10 septembre 2013
14 janvier 2013
Autisme : mieux connaître le syndrome d'Asperger
Le syndrome d'Asperger est une forme d'autisme qui concerne des enfants d'intelligence normale. Il fait l'objet de l'attention croissante des chercheurs et des éducateurs.« Je n'aime pas les étrangers, parce que je n'aime pas les gens que je n'ai jamais vus. J'ai du mal à les comprendre (...). Quand il y a un nouveau membre du personnel à l'école (...) je l'observe jusqu'à ce que je sois sûr qu'il n'est pas dangereux. Puis (...) je lui demande ce qu'il sait des missions spatiales Apollo, je lui fais dessiner le plan de sa maison, et comme ça, je le connais. Alors ça m'est égal d'être dans la même pièce que lui (1). » Christopher, 15 ans, protagoniste d'un roman de Mark Haddon, est atteint du syndrome d'Asperger.
Décrit par Hans Asperger en 1944, ce syndrome est une forme d'autisme, touchant des sujets d'intelligence normale. La description de l'autisme avait été donnée un an plus tôt par Leo Kanner mais le travail d'Asperger, lui, est resté ignoré jusqu'en 1983.
Depuis 1980, le syndrome d'Asperger est, avec l'autisme, classé parmi les « troubles envahissants du développement » (TED) dans les classifications des troubles psychiques, à savoir le DSM-IV américain et le CIM 10 de l'Organisation mondiale de la santé. La recherche s'emploie aujourd'hui à recenser les différences entre les cerveaux d'autistes et les autres, sur les plans anatomique, biochimique, génétique. Grâce à l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), on peut observer le cerveau au travail - et l'on constate que les zones cérébrales activées, lors de tâches de reconnaissance des visages ou des voix par exemple, ne sont pas les mêmes chez les autistes que chez les sujets normaux. Il semble donc probable que des différences dans le traitement de l'information par le cerveau des autistes expliquent les anomalies de leur comportement.
Un comportement différent
Bébé, déjà, l'enfant ne recherche pas le regard de sa mère ; il ne cherche pas à diriger son attention vers un objet qui l'intéresse (ce qu'on appelle l'« attention conjointe »). L'enfant atteint du syndrome d'Asperger apprend à parler. Cependant, comme tous les autistes, il est fermé au langage non verbal : il ne comprend pas l'expression des émotions chez les autres, il rit à contretemps... Dans le domaine verbal, son utilisation du langage est anormale : il emploie de grands mots sortis d'un dictionnaire, il ne sait pas quand ni comment s'introduire dans une conversation - et peut s'attirer ainsi des moqueries.
Plus largement, le comportement social pose problème. L'enfant « Asperger » n'apprend pas d'instinct, ni par imitation, les règles du jeu social ; il n'arrive pas à voir les situations du point de vue de l'autre (2). Il dit « vous avez un gros nez », et ne comprend pas pourquoi l'autre est blessé ; il parle pendant des heures d'un sujet qui le passionne, comme les horaires des trains, sans voir que les autres ne s'y intéressent pas.
Autres traits caractéristiques de ces sujets : un attachement à leurs habitudes, et à des règles qu'ils se donnent ; une hypersensibilité au bruit, au toucher ; et un profil d'intelligence en dents de scie, avec des pics de compétence - l'intelligence visio-spatiale, la mémoire, le calcul mental... - et des déficiences, dans la compréhension du langage, dans les problèmes complexes. Nombreux aussi sont ceux qui pensent en images plutôt qu'en mots.
Ces enfants sont donc différents. Mais si ces différences posent des problèmes à leur entourage, elles ne sont pas toutes négatives, loin de là. Ils sont, par exemple, incapables de mentir et ils se montrent soucieux des règles ; leur mémoire, leur bonne vision des détails, leurs « pics de compétences » parfois spectaculaires, leur pensée en images constituent une « autre intelligence », dont notre société pourrait s'enrichir, selon certains auteurs, si elle savait s'adapter à eux, tout en leur offrant les moyens de s'adapter à elle (3).
