Jamel Debbouze. Photo d'illustration. | IP3 PRESS/MAXPPP/CHRISTOPHE MORIN
Ce vendredi matin, Jamel Debbouze était interviewé sur France Inter. Il a donné son point de vue sur les contestations qui touchent les pays arabes et notamment sur la situation au Maroc.
A entendre ce proche du Roi Mohammed VI, les révoltes sont justifiées partout ailleurs. Sauf au Maroc.
D’après l’humoriste très populaire là-bas, la situation dans le royaume n’a rien d’alarmante. Le pays va vers un futur meilleur. Et il n’y a pas de quoi s’inquiéter, ni se révolter. Quelques améliorations sont à faire, mais on ne peut pas faire de comparaison ni avec la Tunisie, ni avec l’Égypte.
Le message est passé avant la prochaine manifestation prévue au Maroc le 20 février.
Pourtant, un peu comme MAM avec l’affaire de son jet, Jamel Debbouze n’est pas blanc comme neige dans ces histoires. Comme le rappelait l’année dernière un ouvrage écrit par le journaliste marocain Ali Amar intitulé « Mohamed VI : le grand malentendu » (et censuré au Maroc !) , Jamel Debbouze est un proche du souverain en place.
On l’apprend dans l’ouvrage, les deux hommes se fréquentent. Notamment lors de grandes fêtes mondaines organisées par Mohammed VI, où se côtoie la jet-set : le rappeur P. DIddy, Noami Campbell, Gérard Depardieu mais aussi …. Jamel Debbouze.
C’est vrai que si on regarde la situation du pays par ce petit bout de la lorgnette, tout va pour le mieux.
Alors grande question : peut-on faire confiance aux personnalités, artistes ou ministres, qui s’expriment sur une telle actualité alors qu’elles ont des intérêts à défendre ?
Bien évidemment, elles restent très discrètes sur ces liens…
coupecoupe
04 février 2011
Après MAM, Jamel ! Pourquoi il n’est pas crédible sur la situation au Maroc ? - Jeremy audouard sur LePost.fr
Médicaments à risques : la liste « noire » fait polémique MyPharma Editions | L'Info Industrie & Politique de Santé
On ne fait pas de bonne politique avec de bonnes intentions. Une fois de plus, l’adage se vérifie dans la publication, par l’Afssaps, de la liste des 77 médicaments « à risques ». Des voix autorisées s’élèvent contre cette démarche pour le moins brutale qui a pour principal défaut de placer les prescripteurs -les médecins- dans une position inconfortable : que peuvent-ils en effet répondre aux patients à qui ils ont prescrit pendant plusieurs années des spécialités aujourd’hui considérées comme « à risques » ?
Une fois encore, les médecins se trouvent démunis et un peu seuls face à une décision certes inspirée des meilleurs intentions mais « vendue » si l’on peut dire de la plus calamiteuse façon. A l’évidence, on n’a donc tenu aucun compte des leçons pourtant cuisante de l’épisode des vaccinodrômes de la pandémie A/H1N1. Dans l’urgence et la précipitation médiatique, l’agence livre en pâture des produits qui, pour la plupart, n’avaient jusqu’alors pas suscité des critiques aussi lapidaires, notamment dans la description des effets secondaires. Dans de telles conditions, la prescription devient aujourd’hui un exploit que les médecins sont seuls à relever face à des patients dont le désarroi et le soupçon sont facilement compréhensibles.
A-t-on pour autant jeté le bébé avec l’eau du bain ? C’est en substance ce que déplorent les praticiens libéraux, relayés par certains experts comme le Pr Claude Le Pen qui n’hésite à se demander, dans les colonnes du « Quotidien du Médecin » à quoi peut bien servir une liste aussi hétéroclite qui doit singulièrement compliquer les usages du « colloque singulier », c’est-à-dire le dialogue entre le médecin et son patient.
