La survenue de métastase est une éventualité fréquente dans l'histoire naturelle d'un cancer colique. Dans 20 à 30% des cas, les métastases sont synchrones de la découverte de la tumeur primitive. Par ailleurs, 50% des malades opérés d'un adénocarcinome colique avec envahissement ganglionnaire présenteront des métastases au cours de leur évolution. La mise en évidence de métastases dans l'évolution d'un cancer colique amène à évoquer systématiquement la possibilité d'une résection chirurgicale. En cas de non-résécabilité des métastases, la proposition thérapeutique d'une chimiothérapie est justifiée si l'état général est conservé. Cette chimiothérapie a pour objectif principal d'augmenter la durée de vie et en particulier la durée de vie sans symptôme. Les données publiées dans une méta-analyse récente montre que la réalisation d'une chimiothérapie augmente de 50% les chances de survie à 1 an sans détérioration de la qualité de vie [1]. Un deuxième objectif du traitement est de permettre une résection des métastases. Cette éventualité est rare dans les études multicentriques [2]. L'objectif du traitement est donc le plus souvent palliatif et doit être clairement expliqué au patient. Cet objectif palliatif a pour corollaires les notions de chronicité (de la maladie et du traitement) et de très forte probabilité de décès par évolution de la maladie.
Le développement des schémas de traitement répond à une méthodologie précise. Les drogues ou associations de drogues sont, dans un premier temps, évaluées par des études cliniques de phase II. Dans ces études, la toxicité est le critère principal d'évaluation, l'efficacité est un critère secondaire, le plus souvent résumé par le taux de réponse (critères OMS). Le taux de réponse est un critère intermédiaire, reproductible, attestant de l'efficacité de la chimiothérapie sur la maladie tumorale mais il ne peut pas se substituer à l'objectif principal du traitement qui reste la durée de vie. L'étude de phase II est une étape de sélection des schémas de traitement. Dans un deuxième temps, les schémas les plus prometteurs en phase II sont comparés au schéma de référence pour tenter de démontrer un gain de survie. Ces études prospectives comparatives randomisées (phase III) ou leur méta-analyse ont pour critère de jugement principal la durée de vie et comme critère secondaire la durée de vie sans symptôme ou la durée de vie sans progression. Pour des raisons méthodologiques, seules les études de phase III et les méta-analyses permettent la comparaison rigoureuse des résultats des données de survie, de toxicité et de qualité de vie.
L'histoire récente de la chimiothérapie du cancer colique a connu deux périodes importantes. La première de 1959 au début des années 90 a étudié la seule drogue considérée comme potentiellement efficace, le 5 fluorouracile (5FU) et ses différentes modalités d'administration et de biomodulation. Cette période a conduit au développement de plusieurs schémas de "référence" selon les pays et les continents. La seconde période a débuté avec le développement de nouvelles molécules (irinotecan, oxaliplatine, raltitrexed) et a provoqué une modification de la prise en charge thérapeutique avec la démonstration de l'efficacité des traitements de deuxième ligne [3].
Dans une première partie, nous relaterons, à l'aide des outils méthodologiques de la médecine fondée sur des preuves (evidence based medicine, EBM) présentés dans l'introduction, l'évolution des schémas thérapeutiques depuis 10 ans.
Dans une seconde partie, nous évoquerons les problèmes de choix entre les différents schémas.
07 janvier 2011
FMC-HGE : Quelle chimiothérapie en première ligne d’un cancer colique métastasé ?
06 janvier 2011
Les chiffres farfelus des ventes de l'iPad en France
L'excès d'optimisme de la presse pour les tablettes tactiles n'est pas surprenant. Outre la fascination des médias pour Apple - à chaque sortie produit, une large couverture leur est consacrée -, l'iPad et autres tablettes sont vus pour beaucoup comme le sauveur inespéré de la presse écrite.
