en remet dans l’indignation. Il exige des sanctions, envisage de demander la traduction du coupable en commission disciplinaire, étape préalable, on imagine, à son incarcération dans un camp du même nom. Joy Banerjee, représentant de la rédaction nationale de France 3, déclare aimablement que le voleur de cons a « sali la rédaction nationale de France 3 ». Sali, oui : la gauche olfactive est de retour. Et elle ne plaisante pas avec les principes. Ni avec les odeurs.
Le prêchi-prêcha du SNJ mérite le détour. Il y est rappelé que « l’utilisation d’images volées dans un lieu privé, en l’occurrence les locaux du SM, est contraire à la déontologie professionnelle la plus élémentaire ». Alors que la semaine de la transparence bat son plein depuis un mois, cette position est pour le moins courageuse. Et avec ça, les copains posent cash les questions qui dérangent : « On ne peut que s’interroger sur l’intention qui sous-tend la publication des photos de ce mur et le traitement qui en est fait dans la presse ». Avant d’appeler tous les journalistes « à ne pas céder à la pression de la course à l’audimat (il est vrai qu’à France 3, elle est supportable, tant mieux d’ailleurs) et à refuser de participer à une manipulation de l’opinion ». Touchant, n’est-ce pas ?
Là où l’affaire devient aussi terrifiante qu’amusante, c’est que la direction de France 3 s’est exécutée aussi sûrement que si on l’avait sifflée. Notre confrère, à qui j’apporte mon « plus total soutien », passera aujourd’hui en commission disciplinaire ou quelque chose de ce genre. Il y a quelques jours, tout ce petit monde n’avait pas d’adjectifs assez ronflants pour glorifier un journalisme de révélations, qui fouine dans tous les coins de la démocratie, déterre des scandales, soulève les tapis et débusque les cadavres enfouis dans tous les placards. Peu importaient alors les moyens. On ne se rappelle pas que ces déontologues raffinés aient apporté leur soutien, même relativement partiel, à Liliane Bettancourt espionnée par son majordome, Laurent Blanc, balancé pour prétendu racisme à Mediapart, ou DSK exhibé par son amante. Voler pour la bonne cause, ce n’est pas du vol. C’est bien cela. Mine de rien, ces braves gens sont en train de rétablir le délit d’opinion – ce qui signifie qu’ils choisissent les opinions qui sont des délits. Contre les méchants, les riches, les puissants, les sarkozystes, la France d’hier, tous les moyens sont bons. Oser critiquer les forces de progrès qui portent la « vraie gauche », les enseignants en lutte, les juges rebelles, les journalistes résistants, relève de la haute trahison des intérêts du peuple.
D’accord, ce n’est pas 1984. N’empêche, il y a dans l’air un vague parfum, à peine un soupçon, mais il suffit à glacer. J’exagère, bien sûr. Après tout, qui se soucie du SNJ ? Un journaliste pourrait être sanctionné par son employeur, la télévision publique, pour avoir diffusé une information sans l’accord préalable de l’institution concernée par l’information. Un syndicat demande au patron de clouer un salarié au pilori pour la seule raison qu’il ne pense pas bien. Ce n’est rien. Rien d’autre qu’une fable ordinaire de la France d’aujourd’hui.
Une affaire de journalistes qui n’intéresse personne, me souffle un ami qui pense juste et se trompe souvent, comme maintenant. Ce n’est pas une affaire mais une ambiance, un état d’esprit qui se diffuse, bien au-delà des quelques médias assurant traditionnellement la propagation du dogme. Une façon de considérer le contradicteur ou l’adversaire idéologique, au choix, comme un salaud ou un idiot. Ici, l’opposition au mariage gay est criminalisée, donc interdite ; là on demande dans le même mouvement l’amnistie pour le gentil casseur (de gauche) et les sanctions les plus fermes contre les « milices fascistes » (de droite). Il paraît que les gens de droite, aujourd’hui, sont aussi sectaires que ceux de gauche. C’est bien possible, mais l’avantage, c’est qu’on ne les entend pas. Il est vrai que les dingues qui semblent pulluler au SNJ, au SNJ-CGT, au Syndicat de la Magistrature et sans doute dans pas mal d’associations citoyennes, ne sont pas toute la gauche. Et qu’ils ne sont pas au pouvoir. Mais ils ne sont pas très loin de lui (dans l’espace politique, pas dans le temps, enfin espérons-le). Alors oui, j’aime bien rigoler. Mais au cas où ça vous aurait échappé, ce sont nos libertés à tous qui sont menacées par ces petits marrants.
