L’expérience de la goutte de poix a été démarrée en 1927 par le professeur Thomas Parnell de l’université du Queensland de Brisbane, en Australie.
Le but était de montrer à ses étudiants qu’une substance qui semble solide et se casse quand on la frappe avec un marteau pouvait en réalité être un fluide de très haute viscosité.
Il a donc remplit un entonnoir bouché avec du goudron chaud et l’a laissé reposer pendant 3 ans avant d’enlever le bouchon de façon à ce qu’il puisse s’écouler.
La première goûte tombe 8 ans plus tard, puis une autre environ toutes les décennies.
Les scientifiques ont pu estimer la viscosité de la poix de l’entonoir à environ 230 milliards de fois celle de l’eau.
Actuellement 8 gouttes de ce goudron sont tombées et on estime que la 9eme devraient tomber en 2013 ou 2014.
Personne n’a jamais pu assister à l’évènement que constitue la chute d’une goûte, une webcam a été placée devant l’expérience mais elle était en panne le 28 novembre 2000 quand la 8eme goute s’est séparée.
La webcam est toujours en service et vous pouvez voir l’expérience en direct sur cette page.
On estime qu’il reste assez de poix dans l’entonnoir pour que l’expérience puisse durer encore plus d’un siècle.
- 1927 : mise en place de l’expérience
- 1930 : le bouchon est retiré
- Décembre 1938 : chute de la première goutte (temps de formation en mois : 96-108)
- Février 1947 : deuxième goutte (100)
- Avril 1954 : troisième goutte (108)
- Mai 1962 : quatrième goutte (97)
- Août 1970 : cinquième goutte (99)
- Avril 1979 : sixième goutte (104)
- Juillet 1988 : septième goutte (111)
- 28 novembre 2000 : huitième goutte (148)
03 février 2012
L’expérience scientifique en cours la plus longue | La boite verte
02 février 2012
«Injures» à Zidane : Alévêque «ne renie rien»
L'humoriste, poursuivi pour injure par l'ex-footballeur, a comparu jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris. Loin d'être impressionné, il persiste et signe.
Les premières plantes ont plongé la planète dans l’âge de glace | Eco(lo)
Les premières plantes à coloniser la Terre ne se sont pas contentées de donner un peu de couleur à un paysage terne. Elles ont aussi considérablement accéléré la décomposition naturelle des roches, rafraîchi l'atmosphère, provoqué une extinction massive de la vie océanique et surtout déclenché une ère glaciaire majeure. Ce sont les conclusions d'une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Geoscience mercredi 1er février.
Il faut retourner entre – 488 et – 444 millions d'années, au moment de l'Ordovicien. La concentration de CO2 dans l'atmosphère variait entre 14 et 22 fois le niveau actuel, et la température moyenne du globe était environ 5°C plus élevée qu'aujourd'hui. Les modèles climatiques suggèrent que les larges glaciations ne pouvaient avoir lieu à cette époque, sauf à voir les niveaux de CO2 chuter à environ 8 fois les taux actuels — l'effet des gaz à effet de serre sur le réchauffement planétaire était moindre à l'époque dans la mesure où l'activité solaire était 6 % plus faible qu'aujourd'hui.
Néanmoins, durant une période de dix millions d'années, survenue de manière soudaine il y a 460 millions d'années, la Terre a connu deux grandes glaciations. Une grande partie du supercontinent Gondwana, notamment des zones qui sont aujourd'hui en Afrique et en Amérique du Sud, a été couverte de glace, entraînant une extinction massive d'espèces qui avaient prospéré dans les mers peu profondes.
Selon l'étude de Nature, dirigée par Tim Lenton, géologue à l'université d'Exeter en Grande-Bretagne, la cause du déclenchement de ces glaciations serait à chercher du côté de l'évolution des plantes terrestres, qui auraient causé l'altération chimique de la surface de la Terre, modifiant le cycle global du carbone et par la suite le climat.
Les chercheurs ont modélisé la situation de l'époque, en recouvrant des roches de mousse et en les faisant incuber pendant trois mois. En grandissant, les plantes ont altéré les roches silicatées, comme le granite ou le basalte, et libéré des ions calcium et magnésium. Ces ions auraient alors réagi avec le carbone atmosphérique et auraient été précipités en roches carbonatées. Un autre processus parallèle et similaire aurait été à l'œuvre : les plantes auraient extrait le phosphore et le fer des roches, qui, une fois les mousses mortes, se seraient retrouvés dans la mer. Cette hausse des nutriments aurait alors alimenté la croissance du plancton, des organismes microscopiques qui séquestrent le carbone pendant leur croissance avant de finalement l'emporter sur le fond marin quand ils meurent, sous forme de roches.