Sans compter les petits cadeaux et la bêtise légendaire des journalistes.
Les nouvelles promesses de l'aspirine
Le revers de la médaille, c'est que ce blocage des prostaglandines empêche à son tour la production du mucus gastrique qui protège l'estomac contre sa propre acidité. D'où la toxicité digestive de l'aspirine, qui est, avec le risque hémorragique, le principal frein à son utilisation. Les pharmacologues estiment d'ailleurs que si une autorisation de mise sur le marché devait être demandée aujourd'hui pour l'aspirine, elle ne serait pas accordée. Cela ne l'empêche pas d'être le médicament le plus consommé au monde, avec chaque année plus d'une dizaine de milliards de comprimés vendus.
05 janvier 2011
Ils ont fait pleuvoir dans le désert - 20minutes.fr
On les appelle les «apprentis sorciers» du climat: les ingénieurs qui travaillent sur les moyens de modifier artificiellement le climat d’une région auraient franchi un pas important en réussissant à déclencher la pluie à Abu Dhabi, en plein désert. Le Sunday Times révélait dimanche ce projet tenu secret par le gouvernement des Emirats arabes unis: des ingénieurs suisses de la société Metro Systems International auraient fait pleuvoir plus de 50 fois cet été grâce à une nouvelle technologie. C’est une vidéo confidentielle du président de cette société, que le Sunday Times a pu se procurer, qui révèle ces expériences.
52 averses alors que la météo ne prévoyait ni nuage ni pluie
Alors que la Chine ou Israël utilisent déjà du chlorure d’argent, injecté dans les nuages, pour faire tomber la pluie, Metro Systems International aurait développé un système d’ioniseurs qui créent les nuages. Des parasols géants, d’environ dix mètres de hauteur, envoient des ions négatifs dans l’air qui agrègent les poussières. L’eau naturellement contenue dans l’air pourrait alors se condenser dans ces petits nuages de poussière, puis tomber sous forme de pluie.
D’après Arabian Business, les ionisateurs auraient été mis en service 74 fois cet été, lorsque l’humidité de l’air atteignait 30%. A 52 reprises, des pluies ont suivi alors que les services météorologiques ne prévoyaient ni nuages ni pluie.
Moins cher que le dessalement de l’eau de mer
Cette nouvelle technologie est doublement intéressante pour les pays désertiques: non seulement elle leur permet de créer les nuages qui leur manquent mais elle est également beaucoup moins coûteuse que le dessalement de l’eau de mer pour se procurer de l’eau douce. Le projet aurait coûté 11 millions de dollars (8,3 millions d’euros) alors qu’un système de désalinisation d’eau de mer, pour obtenir une quantité comparable d’eau douce, coûterait au moins 45 millions d’euros.
Reste toutefois une condition pour que ce système marche: atteindre 30% d’humidité dans l’air. «Cela ne règle pas le problème de l'approvisionnement: il faut que la circulation atmosphérique apporte naturellement de l'air humide de manière continue pour que l'on dispose d'une véritable source d'eau», explique le climatologue Hervé Le Treut au figaro.fr.
A.C.
04 janvier 2011
Made in France vs Made in Germany
Le gros désavantage de la France est que le Made In France n'a aucune valeur, contrairement au made in Germany
De la Françafrique à la Françafric | Slate
«Rester à l’ombre pour ne pas attraper de coups de soleil». La formule fétiche de Jacques Foccart, grand maître d’oeuvre de la Françafrique, a pris un coup de vieux. Même la «bonne vieille» Françafrique n’est pas épargnée par WikiLeaks. Ainsi, selon un câble américain récemment publié par El País, des dirigeants gabonais auraient détourné une trentaine de millions d’euros de la Banque centrale des Etats d’Afrique centrale (BCEAC). Ces révélations auraient été faites aux diplomates américains par un haut fonctionnaire de la BCEA.
