Avez-vous remarqué que très souvent on se plaint pour créer des liens avec les autres autour de nos malheurs ? On bâtit nos amitiés autour de nos points communs de râleries, on se solidarise. C’est encore plus vrai au travail ou dans les lieux publics. Se plaindre est aussi un moyen utilisé à longueur de journées pour casser ce silence inconfortable qui s’installe quand on est en présence de personnes que nous ne connaissons pas. C’est le cas des conversations sur le temps qu’il fait – toujours peu clément ! –, dans les ascenseurs, ou encore sur les retards des trains ou des avions –
jamais à l’heure.
01 août 2011
Être heureux ou râler, il faut choisir | Atlantico
21 juillet 2011
La méthode "lean", le retour du pire du travail à la chaîne | Eco89
Ils s'appellent « lean », « six sigma », « poka-yoke », « kaïzen » ou encore « 5 S ». Ces concepts de gestion à coûts réduits séduisent de plus en plus d'entreprises, qui les paient souvent chèrement à des consultants. Les salariés, eux, voient resurgir de vieux démons : division extrême des tâches, gestes répétitifs et chronométrés, et perte d'autonomie.
Pour les salariés d'Airbus à Saint-Eloi (Toulouse), tout a commencé quand on leur a demandé de fabriquer un avion en papier. Chaque personne a mis plusieurs minutes avant de terminer son avion. C'était au début 2010, des réunions étaient organisées, par groupes de vingt salariés, sur une nouvelle méthode de production : le « lean manufacturing ».
Les formateurs leur ont donc donné un cahier des charges à suivre pour que tous les dessins soient similaires. La fabrication de l'avion a été découpée par tâches, réparties entre les salariés, pour produire plus vite. L'expérience a fonctionné. Et à partir des avions en papier, elle a été généralisée aux mâts-réacteurs produits dans l'usine.
Des tâches répétitives et ennuyantes
Pierre, chaudronnier-soudeur à Saint-Eloi, a vu l'organisation de son travail changer peu à peu :
« Avant on s'occupait d'une pièce du début à la fin. On gérait les soudures, puis on emmenait la pièce à la chaudronnerie et on terminait le travail. Maintenant on fait de plus en plus de tâches répétitives et les cadences s'accélèrent. »
Il dit passer de plus en plus d'heures seul dans des box de soudure, derrière un rideau protecteur. Grâce à ce système, la productivité de l'usine a grimpé en flèche. Elle a été élue usine de l'année en 2011 par le magazine Usine Nouvelle, et ambitionne de doubler les cadences sur la production des pièces de l'A350.
« J'ai peur qu'on se spécialise toujours plus dans des tâches uniques pour produire plus. J'ai déjà de moins en moins l'impression que mon savoir-faire est utile, alors que je fais ce métier depuis plus de cinq ans. Si cela continue, tout le monde pourra être remplacé facilement parce qu'il ne fait qu'une seule tâche dans un ordre très précis ».
Pour être augmenté, il faut s'impliquer
Ce militant à la CGT peine à mobiliser ces collègues contre ces nouvelles méthodes, sauf quand les réorganisations proposées consistent juste à augmenter les cadences. Pour lui, c'est parce « tout est fait pour nous motiver et nous inciter à participer à la réorganisation ».
En effet, les salariés sont par exemple invités à déposer des « Pat » (propositions d'amélioration du travail), et touchent des primes si celles-ci sont mises en place. Tous les matins, avant l'heure d'embauche officielle, une réunion est organisée pour faire le bilan de la veille. On vérifie si les objectifs de sécurité, qualité et de productivité ont été atteints. Ces réunions ne sont pas obligatoires, mais Clément, qui y participe peu, dit s'être vu reprocher son manque d'implication sur le « lean » lors de son entretien de fin d'année. Il n'a pas été augmenté.
Antoine Valeyre, chercheur au Centre étude de l'emploi, a comparé l'impact des différentes organisations du travail sur les salariés en recoupant des enquêtes statistiques européennes. Il conclut que le lean est au moins aussi nocif que le taylorisme sur la plupart des critères étudiés. Et dans plusieurs domaines il s'avère même plus nocif, car les salariés souffrent d'autant plus qu'ils ont été impliqués dans la réorganisation.
« Il y a un effet d'engagement, c'est-à-dire qu'ils ont l'impression de ne pas pouvoir dénoncer un système qu'ils ont contribué à mettre en place », détaille Bernard Michez, ergonome.
