En quoi est-ce mauvais de boire de grandes quantités d’eau quand on est une femme?
Parce que les femmes aujourd’hui n’écoutent plus leurs besoins. Quand elles ont envie d’aller aux toilettes, elles se retiennent, souvent par manque de temps. La vessie peut contenir un tiers de litre. Si on lui en inflige plus, elle se distend. Il faut absolument la vider quand elle est pleine. Les femmes boivent beaucoup trop, entre trois et quatre litres par jour, parce qu’on leur dit que c’est bon pour le drainage, la peau etc. Or, ces mêmes femmes ne vont aux toilettes qu’environ quatre fois par jour. Il faut absolument surveiller la relation entre ce qui rentre et ce qui sort, sinon on s’expose à des problèmes d’incontinence urinaire.
Quelles sont les femmes concernées?
Une femme sur cinq est concernée par des problèmes d’incontinence. Sur ce nombre, 32% ont ce problème de vessie distendue. Cela est du en grande partie au matraquage publicitaire sur les bienfaits de l’eau, qui, associé au manque de temps pour aller aux toilettes est désastreux. Tous les âges sont touchés, avec un pic à 45/50 ans. Évidement le nombre va s’accroitre. Beaucoup de femmes ont pris l’habitude, depuis quelques années, de se balader avec leur petite bouteille d’eau dans leur sac, et les effets se font et vont continuer à se faire sentir.
Combien faudrait-il boire de litre par jour?
Il faut boire 1,5 litre. Et quand je dis 1,5 litre, j’entends par là tous apports hydriques confondus (eau, café, thé, alcool etc.). Dans l’idéal, et proportionnellement, il faut aller aux toilettes toutes les deux heures. Evidemment l’été quand il fait très chaud vous boirez plus mais il faut alors respecter le rapport et aller aux toilettes en conséquence. Le message des publicitaires passe plus vite que celui des médecins malheureusement.
Les problèmes d’incontinence, dus à cette surconsommation d’eau, sont-ils réversibles?
On peut régler ces problèmes en six à huit semaines. La vessie peut se rétracter. Il faut revenir à 1,5 litre et aller aux toilettes à la montre, toutes les 2 heures. A la montre car comme la vessie est distendue, les besoins sont plus tardifs, ce qui n’est pas bon. Cette méthode est efficace dans 90% des cas. Dans les autres cas, il y a des femmes qui ont des antécédents de diabète, des étirements de nerfs etc., ce qui explique le manque de résultats.
01 avril 2011
Santé: «Les femmes boivent beaucoup trop d'eau et s'exposent à des problèmes d'incontinence urinaire» - 20minutes.fr
30 mars 2011
Quand l'Allemagne censure les Simpson, actualité Culture : Le Point
Une chaîne de télévision allemande a décidé de ne pas diffuser les épisodes de la série mettant en scène des catastrophes nucléaires.
Plus con tu meurs !
Les obscures ruptures de stocks de certains médicaments - Le Progrès
Quand vous présentez une ordonnance, il arrive que le pharmacien vous demande de repasser quelques heures plus tard, le temps qu’il passe commande auprès du « grossiste répartiteur » qui lui livre les médicaments. Mais parfois, le pharmacien ne peut se procurer un médicament car celui-ci est « en rupture de stock ». Cela touche des médicaments dont le prix est élevé souvent prescrits à l’hôpital, délivrés dans les officines de ville et destinés à un nombre restreint de patients. Il s’agit principalement des antirétroviraux utilisés dans le traitement du sida ou encore des médicaments contre l’asthme,
Ces ruptures de stocks sont liées à des quotas instaurés par les laboratoires. L’objectif affiché est de rationaliser la production, et le laboratoire est censé se baser sur l’historique des ventes des officines. Mais la libre circulation des marchandises permet à ces grossistes d’exporter : ils vendent en Europe certains médicaments chers mais dont le prix est moins élevé en France que chez nos voisins. Et c’est là que les choses commencent à coincer et certains médicaments à manquer dans l’Hexagone…
En 2007, l’Autorité de la concurrence, saisie par les grossistes répartiteurs, avait estimé que la pratique des quotas n’était pas « anticoncurrentielle ». Mais l’Autorité avait aussi jugé que ce système était caractérisé « par une faible transparence » et demandé à quatre laboratoires qu’il soit « plus fluide, flexible et transparent ». Aujourd’hui, l’Autorité de la concurrence nous assure que « normalement, il n’y a pas de rupture de stock », car le système s’est assoupli… Ce n’est pas l’avis de Bernard Montreuil, co-président du syndicat des pharmaciens du Rhône: «Le phénomène est récurrent et a tendance à devenir de plus en plus fréquent ». Quant à la transparence, on en est loin : parmi les laboratoires et grossistes répartiteurs contactés, seule la chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), à laquelle adhèrent sept grossistes répartiteurs représentant 97,5 % du marché, a accepté de nous parler.