Ces moyens existent : aider à identifier l'expression des émotions, apprentissage de « scénarios sociaux » qui expliquent les comportements normaux en classe, en récréation, au restaurant, etc. (4). Dans certaines écoles, l'intervention de spécialistes de l'autisme pour apprendre aux enseignants à recourir plus largement au mode visuel, pour expliquer aux élèves ce que ressent leur camarade... permet une intégration des enfants atteints d'un syndrome d'Asperger. Ces écoles sont encore rares - mais le « plan autisme », annoncé en novembre dernier, prévoit la création, d'ici 2006, de centres de ressources autisme (CRA) dans toutes les régions françaises. Par ailleurs, une association de jeunes autistes a créé son propre site Internet (www.satedi.org).
L'intelligence des enfants « Asperger » leur permet donc d'utiliser de l'aide pour progresser ou s'entraider. On citera par exemple le témoignage de cette autiste américaine Temple Grandin qui, devenue adulte, a raconté son expérience (5). Grâce à un de ses professeurs, dont elle dit : « Il n'a pas essayé de m'attirer vers son monde mais il est entré, au contraire, dans le mien », elle est devenue experte internationale en équipements pour animaux d'élevage. « J'ai appris, dit-elle, - par coeur - comment il fallait se comporter dans des circonstances données. » Par exemple, elle a appris à parler en public en regardant des cassettes vidéo.
Les 13 et 14 mai 2005, un colloque sur le syndrome d'Asperger, sous la direction de Tony Attwood (6) et Peter Vermeulen, offrira une occasion de s'informer sur ce syndrome.
09 janvier 2012
Le déclin cognitif apparaîtrait dès 45 ans MyPharma Editions | L'Info Industrie & Politique de Santé
Jusqu’à présent, il était généralement admis qu’il n’y avait pas de déclin cognitif avant 60 ans. Dans une étude publiée dans le British Medical Journal, une équipe de recherche de l’Inserm montre que notre mémoire, notre capacité à raisonner et à comprendre commencent à décliner dès l’âge de 45 ans. Cette étude issue de la cohorte Whitehall II a été menée sur plus de 7000 personnes pendant 10 ans.
20 septembre 2011
Les gamers plus forts que les scientifiques pour vaincre le Sida ?
Voilà plusieurs années que de nombreux scientifiques se cassent les dents sur un des mystères du virus du Sida, que des joueurs en ligne seraient parvenus à résoudre.Ces quelques découvreurs d’exception sont joueurs du jeu en ligne « FoldIt », créé par les départements d’informatique et de biochimie de l’Université de Washington, dont le principe est de résoudre des puzzles en trois dimensions à portée scientifique. Concrètement, il s’agit de résoudre un problème sur la manière dont les molécules se « plient » pour former une protéine en trois dimensions, un problème que les ordinateurs ne peuvent pas résoudre eux-mêmes.
Et c’est dans le cas des études concernant une enzyme utilisée par un rétrovirus de la famille du VIH que le jeu en question s’est avéré utile. Les chercheurs, ne pouvant pas avoir de reconstitution fidèle de cette enzyme en trois dimensions pour l’étudier correctement, ont fait appel aux utilisateurs de ce jeu. Quelques milliers de joueurs se sont ainsi regroupés pour reconstruire l’enzyme en trois dimensions et y sont finalement parvenus, une tâche que les chercheurs n’ont jamais réussi à effectuer en plusieurs années. « FoldIt est la preuve qu’un jeu peut transformer un novice en un expert capable de faire des découvertes de premier ordre », conclut Zoran Popovic, professeur d’Informatique à l’Université de Washington.
27 juillet 2011
Le voyage dans le temps, un rêve irréalisable ?
Une équipe de chercheurs chinois vient de briser les espoirs de voyage dans le temps, en révélant dans une étude l'impossibilité de réaliser un tel exploit. Les scientifiques de Hong Kong affirment en effet qu'un photon ne peut pas voyager plus vite que la lumière, comme l'avaient avancé il y a une dizaine d'années une équipe de physiciens.
Il y a une dizaine d'années, une équipe de chercheurs relançait le débat sur la possibilité de voyager dans le temps en affirmant avoir observé un phénomène optique se propageant plus vite que la lumière, à une vitesse baptisée supraluminique. Une découverte qui laissait penser que des photons individuels pouvaient dépasser la vitesse de la lumière, et qui avait alors ravivé l'espoir de la possibilité théorique d'un voyage dans le passé ou dans le futur.
Mais de nouvelles recherches basées sur une étude scrupuleuse des propriétés des photons, les plus petites particules de lumière semblent démontrer le contraire. Menés par le professeur Shengwang Du et ses collègues de la Hong Kong University of Science and Technology, ces travaux rapportés par le site Radio Canada se sont achevés sur une déception : le photon obéit aux lois physiques de l'univers et ne peut pas aller plus vite que la vitesse de la lumière.