Des ayatollahs du changement de mode de pensée
Cette technique, née au MIT (Massachussets Institute of Technology) à la fin des années 1980, se veut la traduction américaine du toyotisme. Extrêmement complexe, elle nécessite plusieurs années pour être mise en place. Cela n'a pas empêché de nombreux cabinets d'émerger très récemment pour initier les managers au lean. En fait, « il n'y pas de formation solide en France », estime Bernard Michez, ergonome au cabinet Ergotec de Toulouse.
Fabrice Bourgeois, ergonome à Paris, parle même « d'ayatollahs » qui sévissent dans les entreprises et conseillent « un changement complet de mode de pensée » : « des managers qui ont eu ces formations m'ont parlé de véritable intoxication », témoigne-t-il. (Voir la vidéo de l'entreprise Atex Solution, présentant les services de consultants en « lean », « kaizen », « six sigma »)
Ces professionnels du management vendent une méthode unique et rapide permettant de supprimer tout gaspillage dans la production : stocks intermédiaires, temps morts, déplacements des salariés, etc.
Un lean souvent dévoyé pour la seule productivité
La méthode lean n'est pas forcément nocive, c'est son dévoiement qui pose problème, explique Christian Daniel, fondateur du cabinet Lean-Key, qui dit s'être initié au lean depuis 25 ans, notamment au Japon :
« Je suis dégouté par l'utilisation qui est faite du lean aujourd'hui, à cause des charlatans qui s'en sont emparés. Cette technique a un potentiel énorme et peut vraiment si elle est bien utilisée réconcilier productivité et qualité de travail. »
De même, Alain Rojon, spécialiste du lean chez PSA, assure, qu'après « quelques tâtonnements », que cette méthode a permis de réduire le nombre d'accidents dans les usines du groupe. Avant de déplorer qu'en France, « 97% des entreprises qui mettent en place le lean s'en servent uniquement pour augmenter la productivité ».
Méconnaissance totale du fonctionnement d'un être humain
Les ergonomes du travail s'indignent contre les conséquences du lean sur les salariés, comme Bernard Michez, qui dénonce un recul :
« Ces idées montrent une méconnaissance totale du fonctionnement d'un être humain. […] Alors que la base de l'ergonomie montre que la répétition des gestes courts est susceptible de provoquer de nombreux troubles musculo-squelettiques (TMS). »
Même impression chez son collègue Fabrice Bourgeois :
« On réduit les déplacements non productifs, en mettant par exemple en place des lignes en U où le salarié tourne en continue entre des emplacements très rapprochés et conçus de façon à ce que le dernier poste de travail soit proche du poste de redémarrage. On explique même au salarié qu'il est gagnant car il va moins se fatiguer. Or c'est faux puisque les déplacements peuvent être des ressources, des temps où l'on repose les muscles qui travaillent, où l'on réfléchit aux prochaines étapes et où l'on peut interagir avec ses collègues. »
Appliquée ainsi, la méthode ne peut faire gagner de la productivité que pendant quelques mois. Ensuite, les troubles musculo-squelettiques, les arrêts maladie et la démotivation gagnent les salariés. Toyota, Renault, ou encore Atos ont connu de tels ravages.
Les ergonomes disent voir de plus en plus de problèmes de santé apparaître après de telles réorganisations dans les entreprises. Au ministère du Travail, on répond que le registre des expertises réalisées pour les Comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) n'est pas assez précis pour confirmer ou infirmer cette impression.
Un management qui s'étend au public
Ces méthodes s'étendent pourtant à tous les secteurs. Bernard Michez assure que Pôle emploi s'en est inspiré pour s'organiser après la fusion entre l'ANPE et l'Unedic, notamment pour découper les entretiens avec les usagers. Et dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, l'Etat a fait appel à des consultants lean rémunérés jusqu'à 2 500 euros par jour. Plus généralement, c'est au tour des entreprises de services de s'y intéresser, comme le confirme Johan Petit, ergonome à l'université de Bordeaux et spécialiste des banques, assurances et mutuelles :
« L'idée dominante est qu'on peut supprimer ce qui est appelé la surqualité du service. Cette forme de rationalisation du travail ressemble au taylorisme car elle se vante d'un caractère scientifique. On découpe la production bout par bout, morceau de dossier par morceau de dossier, si bien que les salariés sont hyper-spécialisés, et ont très peu de marges de manoeuvre ».