« Il n’y a aucune transparence des laboratoires sur les quotas. Certains nous préviennent qu’ils en font, d’autres pas et on le découvre à la fin du mois. Il y a des laboratoires avec lesquels cela se passe bien, mais certaines filiales françaises de laboratoires étrangers n’ont aucun pouvoir », estime Emmanuel Dechin, secrétaire général de la CSRP. Soulignant que les exportations sont « légales », il assure que les grossistes répartiteurs répondent « à une demande ». Mais « les laboratoires estiment que nous ne devrions pas exporter. Ils considèrent que, quand on exporte, on obtient une marge plus élevée et que cette marge devrait leur revenir », explique Emmanuel Dechin. Avec le système des quotas, les laboratoires veulent donc limiter le volume des exportations. Pour le secrétaire général de la CRSP, il n’y aurait pas d’abus de la part de ses adhérents : « Ils ne vont pas se mettre dans la situation de ne plus avoir de produit. » D’une part parce que « commercialement parlant », cela leur nuirait, d’autre part parce qu’ils n’assurent plus ainsi « l’obligation de service publique » à laquelle ils sont soumis (lire ci-dessous). Le représentant de ces « full-liners » de la répartition pharmaceutique pointe du doigt les « short liners », des entreprises qui voient le jour uniquement pour faire de l’export de médicaments chers et ne disposant que d’une gamme très courte de produits. Ils détiendraient 2 à 3 % du marché, selon la CRSP. L’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), qui a recensé 40 grossistes répartiteurs en France, a mené sept inspections sur la période 2009-2010, qui ont abouti à la suspension d’autorisation d’une entreprise qui avait exporté la totalité des antirétroviraux dont elle disposait. Des contrôles sont aussi menés par les agences régionales de santé et l’une d’elle vient de « prendre des mesures coercitives » contre un grossiste répartiteur, indique l’Afssaps sans vouloir rentrer dans le détail.
Les associations de malades du sida tirent la sonnette d’alarme auprès des autorités de santé. Une réunion s’est tenue le 26 janvier à l’Afssaps sur ce problème. « Nous allons demander aux laboratoires de diffuser l’information sur leurs procédures de dépannage, et rappeler aux gens leurs obligations de favoriser le marché français », explique Stéphane Lange à l’Afssaps. À défaut de régler le conflit commercial entre laboratoires et grossistes répartiteurs, ces quelques mesures viendront peut-être rappeler aux deux parties que derrière leur guéguerre il y a des patients souffrant de lourdes pathologies aggravées par chaque rupture de traitement.
Sylvie Montaron
28 mars 2011
La Sacem belge fait payer les chauffeurs routiers
"Les routiers sont sympas". La Sabam, la société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, pourra reprendre à son compte ce fameux slogan. Comme le remarque PCInpact, la Sacem belge et la Société de l'Industrie Musicale (SIMIM) ont annoncé un accord (.pdf) avec Transport en Logistiek Vlaanderen, l'association professionnelle du secteur du transport en Belgique, pour encadrer "l’utilisation de musique au sein de ce secteur".