Mur des cons : on tient le coupable ! | Causeur
Le prêchi-prêcha du SNJ mérite le détour. Il y est rappelé que « l’utilisation d’images volées dans un lieu privé, en l’occurrence les locaux du SM, est contraire à la déontologie professionnelle la plus élémentaire ». Alors que la semaine de la transparence bat son plein depuis un mois, cette position est pour le moins courageuse. Et avec ça, les copains posent cash les questions qui dérangent : « On ne peut que s’interroger sur l’intention qui sous-tend la publication des photos de ce mur et le traitement qui en est fait dans la presse ». Avant d’appeler tous les journalistes « à ne pas céder à la pression de la course à l’audimat (il est vrai qu’à France 3, elle est supportable, tant mieux d’ailleurs) et à refuser de participer à une manipulation de l’opinion ». Touchant, n’est-ce pas ?
Là où l’affaire devient aussi terrifiante qu’amusante, c’est que la direction de France 3 s’est exécutée aussi sûrement que si on l’avait sifflée. Notre confrère, à qui j’apporte mon « plus total soutien », passera aujourd’hui en commission disciplinaire ou quelque chose de ce genre. Il y a quelques jours, tout ce petit monde n’avait pas d’adjectifs assez ronflants pour glorifier un journalisme de révélations, qui fouine dans tous les coins de la démocratie, déterre des scandales, soulève les tapis et débusque les cadavres enfouis dans tous les placards. Peu importaient alors les moyens. On ne se rappelle pas que ces déontologues raffinés aient apporté leur soutien, même relativement partiel, à Liliane Bettancourt espionnée par son majordome, Laurent Blanc, balancé pour prétendu racisme à Mediapart, ou DSK exhibé par son amante. Voler pour la bonne cause, ce n’est pas du vol. C’est bien cela. Mine de rien, ces braves gens sont en train de rétablir le délit d’opinion – ce qui signifie qu’ils choisissent les opinions qui sont des délits. Contre les méchants, les riches, les puissants, les sarkozystes, la France d’hier, tous les moyens sont bons. Oser critiquer les forces de progrès qui portent la « vraie gauche », les enseignants en lutte, les juges rebelles, les journalistes résistants, relève de la haute trahison des intérêts du peuple.
D’accord, ce n’est pas 1984. N’empêche, il y a dans l’air un vague parfum, à peine un soupçon, mais il suffit à glacer. J’exagère, bien sûr. Après tout, qui se soucie du SNJ ? Un journaliste pourrait être sanctionné par son employeur, la télévision publique, pour avoir diffusé une information sans l’accord préalable de l’institution concernée par l’information. Un syndicat demande au patron de clouer un salarié au pilori pour la seule raison qu’il ne pense pas bien. Ce n’est rien. Rien d’autre qu’une fable ordinaire de la France d’aujourd’hui.