Selon l'ergonome, la méthode fonctionne au mieux pour 80% à 85% des tâches quotidiennes ; mais pour le reste, cette organisation augmente la difficulté à aider le client, et finit par se retourner aussi contre les salariés :
« On empêche les salariés de faire du travail bien fait. Ils doivent suivre la procédure alors qu'ils savent que, parfois, cela va nuire à la qualité du service qu'ils vont produire pour un client. C'est une négation complète de l'identité professionnelle, qui est basée sur la capacité de l'employé à anticiper ou à résoudre les cas particuliers […] On les empêche de se développer, de se démarquer socialement dans l'entreprise, de collaborer. Le travail, sous cette forme, rend les gens malades ».
Photo : « Les Temps modernes » de Charlie Chaplin (1936).
17 juillet 2011
Vous avez dit quoi? PNL… Programmation Neuro-Linguistique!
J’ai récemment débuter l’aventure de la PNL, et lorsque j’explique à mon entourage en quoi consiste ce programme de formation, plusieurs sont dubitatif et l’on peut rapidement voir surgir l’interrogation dans leurs yeux.
Dans cet article, j’aimerais vous présenter et vulgariser ce qu’est la PNL et ses bienfaits!
04 juillet 2011
14 juin 2011
Les 2 raisons qui font de la bourse un mauvais plan (et les 2 bonnes pour investir) | Devenir riche à votre manière
2 bonnes raisons pour ne PAS investir :
Les marchés financiers font parti de mon approche mais ce n’est pas un axe majeur pour moi, c’est un bon complément. Les 2 raisons restantes sont tout de même des inconvénients majeurs qui restent vrais :
- l’opacité évidente (magouilles, HFT et autres rinçages de petits porteurs…) des marchés. Les entreprises habillent de beaux draps leurs bilans (et c’est légal) et l’économie mondiale est en surchauffe depuis 10 ans via le transfert aux états des dettes réalisés par les marchés financiers.- création de valeur presque nulle. J’ai ajouté le presque car théoriquement votre argent permet à l’entreprise de fonctionner. En pratique, ceux qui ne jurent que par l’investissement boursier ont très souvent une propension à spéculer (parier sur la hausse rapide d’un cours, faire des allers/retours). Si vous pensez que nous vivons dans un monde de merde, ce n’est évidemment pas ce type de comportement qui améliorera les choses car il ne s’agit pas de rendre service mais avant tout de se servir sur la bête. L’approche « Après moi le déluge » (écologie, système de retraite…) n’est pas exceptionnelle mais si vous lisez Esprit Riche, c’est que, je l’espère, vous aspirez à un peu plus que cela. Ceci étant dit, il existe des approches d’investissement plus « durables » qui mettent l’accent sur la recherche de dividendes ou sur les sociétés dont l’activité vous tient à coeur.
Les raisons qui font que mon point de vue a changé sont que les marchés sont revenus à des valeurs plus raisonnables. Au moment où j’avais écrit mon premier article, nous étions à presque 6000 points, juste avant la fameuse CRISE. Sans être devin, je m’étais naturellement détourné d’un marché qui était à ses plus hauts historiques. Tout le monde en voulait, c’était le meilleur indicateur qu’il fallait l’éviter. Ce que j’ai simplement fait, c’est de commencer à investir fin 2008 au beau milieu de la crise lorsque la panique était présente.
2 bonnes raisons pour investir :
Maintenant les 2 raisons qui font de la bourse un bon support sont :
- le gain n’est pas proportionnel à l’effort : je sais que pour les bons petits chrétiens (ou d’influence chrétienne) que nous sommes c’est un constant qui provoque un rejet violent mais le fait est que sur les marchés financiers la performance de vos investissements n’est pas lié à l’effort que vous faites (ou si peu) mais surtout à votre stratégie et à vos croyances (si celles si sont bonnes…). On ne compte plus les spéculateurs ayant réalisé d’importantes plus-values qu’il aurait été impossible d’obtenir dans le monde réel si facilement. Pour pousser le bouchon, une fois investis vos fonds évolueront sans votre intervention, comme si vous possédiez une entreprise, et vous continuerez à encaisser les dividendes chaque année. Bien qu’il faille surveiller vos petits, l’effort reste moindre et vos mains « propres ».