«Selon la source de l’ambassade, de hauts responsables gabonais, dont l’ancien président Omar Bongo et son fils Ali Bongo ont bénéficié du détournement. (…) La source a déclaré que les dirigeants gabonais avaient utilisé ces revenus pour leur enrichissement personnel, et, sur instruction de Bongo, versé des fonds à des partis politiques français, notamment en soutien du président Sarkozy.»
Ce responsable de la BEAC, interrogé sur les bénéficiaires français, a également expliqué:
«Les deux côtés, mais surtout la droite, particulièrement Chirac et aussi Sarkozy. (...) Bongo était le président préféré de la France en Afrique, c’est la Françafrique classique.»
Ces allégations ne sont pas nouvelles. Quelques jours après la mort d’Omar Bongo en 2009, Valéry Giscard d’Estaing avait rompu la «loi du silence» entourant ce sujet et affirmé que Bongo avait financé la campagne de Chirac lors de la présidentielle de 1981:
«Moi, j’étais président de la République à l’époque. J’ai appelé Bongo et je lui ai dit: “Vous soutenez actuellement la campagne de mon concurrent”, alors il y a eu un temps mort que j’entends encore et il m’a dit: “Ah! Vous savez”.(Ce qui était merveilleux).»
Jacques Chirac avait eu beau dénoncer alors des propos «dénués de tout fondement» relevant d’une «médiocre polémique», il n’avait pas convaincu grand monde. D’autant qu’un député socialiste, André Vallini, a lui aussi reconnu les faits à demi-mot:
«Nous savons tous précisément qu’Omar Bongo a financé de nombreuses campagnes électorales à droite mais aussi à gauche, parfois, peut-être. On l’a entendu dire. Je crains hélas que cela ne soit un peu vrai, y compris concernant la gauche.»
Ces financements de la vie politique sont un secret de Polichinelle. Dans le documentaire Françafrique, récemment diffusé par France 2, Robert Bourgi, qui se présente comme le fils spirituel de Foccart, explique que les hommes politiques français fréquentaient avec assiduité l’hôtel Crillon où Omar Bongo avait ses habitudes. Faisaient-ils la queue uniquement pour s’enrichir intellectuellement de ses fulgurances géopolitiques? On peine à le croire. Bongo a été le premier président reçu à l’Elysée par Nicolas Sarkozy après son élection. Est-ce uniquement en raison du rayonnement international de son pays d’un million d’habitants? Là encore, on peut être sceptique.
Toujours dans le très édifiant documentaire Françafrique, Robert Bourgi explique également que Jacques Chirac avait pris l’habitude de consulter Bongo en matière de politique française. De lui présenter les «jeunes espoirs de la politique». De lui demander qui serait un bon ministre, qui avait un avenir. Une évolution étonnante de la Françafrique conçue par le général de Gaulle comme un moyen de maintenir une très grande influence de la France dans ses anciennes colonies. Foccart et ses sbires employaient des méthodes très peu orthodoxes, parfois très violentes, mais ils prétendaient agir dans l’intérêt supérieur de leur pays.
Je te paie, tu te tais
Dans la nouvelle Françafrique, ce n’est plus nécessairement la France qui tire les ficelles, mais peut-être celui qui détient le plus gros portefeuille —ou qui arrose le plus facilement. S’il a financé pendant des dizaines d’années des élections françaises, Bongo —qui règne de 41 ans— a sans doute acquis une influence considérable, ainsi que des moyens de pression de taille sur ses obligés de droite comme de gauche.
Dans ces conditions, il devenait sans doute très difficile pour les dirigeants français de lâcher le clan Bongo. L’élection du fils en 2009 a soulevé beaucoup d’interrogations; des diplomates français et américains ont affirmé —par la suite— qu’Ali Bongo avait fait inverser les résultats en sa faveur. Pourtant, la France s’est empressée de reconnaître son élection.