Concrètement, rapporte RTLinfo.be, "la plupart des sociétés de transport doivent payer des droits d'auteur à la Sabam", parce que "leurs chauffeurs écoutent de la musique ou tout bonnement la radio dans leur bahut". La société belge de perception et de répartition des droits d'auteur estime en effet que la cabine du chauffeur routier est un lieu de travail, et que les sommes prélevées au titre de la sonorisation des lieux de travail doit s'appliquer aux camions, même si un seul chauffeur peut y écouter la musique.
C'est ainsi une double perception pour la Sabam et la SIMIM, qui font déjà payer les radios pour la diffusion de la musique, et qui font payer en plus les professionnels qui écoutent cette musique dans le cadre de leur travail. La mesure sera appliquée pour toutes les sociétés de transport de plus de neuf salariés, en prenant en compte "le nombre d'équivalents temps plein" pour le calcul de la redevance exigée.
La mesure est cependant grotesque. S'il est simple de constater dans un commerce ou un atelier que c'est bien de la musique qui est diffusée pour tous les salariés et clients, la mesure est beaucoup plus difficile à justifier dans une écoute personnelle. Un chauffeur peut très bien préférer écouter les informations ou des talks-shows, ou un autre rouler en silence. Surtout, la taxation sur ce principe n'a plus de limite. "Une telle cotisation pourrait aussi bientôt frapper les taxis", prévient RTLinfo. Et pourquoi pas demain les commerciaux qui utilisent leur véhicule pour se rendre chez leurs clients, ou les employés qui utilisent un baladeur MP3 sur leur chaîne de montage. Il faudra aussi penser à taxer les ouvriers qui sifflent sous la douche avant de partir de l'usine.
On a dépassé les bornes des limites
Aide médicale de l'État (AME) : bénéficiaires et prestations - Service-public.fr
L'aide médicale de l'État (AME) est un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins, sous réserve de remplir certaines conditions.
Le Quotidien du Médecin et le labo Servier
Le Quotidien du médecin peut être un vrai baromètre. Il faut toujours voir de quel côté, il penche.
Ces jours-ci, on note une série de petits signes. Comme si ce journal se mettait en branle pour accompagner la défense du laboratoire Servier. Bien sûr, il s’en défend. Mais bizarrement, il y a comme une concordance entre la montée en puissance de la défense de Servier dans l’affaire du Médiator et des prises de position de ce journal, destiné aux médecins.
D’abord, il y a eu les déclarations peu diplomates du PDG du groupe, Gérard Kouchner, sur le livre d’Irène Frachon, lors de son audition au Parlement.Interrogé pour savoir pourquoi, il n’y avait pas eu un mot de ce livre dans son journal, il a lâché: «Nous ne sommes pas une presse à sensation […]. Nous ne faisons pas dans les chiens écrasés». Mettant en avant une nécessaire «rigueur scientifique» pour s’adresser aux médecins. Ah bon…
Ensuite, il y a eu une double page du Quotidien du Médecin sur l’affaire, où étaient mis en doute les chiffres de décès, liés à la prescription de ce médicament coupe-faim. Ainsi, ont été cités, longuement, les propos et analyses du professeur Jean Acar, ancien chef de service de cardiologie à l’hôpital Tenon, spécialiste des valvulopathies, fondateur du groupe valvulaire de la Société française de cardiologie. Ce dernier émet de sérieuses réserves sur la méthodologie des études ayant permis d’estimer le nombre de décès imputables à ce médicament, qui a été commercialisé en France de 1976 à 2009. Allant jusqu’à dire qu’il n’avait rien vu qui puisse aujourd’hui valider ces chiffres de mortalité cumulée, qui vont de 500 à 2 000.