- un défi psychologique : pour les mêmes raisons que j’aime bien les sujets à l’argent, la bourse révèle en fait notre moi profond et nos croyances. Ce qui devient alors intéressant, c’est de s’améliorer personnellement au fur et à mesure. Le défi psychologique (voir le résumé de The little book of behavioral investing – James Montier) prend le pas sur la simple performance boursière. En maitrisant et en écoutant nos émotions, nous avons la possibilité d’outiller notre indépendance financière et de réaliser nos projets supérieurs.
01 juin 2011
Quand le rêve tue l'action
La jeune Perrette de la fable n'aurait pas renié les travaux de Heather Kappes et Gabriele Oettingen. Ces deux psychologues ont montré que le fait de rêver tout haut à la réussite grandiose d'un projet diminue ses chances de succès en émoussant l'énergie que l'on est capable d'y insuffler. Les personnes à qui l'on demande d'imaginer ce qui pourrait arriver de mieux dans la conduite du projet présentent des paramètres physiologiques (cortisol, tension artérielle, rythme cardiaque) trahissant une faible mobilisation d'énergie, ce que confirme leur comportement lors de tâches motrices et cognitives. Leur réussite concrète dans le projet est alors diminuée. Selon la même étude, mieux vaut se concentrer sur ce qui pourrait faire échouer le projet.
31 mai 2011
Réussir sa vie en dix leçons - Jean-François Dortier
« Deviens ce que tu es », « carpe diem », « connais-toi toi-même », « accepte ce que tu ne peux changer et change ce qui peut l’être »… Les leçons de sagesse délivrées par les philosophes antiques ou les manuels de développement personnel se résument en un petit nombre de principes – toujours les mêmes – censés améliorer l’existence. Loin de converger vers un modèle unique d’existence, ces préceptes peuvent parler à tous et chacun peut en retirer un message. C’est l’une des raisons de leur succès universel. Petit tour d’horizon en dix leçons.
07 mai 2011
Le retour des sagesses antiques - JEAN-MICHEL BESNIER , article Philosophie
Stoïcisme, épicurisme, pensées orientales : le versant moral de ces doctrines anciennes passait souvent pour incompatible avec le modernisme de la pensée. Leur retour en grâce auprès de philosophes aujourd'hui très lus et très commentés est-il le signe d'une désillusion ?
28 février 2011
Parler pour exister - Jean-Louis Dessalles, article Psychologie
Le langage ne vise pas seulement à transmettre des informations utiles. Il sert aussi à se mettre en valeur en racontant de bonnes histoires qui doivent répondre à des caractéristiques très précises.
La communication animale est souvent de type publicitaire. Certains animaux passent un temps considérable à se signaler. Les rossignols mâles, par exemple, chantent de manière répétitive du matin au soir pour tenter de se distinguer auprès des femelles. On pourrait croire qu’Homo sapiens sapiens est au-dessus de cela. Nous échangeons des informations, ce qui semble plus utile et plus noble. À bien y regarder, cependant, nous ne sommes peut-être pas si différents.
26 octobre 2010
Un homme sexy n'a pas de sœurs ?
Les événements précoces de la vie peuvent influencer le comportement des individus à l’âge adulte. Il a d’ailleurs été montré qu’un fœtus femelle entouré de fœtus mâles dans l’utérus maternel sera influencé dans son développement par les hormones masculines sécrétées par ses frères. La vie prénatale dans l’utérus de la mère, ainsi que les événements postnataux, pourraient être aussi déterminants l’un que l’autre.
Chez les animaux, comme chez les hommes, il n’est pas toujours évident de distinguer l’importance de chaque moment de la vie précoce sur le comportement plus tardif. Afin de déterminer le rôle de chaque étape, le psychobiologiste David Crews a observé le comportement de rats adultes dont le sexe des individus alentours au cours de la vie précoce, avant et après la naissance, a été contrôlé.
Si le sexe-ratio d’une portée n’est pas un paramètre qui peut être prévu, il est malgré tout possible d'observer le nombre de mâles et de femelles à la naissance, ce qui a été comptabilisé et enregistré. Puis les ratons ont été placés dans un environnement mixte, ou en présence d’un pourcentage élevé de femelles ou de mâles. Les mâles ont finalement été testés dans leur comportement sexuel face à des femelles.
Moins sexy…
D’après ces travaux publiés dans le journal Psychological Science, les chercheurs n'ont montré aucun effet du sexe-ratio tel qu’il est dans l’utérus sur le comportement des mâles. En revanche, le sexe-ratio semble devenir important après la naissance : en effet, les rats élevés dans un environnement majoritairement féminin sont moins appréciés par la gente rate que les autres mâles.