Une affaire de journalistes qui n’intéresse personne, me souffle un ami qui pense juste et se trompe souvent, comme maintenant. Ce n’est pas une affaire mais une ambiance, un état d’esprit qui se diffuse, bien au-delà des quelques médias assurant traditionnellement la propagation du dogme. Une façon de considérer le contradicteur ou l’adversaire idéologique, au choix, comme un salaud ou un idiot. Ici, l’opposition au mariage gay est criminalisée, donc interdite ; là on demande dans le même mouvement l’amnistie pour le gentil casseur (de gauche) et les sanctions les plus fermes contre les « milices fascistes » (de droite). Il paraît que les gens de droite, aujourd’hui, sont aussi sectaires que ceux de gauche. C’est bien possible, mais l’avantage, c’est qu’on ne les entend pas. Il est vrai que les dingues qui semblent pulluler au SNJ, au SNJ-CGT, au Syndicat de la Magistrature et sans doute dans pas mal d’associations citoyennes, ne sont pas toute la gauche. Et qu’ils ne sont pas au pouvoir. Mais ils ne sont pas très loin de lui (dans l’espace politique, pas dans le temps, enfin espérons-le). Alors oui, j’aime bien rigoler. Mais au cas où ça vous aurait échappé, ce sont nos libertés à tous qui sont menacées par ces petits marrants.
Mur des cons : on tient le coupable ! | Causeur
Montaigne sur ordonnance
L'Anglaise Sarah Bakewell dit son amour pour l'auteur des "Essais" dans un livre très séduisant, "Comment vivre ?", déjà un best-seller dans de nombreux pays.
L'écrivain anglaise Sarah Bakewell fait partie de ces lecteurs qui sont «tombés dedans». Alors qu'elle cherchait un livre pour l'occuper pendant un trajet en train, elle achète les Essais, un peu par hasard. Quelques années plus tard, conquise comme tant d'autres avant elle, elle consacre une biographie à Montaigne intitulée Comment vivre ? Une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponse. Le livre a été traduit en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas, au Brésil, en Corée, et maintenant en France. De quoi faire encore grossir les rangs des accros.
Un puissant anxiolytique
La magie de Montaigne, que décrit parfaitement Sarah Bakewell, c'est de donner l'impression à chacun de ses lecteurs qu'il est en train de lui parler de lui-même. La Bruyère, Flaubert, La Fontaine, Virginia Woolf, George Sand, Stefan Zweig : tous ont eu le sentiment que Montaigne leur tendait un miroir. Jusqu'à Pascal, «lecteur obsessionnel», exaspéré par la légèreté de Montaigne et par son empressement à accepter l'imperfection humaine, mais obligé de reconnaître : «Ce n'est pas dans Montaigne mais dans moi que je trouve tout ce que j'y vois.» Lire Montaigne, écrit Bakewell, c'est encore et encore «éprouver maintes fois le choc de la familiarité, au point que les siècles qui le séparent du nôtre sont réduits à néant»
Montaigne était pourtant un homme de son temps : un contemporain du massacre de la Saint-Barthélemy qui n'a jamais renié sa foi catholique, sans doute autant par prudence que par conviction. Un habitué des épidémies de peste - celle de Bordeaux, en 1585, emporta 14 000 personnes, le tiers de la population. Il fréquenta la cour, et fut un ami personnel d'Henri de Navarre, le futur roi Henri IV. Quoiqu'il ait été magistrat et, plus tard, maire de Bordeaux, il n'eut jamais besoin de travailler, ayant hérité du domaine de son père. Sa vie, en somme, fut bien différente de celle du commun. Pourtant. «Comme tout le monde, Montaigne buta sur les grandes perplexités de l'existence, écrit Sarah Bakewell. Comment affronter la peur de la mort, comment se remettre de la mort d'un enfant ou d'un ami cher, comment se faire à ses échecs, comment tirer le meilleur parti de chaque instant en sorte que la vie ne s'épuise pas sans qu'on l'ait goûtée.» Ce sont ces petites et ces grandes «perplexités» que Montaigne a décrites comme aucun autre, «saisissant le sentiment proprement moderne de ne jamais vraiment savoir où l'on est, qui l'on est et ce qu'on est censé faire». Désespérant ? C'est tout l'inverse. Par son incroyable propension à embrasser la condition humaine jusque dans ses moindres difficultés, Montaigne rassure. Comment vivre ? agit même comme un puissant anxiolytique. Disponible, sans ordonnance, dans toutes les bonnes librairies.
Comment vivre ? Une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponse, de Sarah Bakewell, Albin Michel, 488 p., 23,49 €. Montaigne sur ordonnance
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