Un effet d'optique trompeur
Comme l'avait affirmé Einstein, "la vitesse de la lumière régit le trafic dans l'Univers", et aucun élément ne peut se déplacer plus vite. La vitesse supraluminique observée par les physiciens il y a plusieurs années, ne serait en réalité qu'un effet d'optique engendré par une série d'effets de nature quantique. "En montrant que des photons uniques ne peuvent pas voyager plus vite que la vitesse de la lumière, nos résultats ferment le débat sur la vitesse réelle de l'information transportée par un seul photon" conclut alors dans son étude le Pr Shengwang Du.
26 juillet 2011
Les antibiotiques sont des médicaments très efficaces qui ne fatiguent pas. Encore faut-il les utiliser à bon escient
Chaque fois que vous prenez des antibiotiques, vous êtes fatigué. Vous accusez donc les antibiotiques d'en être responsables. En réalité, cette fatigue est due à l'infection pour laquelle on vous les a prescrits. Car pour lutter contre l'infection, votre système immunitaire doit déployer beaucoup d'énergie...
17 juillet 2011
Google se substitue à la mémoire | Atlantico
Des chercheurs américains ont étudié l'impact des moteurs de recherches sur notre mémoire, ils en concluent que les internautes développeraient de nouveaux réflexes de mémorisations.
28 juin 2011
Globule et télescope » De quel côté bercez-vous bébé ?
Votre corps est-il de droite ou de gauche ? Chacun d’entre nous, à condition de n’être pas manchot, sait de quelle main il écrit. Mais être droitier ou gaucher pour tenir un stylo ne préjuge pas forcément des autres latéralisations du corps. Elles sont beaucoup moins connues et pourtant, vous avez un pied préféré pour tirer dans un ballon de football (Platini du droit, Maradona du gauche) ou prendre votre impulsion avant de sauter, un œil favori pour viser et, comme je l’avais révélé dans un billet très populaire, un côté de prédilection… pour embrasser. On sait ainsi depuis quelques années que la majorité des êtres humains ayant pratiqué l’expérience bucco-buccale est droitière du patin, sans que cela ait de lien quelconque avec la main qui écrit ou le pied qui shoote.
17 juin 2011
The Beginning of Infinity. Explanations that transform the world par David Deutsch, Allen Lane 2011, - le blog philoscience
La guerre menée contre la science par le SystèmeMais nous pensons qu'il faut aller plus loin dans la critique politique, afin de comprendre pourquoi la méthode scientifique - à propos de laquelle nous rereprendrons les excellentes approches épistémologiques de David Deutsch (lui-même très inspiré par le dernier Karl Popper), se heurte aujourd'hui à un véritable effort de destruction, analogue à celui ayant entraîné la chute des premières Lumières, celles de la civilisation athénienne, sous les offensives de la ville de Sparte entièrement tournée vers la conquête militaire.
David Deutsch (tout au moins dans son livre qui par la force des choses ne peut tenir compte des évènements politico-économiques les plus récents) n'insiste pas assez selon nous sur les causes de la mise en question actuelle de la méthode et de la pratique scientifique. Nous évoquons ici ce véritable cancer qui s'est étendu sur la planète entière avec la prise du pouvoir politique par la troïka des trois oligarchies associées, celles de la richesse, du capital financier et des médias.
Le mécanisme de cette prise de pouvoir est simple. Il s'est mis en place très rapidement. L'objectif en est de mobiliser la force de travail du monde en ne laissant aux travailleurs de la base, quels qu'ils soient, manuels ou intellectuels, qu'un minimum vital dépendant du niveau de développement des sociétés auxquels ils appartiennent. Le surplus est détourné et accumulé au profit des trois parties de la troïka. Pour les membres de celle-ci, en dehors des investissements militaires et de sécurité qui leur sont indispensables, ne comptent plus que les technologies s'inscrivant dans une perspective simple: produire en 2 ou 3 ans des résultats susceptibles de rapporter des taux d'intérêts de plus de 10%, par exemple dans tous les services privatisés pour riches ou dans des domaines comme la cosmétique susceptibles d'appâter un grand nombre de consommateurs illusionnés.
14 juin 2011
Les neuro-sciences pour prédire le succès d'une chanson ?