Le moins que l’on puisse dire est que l’on n’en pas fini avec les dommages collatéraux du Mediator. Pour parvenir à résipiscence, les autorités de santé, et notamment l’Afssaps vivement critiquée dans le rapport de l’Igas du 15 janvier, n’ont pas mégoté. Au point qu’il a fallu rectifier le tir: selon les représentants de l’Afssaps et le Pr Didier Houssin, patron de la DGS, il ne s’agit pas de la liste noire des médicaments dangereux à retirer du marché. «C’est une garantie pour les patients» assure le Pr Houssin en expliquant qu’une surveillance renforcée permet de prendre des mesures adaptées. Concrètement, «cela ne doit en aucun cas conduire les patients à qui il a été prescrit un de ces médicaments à l’interrompre sans avoir préalablement pris conseil auprès de leur pharmacien et/ou consulté leur médecin» écrit l’Afssaps. Voilà un charabia aussi utile qu’un pansement sur une jambe de bois. S’est-on à un moment quelconque interrogé sur la réaction des patients qui sont désormais fondés à se demander si tous les médicaments ne sont pas des Mediator en puissance ? S’est-on, pour finir, interrogé sur le discours à tenir face à des patients désemparés ? Eh non… Il faut bien avouer que la liste des gaffes en matière de santé publique devient presque aussi longue que celle des 77 médicaments « à risques». On devrait du reste tenir un registre des bourdes à répétition : on arriverait sans doute à 77, et sans forcer.
Hervé Karleskind
Encore du grand n'importe quoi !
Egypte: Retour sur l'attaque du Musée du Caire. Vandalisme d'état et machination médiatique. - Cris d'Egypte
Le Caire, 4 février 2011. En attendant le développement des événements du jour — un vendredi crucial pour l'avenir de l'Egypte — nous souhaitons revenir sur des images qui ont certainement attristé et marqué les esprits, celles de l'attaque du Musée du Caire, le 29 janvier 2011.
Le 29 janvier, la chaîne Al Jazeera diffuse les images de vitrines brisées et de statuettes jetées au sol. Les images sont révoltantes et sont accompagnées des commentaires de Zahi Hawass, responsable du Haut Commisariat des Antiquités.
Zahi Hawass décrit la scène et rassure les téléspectateurs: "Des vitrines ont été brisées, mais rien n'a été volé". La séquence est présentée comme étant tournée immédiatement après les faits. On y voit des forces spéciales en pleine action. Dans un des plans de la séquence, un de ces hommes est à l'arrêt puis se met soudain en position d'alerte, comme Lara Croft qui serre son arme contre sa poitrine, prête à se défendre. Hormis l'équipe de tournage, il n'y a visiblement personne…
La mise est scène est burlesque et rappelle trait pour trait les faux documentaires montrant Zahi Hawass, lui-même, découvrant — et en direct ! Mesdames et messieurs! — une nouvelle momie royale.
Zahi Hawass nous explique enfin comment les pilleurs se sont introduits dans le musée. Ils sont montés par les escaliers de secours extérieurs puis, à l'aide de cordages, se glissent à l'intérieur pour détruire les vitrines.
Des manifestants super-ninjas, donc, sont entrés au musée du Caire pour en sortir les mains vides. Absurde.
Ce n'est un secret personne, Zahi Hawass n'est pas une personne digne de confiance, mais un scientifique approximatif, selon les dires des archéologues qui le connaissent. Ce dernier se targue d'avoir "nationalisé" l'archéologie égyptienne, de l'avoir rendue aux Egyptiens. Avec raison, nombreux sont ceux qui l'accusent de l'avoir "privatisée", de se l'être appropriée.
Zahi Hawass est enfin la bête noire des archéologues étrangers et égyptiens. Corruption, interdiction de fouilles, interdiction de recherches et d'expérimentations, usurpation des découvertes.
Nous invitons les archéologues francophones qui liront ces lignes à nous apporter leurs témoignages sous forme de commentaires.
Zahi Hawass est un élément clé du régime Moubarak. Qu'il se fasse le complice d'une machination médiatique aussi abjecte n'étonne personne. La destruction de ces quelques pièces appartenant au patrimoine de l'humanité, à la seule fin de discréditer la révolution populaire et pacifique, révèle encore un peu plus la bassesse de ce régime et de ceux qui le soutiennent.