Omar Bongo a toujours été présenté par Jacques Chirac comme un «grand ami» de la France. Il en va de même pour son fils Ali, sous l’ère Sarkozy. Les discours de rupture avec la Françafrique du candidat Sarkozy —ceux qui avaient précédé son élection et qu'avaient très peu goûtés Omar Bongo— paraissent bien loin.
Le Gabon n’est pas un cas isolé. Au Togo, le président Eyadéma était lui aussi connu pour sa grande «générosité». «Il avait souvent des valises bourrées d’argent toutes prêtes pour ses visiteurs français. Même l’extrême droite venait elle aussi chercher sa part. Bien sûr, c’était moins que pour la droite, mais il y en avait pour tous», m’a expliqué un haut fonctionnaire togolais. Un ancien ministre français m’a aussi confié que lors de son passage à Lomé, un président français n’était pas reparti les mains vides. Eyadéma était l’un des plus sanguinaires dictateurs africains. Il était arrivé au pouvoir après l’assassinat de Sylvanus Olympio, président élu, et personne n’osait le critiquer en public. «Trop de membres de ma famille ont disparu», était une réponse fréquente pour expliquer ce mutisme.
Pourtant, Gnassingbé Eyadéma était lui aussi présenté comme un «grand ami de la France» par Jacques Chirac. A sa mort en 2005, son fils Faure lui a succédé lors d’une élection très contestée. Là encore, Paris s’est empressé de reconnaître le sacre du fils, symbole de continuité. Son père avait régné 38 ans.
Sale temps pour Sarko
Ces révélations de WikiLeaks interviennent au pire moment pour Paris. Celui où Sarkozy tente de convaincre Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir en Côte d’Ivoire. Le Temps, un quotidien abidjanais favorable au président sortant, ne s’y est pas trompé: «Sale temps pour le donneur de leçons rattrapé rapidement par son passé très sombre. Le président français, Sarkozy, est au centre de l’un des plus grands scandales de la mafia françafricaine.» Le journal ajoute:
«Pour financer sa campagne, Sarkozy reçoit une grande partie de cet argent pourtant volé dans une banque appartenant à des pays pauvres africains. Entre les discours et les actes, il y a un grand fossé chez Sarko. Du coup, ses figures rhétoriques sur la bonne gouvernance perdent toute leur valeur. On comprend que Gbagbo donne des céphalées à Sarkozy. C’est un empêcheur de voler. Paris sait qu’avec lui on ne peut pas piller comme on le veut les ressources de la Côte d’Ivoire.»
Un discours excessif, démagogique bien sûr, mais qui séduit une partie de l’opinion africaine. Les «relations d’affaires» troubles d’une partie de la classe politique française avec des dictatures africaines ont duré trop longtemps et brouillent le message de la France en Afrique. Même au milieu des plus beaux discours flotte toujours une légère odeur de pétrole, de soufre et d’argent sale. L’amère rançon de la Françafrique.
Pierre Malet
Seulement 21 nouveaux médicaments autorisés l'an dernier aux Etats-Unis
Alors que les autorités sanitaires américaines ont autorisé jusqu'à plus de 50 nouveaux médicaments en 1996 et 36 en 2004, ce chiffre est tombé à 21 l'an dernier. Pour 2011, l'une des grandes attentes porte sur le Benlysta, un traitement contre le lupus...04/01/10
Buflomédil, un médicament dangereux?
SANTE - C'est ce qu'indique la revue de référence, «Prescrire», qui demande son retrait du marché...
Nouveau scandale en vue sur le marché du médicament? La revue spécialisée Prescrire recommande de «retirer» du marché un vasodilatateur (qui permet de dilater les vaisseaux sanguins), le Buflomédil. D’après la revue, le médicament est «sans intérêt thérapeutique démontré» et peut occasionner des effets secondaires indésirables neurologiques et cardiaques, «parfois mortels, en particulier en cas de doses élevées ou inadaptées à l'insuffisance rénale».
