C'est l'un des enseignements du colloque Médecine et chimie dans l'Antiquité, organisé la semaine dernière au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), situé sous la cour du musée du Louvre, à Paris. Objectif : montrer qu'en travaillant ensemble, chimistes et spécialistes des textes anciens peuvent déchiffrer les secrets de la médecine antique.
Les fards égyptiens en fournissent une bonne illustration. Le C2RMF a réalisé des analyses physico-chimiques sur les résidus trouvés dans les flacons conservés au Louvre. Celles-ci ont mis en évidence 4 composés chimiques principaux, tous à base de plomb : la galène, la cérusite, la laurionite et la phosgénite, qui permettent, selon leurs dosages respectifs, d'obtenir toute la gamme des gris, du blanc pur (cérusite pur) au noir (galène).
« Mais ce mélange a aussi une justification thérapeutique : la laurionite, qui est un sel de plomb, est le seul de ses composés qui soit soluble dans l'eau (donc dans les larmes), explique Philippe Walter, directeur de recherche au CNRS et directeur du laboratoire du C2RMF. Or on a pu montrer que, comme les ions calcium, les ions plomb, à faible dose, stimulent le système immunitaire, protégeant ainsi l'oeil des infections fréquentes dans la vallée du Nil, surtout en période de crue. »
12 juillet 2011
Comment l'Egypte ancienne a inventé l'ophtalmologie
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