D'abord que Diallo et Banon n'ont rien à voir avec Sinclair. Sinclair s'est donné le rôle de l'épouse parfaite, sacrifiée, résignée face aux tribulations de son mari mais prête à tout pour le défendre face au monde, à la justice et à l'opinion publique, c'est son choix et ça la regarde.
Les deux plaignantes, elles, se trouvent comme presque toujours dans ces cas là, en position d'accusée. Comme si un viol n'était concevable que sur une sainte vierge. Il faut pour porter plainte un courage démesuré, et je salue au passage le courage de Tristane Banon, seule contre tant de monde. Si elle lit ces lignes, qu'elle sache que nous sommes nombreuses à comprendre la difficulté de ce qu'elle entreprend.
Quant aux proches de DSK, ils font un peu pitié : ils voudraient que cette affaire n'ait jamais existé et cherchent à la gommer... Une forme de déni presqu'enfantin, mais qui soulève une question complexe: qu'attendons-nous du personnel politique? Jusqu'où peut-on accepter les contradictions entre les principes affirmés et leur trahison dans la vie dite privée, zone de non-droit qui cache tant de violences et d'injustice? Et pour autant, peut-on, comme parfois aux USA, à l'ombre de l'hypocrisie ambiante, ruiner une carrière sur une banale affaire d'infidélité ou des photos compromettantes dont tout le monde se fout?
12 juillet 2011
Isabelle Alonso estime que la parole d'une femme reste encore secondaire | Atlantico
via atlantico.fr
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