«Prescrire», une bible?
Prescrire rappelle que l’Agence française du médicament (Afssaps) a mis au jour plusieurs dizaines de cas d’effets indésirables graves, dont certains mortels, entre 2007 et 2009. «Combien de victimes faut-il encore aux firmes concernées ou à l’Afssaps pour décider de retirer ce médicament du marché?», s’interroge Prescrire qui recommande également le retrait du marché d’un anti-inflammatoire le Nimésulide, responsables «d’hépatites graves», déjà retiré de certains marchés européens, ainsi que la Vinflunine, un anticancéreux.
Interrogé sur Europe 1 ce mardi matin, le professeur Philippe Even, président de l’Institut Necker a appelé à ne plus prescrire ces trois médicaments. «Depuis 20 ans», il n’a «jamais vue se tromper» la revue Prescrire. «Chaque fois que j'ai étudié un médicament, souvent après elle d'ailleurs, j'ai retrouvé les mêmes faits. C'est quasiment une bible».
M.P.
03 janvier 2011
La France, pays des grèves ? - Acrimed | Action Critique Médias
Après le passage en revue de ces sept études comparatives, il est clair que la grève, qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, ne peut pas être considérée comme un « sport national français ». Tout au long du XXe siècle, la France est globalement restée dans la moyenne basse des pays industrialisés.
Une autre conclusion qui peut être tirée de ces statistiques est que la « culture de la négociation », tant vantée par les médias, n’empêche pas, loin s’en faut, les conflits sociaux. Le fait de négocier avant n’empêche pas de faire grève. Ainsi, le graphique 6 (ci-dessus) fait apparaître que les pays scandinaves sont relativement conflictuels : le Danemark est en tête du classement, la Norvège est 4e et la Finlande 7e. Ainsi, la « culture de la négociation » n’implique pas forcément une « faible intensité conflictuelle ». Et, à l’inverse, la « culture de la confrontation » (tant décriée par les médias français) n’engendre pas automatiquement une « forte intensité conflictuelle ».
Autant d’observations qui tendent à montrer que, lorsqu’ils évoquent les grèves, les grands médias préfèrent la « culture de l’ignorance » à celle de l’exactitude.
Stéphane Hessel s'attaque à des moulins à vent | Slate
«Indignez-vous!» Oui ! mais dans le sens inverse demandé par Hessel. Pourquoi la France tarde tant à récuser un modèle social qui, dépassé par le monde actuel, ne créé plus que les inégalités et de la défiance? L’indignation, si elle s’accroche à un passé à bout de souffle, devient indigne.
Le fond de l'affaire est que les pauvres deviennent moins pauvre et nous moins riche !
Alors ça fait mal !
Les milliardaires philanthropes, oui, mais (presque) pas en France | Slate
Le club mondial des milliardaires philanthropes compte de plus en plus de membres, mais les hyper-riches français passent pour des pingres. Sauf Liliane Bettencourt, pourtant symbole fustigé de ces fortunes qui dépassent l'entendement.
Comme quoi !
Le paradoxe du restaurant
Sébastien BohlerRefuser le second choix quand le premier n'est plus accessible : ce phénomène de dissonance cognitive est aussi présent chez les primates.