Enfin, le mercredi 16 mars, le Quotidien du Médecin publiait un numéro anniversaire sur ces 40 ans de parution. Dans ce numéro, beaucoup de publicité, dont une pleine page du laboratoire Servier sur le Procoralan, un médicament indiqué «dans le traitement symptomatique de l’angor stable chronique».
Evidemment, ce serait faire du bien mauvais esprit que d’y voir un quelconque …conflit d’intérêts.
Eric Favereau
Pour moi les médecins sont autant voir plus responsables que Servier car, ce sont eux, qui ont prescrit sans raison ce médicament coupe faim !
La plume et le bistouri: Les Dupont et Dupont de la médecine
Depuis quelques mois, ils sont les professeurs vertueux de la médecine, courant les plateaux de télé, multipliant les déclarations fracassantes, hurlant leurs remèdes sans appel pour corriger les faillites du système français. Ils ont évidemment toujours raison. Dernier fait d’armes, un rapport auto-commandé sur l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) après l’affaire du Mediator.
Nos Dupont et Dupont, —en l’occurence les professeurs Philippe Even et Bernard Debré—, ne sont jamais à court de clichés. L’AFSSAPS? Allons donc, «c’est une structure qui dit tout», avec 1.000 employés, cinq directions scientifiques, trois commissions dont «l’une dit toujours oui, en acceptant une foule de médicament inutiles, et l’autre non, refusant presque toujours de suspendre ou de retirer les médicaments même plus dangereux qu’utiles». Et ils vont jusqu’à écrire: «De nombreux membres ignorent presque tout du dossier sur lequel ils votent, et même de la pathologie en cause».
L’AFSSAPS a bien des défauts, mais ce rapport est extrême, et au final sans queue ni tête. Et cela d’autant plus que les cours de moralité valent d’abord par la personnalité de ceux qui les professent.
Prenons le cas de Philippe Even. Il restera, dans l’histoire de la médecine, comme le professeur de pneumologie qui aura vanté les mérites de la ciclosporine en 1985 contre le sida; le 29 octobre 1985, lui et son acolyte de l’époque Jean-Marie Andrieu, ont convoqué une conférence de presse, improvisée en moins de vingt-quatre heures sous prétexte de «devancer les Américains», pour annoncer leurs travaux, qui pourtant n’ont encore donné aucun résultat, pour la bonne raison que l’un des deux malades n’était «traité» que depuis une semaine à peine! Cet essai est, depuis, considéré comme une honte déontologique, réalisée en cachette, sans le moindre pré requis scientifique, aboutissant au fiasco pour tous les patients. Il est cocasse que ce soit lui qui donne des cours de pharmaco-vigilance. Ensuite? Pendant des années, comme doyen de la factulté de Necker, cet homme de grands pouvoir a bloqué toutes les réformes des hôpitaux. Ce qui ne l’a pas empêché d’écrire des livres définitifs comme celui sur «les Scandales des hôpitaux Paris».
Quant à Bernard Debré, ministre un temps, député, conseiller de Paris, conseiller général, il est donc à l’occasion chef de service d’urologie à l’hôpital Cochin. Depuis des années, il délivre des cours de bonne gestion hospitalière à tous les ministres de la santé, mais il cumule, bien sûr, tous ses salaires et indemnités, sans oublier une solide activité privé; une pratique dénoncée par l’IGAS. Ses honoraires du chef du service frôlent ainsi les 200 000 €: il tarife 150€ sa consultation, et 3 200€ une ablation de la prostate. A l’hôpital Cochin, on le voit donc parfois passer. Il se vante d’avoir opéré François Mitterrand pour son cancer de la prostate, alors que c’est le professeur Steg. Récemment, il a proposé une loi visant à imposer la castration chimique aux personnes condamnés pour agression sexuelle.
Bref, c’est un duo d’enfer. Les «médias» adorent ces «bons clients». Tout cela est évidemment sans importance. Ce qui l’est moins, c’est le silence assourdissant d’un grand nombre de médecins qui laissent dire, semblant se satisfaire d’être représenté par ces «grands noms de la médecine».
Eric Favereau