Les femelles rats ont des signes bien particuliers pour indiquer si elles sont ouvertes à l’accouplement. Elles adoptent une danse qui consiste en l’approche et la fuite rapide du mâle qui les intéresse, elles prennent une position de lordose (cambrure du dos) et elles trémoussent leurs oreilles, ce qui « rend les mâles fous » d’après David Crews. Ces signaux sont envoyés préférentiellement aux rats ayant grandi avec des mâles autour d'eux, alors considérés comme sexy, et beaucoup moins à ceux élevés avec des femelles.
… mais pas moins habile
Ces rats « moins sexy » ne sont cependant pas moins habiles pour parvenir à leurs fins. Des mâles qui ont été élevés en présence d’un grand nombre d’individus femelles passent, il est vrai, moins de temps à monter les femelles que les rats élevés dans un environnement mixte ou majoritairement mâle. Toutefois, ils obtiennent au final le même nombre d’accouplements (pénétrations et éjaculations) que les mâles plus attirants. Ils sont donc plus efficaces à se reproduire, et cela compenserait peut-être leur faible sex-appeal...
L’origine de cette différence n'est pas connue, mais David Crews suppose que ces observations pourraient en quelque sorte être transposées à l’homme. « La famille est particulièrement importante dans la construction de la personnalité. » L’environnement dans lequel nous grandissons « ne détermine pas notre personnalité, mais nous aide à la façonner ».
25 octobre 2010
Là où commence et où finit l’humain - La vie des idées
Recensé : Politix, n°90, 2010/2, « Frontières d’humanité »
Depuis les réflexions liminaires de Georg Simmel, pour qui « toute frontière est un événement psychique, ou plutôt sociologique » [1], les sciences humaines et sociales ont porté une attention particulière aux frontières. Mais, tandis que les mécanismes régissant les frontières de groupes, qu’ils soient sociaux ou ethniques, sont aujourd’hui bien connus [2], les frontières d’humanité restent, elles, relativement inexplorées. Le plus souvent, leur étude s’est bornée à un travail de discrimination entre catégories prédéfinies et stabilisées – la culture et la nature, l’humain et le non-humain – laissé à l’anthropologie fondamentale. Déterminer ce qui est spécifiquement humain et ce qui ne l’est pas fut l’une des principales préoccupations tant de Claude Lévi-Strauss que de Bronislaw Malinowski [3], et, avant eux, d’Emmanuel Kant dans son Anthropologie du point de vue pragmatique.
Cette question mettant en jeu la définition de l’objet même des sciences humaines, le renouvellement de ces dernières a logiquement conduit certains auteurs – tels que Philippe Descola, Luc Boltanski ou Bruno Latour [4] – à s’interroger plus spécifiquement sur les modalités de fixation et d’évolution, selon les sociétés et les situations, des frontières de la commune humanité. Tout l’intérêt du dossier du numéro 90 de la revue Politix est justement d’expliciter les enjeux et les apports de ce passage d’une étude des frontières d’humanité théorique et normative à une approche plus pragmatique et descriptive, attentive aux modalités ordinaires selon lesquelles les acteurs eux-mêmes déterminent ce qui est humain et ce qui ne l’est pas.
13 octobre 2010
29 mai 2010
Nos vies gérées par les données
Nous prenons des décisions avec des informations partielles. Souvent, nous ne savons pas répondre aux questions les plus simples : où étais-je la semaine dernière ? Depuis combien de temps ai-je cette douleur au genou ? Combien d’argent dépensé-je habituellement chaque jour ?…
13 mai 2010
12 mai 2010
Le sale petit secret d’AGASSI : la victoire ne change rien
4 – Le sale petit secret d’AGASSI : la victoire ne change rien
“Moi, je ne trouve pas que Wimbledon m’ait changé. J’ai m’impression, en fait, d’avoir découvert un sale petit secret : la victoire ne change rien. A présent que j’ai gagné un Grand Chelem, je sais des choses que très peu de gens sont autorisés à savoir, c’est qu’une victoire ne fait pas autant de bien qu’une défaite fait de mal, et la bonne impression qu’on en retire ne dure pas aussi longtemps que la mauvaise. Et de loin.”
Mince alors : tout ça pour ça ? Mais j’y pense : Yannick Noah a dis quelque chose de semblable lui aussi.
30 avril 2010
Cinéma News - Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus: le film (20.04.2010)
Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus: le film
Le célèbre best-seller de John Gray «Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus», devrait être adapté au cinéma.