Le cinéma est-il devenu un luxe ? - Justine Canonne, article Économie
Justine Canonne
Le cinéma est souvent associé à un loisir populaire. Une analyse économétrique de la fréquentation des salles obscures par les Français de 1975 à 2004 vient toutefois nuancer cette vision. La fréquentation est en baisse, si bien que pour Sophie Ragot, auteure de l’étude, « il semble que le cinéma soit devenu un bien de luxe ». En cause, l’augmentation constante du prix de la place de cinéma qui, à long terme, joue un rôle non négligeable sur la demande. S. Ragot pointe également la concurrence d’autres loisirs audiovisuels, la vidéo, et la télévision qui propose de plus en plus de fictions. Elles seraient assimilables à des loisirs populaires peu onéreux, reléguant le cinéma dans la catégorie des pratiques de luxe. En 1980, un ménage consacrait au cinéma 46,2 % de ses dépenses pour l’audiovisuel (incluant la redevance télévisuelle, les abonnements aux chaînes payantes, entrées de cinéma et achats de vidéos). Une tendance inversée depuis puisqu’en 2004, les ménages ne déboursaient plus pour le cinéma que 14,6 % du total de leurs dépenses audiovisuelles (sources CNC). En plus de variables économiques, S. Ragot a étudié l’évolution du public des cinémas : la part des catégories sociales supérieures a fortement augmenté entre les années 1970 et 2000, au détriment de la part des catégories moins favorisées. Une évolution actée par certains cinémas anglo-saxons qui proposent aujourd’hui des séances de luxe, plus chères, avec champagne et petits fours pour accompagner un film sur grand écran.
Sophie Ragot, « Le cinéma est-il devenu un loisir de luxe ? Une étude économétrique de la demande française », Revue d’économie politique, vol. CXX, janvier 2010.
Fréquentation en baisse dit l'auteur ? Hors toutes les autres études montrent le contraire !!!!
Globule et télescope » Le terrorisme, c’est mathématique
Explosion d’une voiture piégée devant une église copte à Alexandrie le Jour de l’an : 21 morts. Attentat à la bombe sur un marché d’Abuja au Nigeria, le 31 décembre : 4 morts. Neuf personnes tuées au cours d’une série d’attentats en Irak le 2 janvier. Une autre bombe qui explose à Athènes le 30 décembre, sans blesser ni tuer quiconque. La liste des actes terroristes s’allonge inexorablement chaque jour, sans que les mains qui la dressent ne connaissent ni trève ni repos. La machine infernale, ce n’est pas seulement la bombe que l’on élabore, c’est aussi cette fabrique ininterrompue de la terreur.
Autre point plus inquiétant dans son discours : le genre de courbe que suit le terrorisme présente aussi la particularité de laisser entendre que le pire est toujours possible, en tout cas beaucoup plus probable que dans une courbe en cloche.
Les oméga-3 sans effet sur la prévention des troubles du rythme cardiaque selon une large étude
Les oméga-3 sans effet sur la prévention des troubles du rythme cardiaque, selon une large étude. Un nombre important de personnes dans le monde consomme des oméga-3 sous forme de compléments nutritionels ou sous forme de médicaments pour prévenir les troubles du rythme cardiaque. Une étude présentée au Congrès de l’American Heart Association prouve leurs inefficacités. 653 patients atteints de fibrillation auriculaire et traités par un traitement standard ont été randomisés en double aveugle en 2 groupes pour recevoir un placebo ou des oméga-3 pendant six mois. Les résultats après 6 mois de traitement ne montrent aucune différence statistiquement significative entre les 2 groupes de patients.
Les résultats de cette large étude clinique contredisent les résultats de petites études montrant un bénéfice des oméga-3 chez les patients atteints de fibrillation auriculaire. Commercialisé sous le nom de Lovaza aux Etats Unis et sous le nom de Zodin dans certains pays européens par GlaxoSmithKline, Lovaza, un médicament à base d’oméga-3 a généré des ventes mondiales d’un milliard de dollars dont 750 millions aux Etats Unis.
L’étude dont les résultats sont publiés dans la revue de l’American Medical Association va fortement impactée la prescription d’Oméga-3 notamment aux Etats Unis ou ceux-ci sont prescrit par les cardiologues. De récentes études cliniques ont aussi démontré que les oméga-3 étaient sans effets sur les fonctions cognitives et sur la maladie d’Alzheimer. Par A Bless d’après The Journal of The American Medical Association, Forbes et une analyse Pharmactua