Résultat : la concentration en CO2 dans l'atmosphère aurait chuté à environ 8,4 fois celle observée aujourd'hui (de 390 ppm), soit un taux suffisant pour déclencher une glaciation majeure.
"Notre découverte confirme que les plantes jouent un rôle central dans la régulation du climat. Elles l'ont fait hier, elles le font aujourd'hui, et elles le feront certainement à l'avenir", indique Liam Dolan, un membre de l'équipe. Toutefois, prévient Tim Lenton, les plantes ne pourront pas faire chuter de la même façon, aujourd'hui, les concentrations en carbone dans l'atmosphère : "Les plantes ne peuvent pas suivre le rythme des changements climatiques provoqués par l'homme aujourd'hui. Il leur faudrait des millions d'années pour absorber les émissions actuelles de carbone dans l'atmosphère."
31 janvier 2012
Comparons Bill Gates le philanthrope à Steve Job l'idole des bobos....
Mais elle n'agit pas seule. La fondation du philanthrope américain est parvenue à réunir autour de la table treize géants de la pharmacie mondiale dans le but d'éradiquer des pathologies telles que la maladie du ver de Guinée, la lèpre, l'éléphantiasis, le trachome cécitant ou encore la maladie du sommeil. Pour cinq autres (schistosomiase, cécité des rivières, helminthes transmis par le sol, maladie de Chagas et leishmaniose), le but est d'empêcher la prolifération. Au total, la fondation va dépenser 363 millions de dollars au cours des cinq prochaines années et les partenaires (incluant des gouvernements) auront investi 785 millions de dollars sous forme de dons de médicaments, efforts de recherche, programmes de production, etc. «Cet engagement marque un tournant. Il y a déjà eu des dons de médicaments dans le passé mais aujourd'hui il y a une feuille de route pour 2020. Nous attendons des parties prenantes que les produits soient bien acheminés et nous voulons des performances chiffrées», a averti Bill Gates au Royal College of Physicians de Londres, à l'occasion du lancement de cette initiative.
Au-delà de cet effort, le mérite de la fondation Gates, et non le moindre, est d'avoir convaincu les industriels de la santé, très jaloux de leur propriété intellectuelle, d'ouvrir leur bibliothèque de molécules à leurs concurrents pour faire progresser la recherche. Car il y a urgence. «Ces maladies ne sont connues ni en Europe ni aux Etats-Unis et pourtant un milliard de personnes en souffrent dans le monde, parmi lesquelles 500.000 meurent chaque année. Le problème n'est pas uniquement sanitaire, il est aussi économique : son coût est estimé à 10 milliards de dollars par an, ne serait-ce que parce que les gens ne peuvent plus travailler», explique Chris Viehbacher, le directeur général de Sanofi.
Don de 14 milliards de traitements chaque année
Face au fléau, l'industrie pharmaceutique mondiale a promis un don de 14 milliards de traitements chaque année. Le champion tricolore de la pharmacie s'est, pour sa part, associé avec le japonais Eisai pour donner, en 2012 et 2013, 120 millions de comprimés de diéthylcarbamazine, grâce auxquels l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pourra offrir des traitements à 30 millions de personnes atteintes d'éléphantiasis.
Parallèlement, Sanofi s'est engagé auprès de l'OMS à éliminer la maladie du sommeil d'ici à 2020. Il travaille pour cela en partenariat avec l'ONG suisse DNDi pour développer un traitement par voie orale à base de fexinidazole. «La maladie du sommeil est mortelle dans 100% des cas. Nous allons y consacrer 5 millions de dollars par an pendant cinq ans et prolongeons notre accord avec l'OMS jusqu'en 2016. Au total, le montant de nos partenariats avec l'Organisation s'élèvent à 75 millions de dollars», détaille Robert Sebbag, responsable de l'accès au médicament chez Sanofi.
De son côté, le suisse Novartis va reconduire son engagement en faveur de l'élimination de la lèpre, en donnant pour plus de 22 millions de dollars de médicaments, tandis que l'allemand Merck va décupler son effort contre la schistosomiase en portant à 250 millions son don annuel de comprimés de praziquantel.
LAURENCE BOLLACK, À LONDRES
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