L'appui du monde agricole vaut-il une ou deux marées vertes ? Jeudi 7 juillet, Nicolas Sarkozy, s'exprimant sur le sujet des algues vertes lors d'une visite à Crozon (Finistère), refusait "de désigner des coupables, de montrer du doigt les agriculteurs", et dénonçait les "intégristes" de l'écologie.
Coïncidence malheureuse, le même jour, vient de révéler la préfecture des Côtes-d'Armor, deux marcassins étaient retrouvés morts sur la plage Saint-Maurice, à Morieux, envahie par une marée verte. Une plage aussitôt fermée en raison des poches de gaz toxique dans les amas d'algues vertes en décomposition.
Dopée par les rejets d'azote dus à l'agriculture et à l'élevage et par une météo favorable, la prolifération des algues vertes s'est accentuée cette saison : fin juin, 25 000 m3 avaient été ramassés en Bretagne, le double de juin 2010.
A Crozon, le chef de l'Etat a affirmé deux priorités pour enrayer le phénomène : le ramassage des algues et le développement de la méthanisation, qui transforme en biogaz le lisier riche en azote.
Une double erreur, selon Alain Menesguen, directeur de recherche à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). Ce spécialiste de la modélisation des écosystèmes marins côtiers a été l'un des premiers à démontrer la responsabilité des épandages agricoles dans la prolifération des algues vertes.
14 juillet 2011
Algues vertes : "Une fuite en avant qui ne s'attaque pas à l'origine du mal" - LeMonde.fr
via lemonde.fr
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