On se réjouira de voir Zahi Hawass entrer, lui aussi, dans les poubelles de l'histoire.
Rédigé à 09:52 | Lien permanent
02 février 2011
Google Art Project : visitez les musées dans votre canapé
La Galerie des Offices à Florence, le MoMA à New York, le Musée de l'Hermitage à Saint Pétersbourg, le Palais de Versailles, la Tate Britain à Londres...Voilà une bien belle initiative signée Google. La célèbre firme américaine a mis en ligne le Google Art Project, il s'agit de la possibilité de visiter ces musées de manière virtuelle.
A la façon de Google Street View où on marche dans la rue avec des vues à 360°, quelque 17 musées ou lieux uniques ont été photographiées sous tous les angles pour permettre aux internautes de les visiter confortablement installés dans leur canapé. Au total, plus de 400 peintres différents et plus de 1.000 tableaux sont présents, dont une partie en haute définition. Certaines oeuvres sont même en ultra haute définition (7 milliards de pixels).
Mieux, Google a photographier certaines oeuvres en haute définition. Il est donc possible de zoomer sur "La Naissance de Vénus" de Boticelli exposée en Italie, "La Nuit étoilée" de Van Gogh à New York puis la "Nymphe au scorpion" de Bartolini à Saint Péterbourg en seulement quelques minutes.
La balade n'est cependant pas intégrale pour ces musées, une sélection de salles - et même d'oeuvres - ont été faites. Certains artistes ou leurs descendants ont refusé d'apparaître dans le Google Art Project et leurs tableaux ou sculptures sont donc floutées, à la manière des visages dans Google Street View.
01 février 2011
Roi d'Angleterre et seconde guerre mondiale
La quasi-totalité du capital moral de cette dynastie, plutôt étrange et un peu allemande, est investie dans le mythe, construit de toutes pièces, de sa participation à «l'heure de gloire britannique». En fait, s'il n'en avait tenu qu'à elle, cette heure de gloire n'aurait jamais eu lieu. Ce n'est pas un détail, mais une violation majeure de l'histoire - qui semble aujourd'hui glisser sans résistance vers la consécration d'un Oscar.
31 janvier 2011
Vie privée: Jeff Jarvis défend Google contre l'Allemagne
«Allemagne, qu'as-tu fait?»
Qui sait si ce cri du cœur*, cet élan d'angoisse et d'hystérie narcissique rejoindra un jour le panthéon du maniérisme pop-culturel aux côtés de «Don't Cry for Me Argentina». Mais le plaidoyer déchirant que Jeff Jarvis, gourou du web, adorateur de Google et twitteur de son opération de la prostate, a publié le mois dernier tiendra certainement une place importante dans l'histoire de l'idiotie numérique.
Facebook, le réseau antisocial
Il existe d’innombrables moyens de faire en sorte de se sentir minable. En voici une de plus, selon une étude de Stanford : croire que vous êtes seul dans votre malheur. L'article «Le malheur est une chose plus partagée que les gens le ne pensent», paru dans le numéro du mois de janvier de la revue Personnality and Social Psychology Bulletin, s’appuie sur une série d’études portant sur la manière dont les étudiants évaluent leur humeur et celle des autres.
Sous la houlette d’Alex Jordan, alors doctorant au département de Psychologie de Stanford, les chercheurs concluent que leurs sujets sous-estiment constamment le découragement chez les autres – et s’en sentent dès lors d’autant plus découragés eux-mêmes. Jordan a eu l’idée de mener cette étude en observant les réactions de ses amis sur Facebook : il avait remarqué qu’ils semblaient souvent mélancoliques après s’être connectés au site et avoir jeté un œil sur les jolies photos, les biographies parfaites et autres status updates enjoués de leurs contacts. «Ils étaient convaincus que tous les autres avaient une vie parfaite», me dit-il.