L'art est une science. En tout cas, le travail de l'industrie culturelle pourrait ressembler de plus en plus à un travail scientifique plus qu'artistique. L'AFP rapporte ce lundi que des chercheurs américains ont présenté dans le Journal of Consumer Psychology une étude qui démontrerait qu'il est possible de prédire le succès d'un tube en analysant les réactions cérébrales des adolescents.
"Il est possible jusqu'à un certain point d'utiliser les techniques d'imagerie du cerveau dans un groupe d'individus pour prédire la popularité (d'une chanson)", explique Gregory Berns, neuro-économiste et directeur du centre de neuropolitique de l'Université Emory à Atlanta. En 2006, les chercheurs avaient fait écouter 120 chansons essentiellement inconnues issues de MySpace, à 27 adolescents de 12 à 17 ans. Pendant l'écoute, ils enregistraient leurs réactions neurologiques, et les cobayes devaient ensuite attribuer une note aux chansons. Quelques années plus tard, "une analyse comparative des résultats de l'étude a révélé que les données recueillies étaient statistiquement significatives pour prédire le taux de popularité des différentes chansons mesurée en termes de ventes de 2007 à 2010", rapporte l'AFP.
En 2005, un logiciel de prédiction de succès baptisés Hit Song Science avait débarqué sur le marché français. A partir d'une vingtaine de critères tels que la mélodie, l'harmonie, la mesure ou le ton, HSS calculait les chances de succès populaire des chansons qui lui étaient proposées. On ignore si sa précision s'est vérifiée depuis, mais il était dit à l'époque que le logiciel avait pu prédire des succès de Maroon 5, Jenifer Lopez ou Norah Jones.
Plus récemment, en 2010, Yahoo avait montré qu'il était possible de prédire le succès d'une oeuvre culturelle en voie de commercialisation grâce au volume de requêtes saisies par les internautes avant sa sortie. Mais le critère était alors l'intérêt porté à l'oeuvre, et non l'oeuvre elle-même.
11 juin 2011
Une vache clonée pour produire du lait maternel humain - 20minutes.fr
Photographie d'un veau cloné, Rosita ISA, premier bovin né au monde avec deux gènes humains contenant les protéines présentes dans le lait maternel, au sein de l'Institut national de technologie agricole (INTA). Le 10 juin 2011, à Buenos Aires. AFP PHOTO/INSTITUTO NACIONAL DE TECNOLOGIA AGROPECUARIA/INT
10 juin 2011
Chroniques vers l'infini. 1. Sur les théories scientifiques - le blog philoscience
Dans la 4e de couverture de son livre (voir ici et aussi http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2011/118/deutsch.htm ), David Deutsch précise que les anciennes façons de se représenter le monde ne pouvaient, au contraire de la science, corriger leurs erreurs. Les idées en découlant demeuraient donc statiques pendant des siècles. Reposant sur de mauvaises explications, elles avaient peu de portée et n'étaient guère utilisables, y compris dans leurs applications pratiques. L'apparition de la science, sous la forme symbolisée par le terme d'Enlightment (Les Lumières) a marqué la fin, tout au moins dans les sociétés s'y référant, de ce que l'auteur nomme des théories « de clocher » (parochial) incapables d'évoluer. Les Lumières ont initialisé pour la première fois dans l'histoire humaine, une ère de création continue de connaissances, de plus en plus rapide et dotée de portées de plus en plus grandes. Ce processus trouvera-t-il des limites ou pourra-t-il s'étendre à l'infini? Autrement dit les méthodes scientifiques pourront-elles créer un champ illimité de connaissances et de savoir?
La conviction de l'auteur le porte à une réponse affirmative. Tout le livre constitue un vibrant plaidoyer pour la méthode scientifique. Nous ne pouvons que le suivre dans cette conviction. Encore faut-il, dans l'esprit même de cette méthode, critiquer en permanence les doctrines philosophiques qui pour des raisons diverses en limitent la portée. Le livre commence donc par l'énumération de telles doctrines. Il mentionne l'empirisme, pour qui les théories scientifiques, autrement dit les tentatives d'explication ou de compréhension du monde, dérivent par déduction ou induction des messages des sens. Or la nature ne comporte pas de « faits » qu'il suffirait de lire. L'expérience ne peut donc être seule à la source des théories. Celles-ci sont des conjectures ou suppositions faites par le cerveau. L'expérience ne sert qu'à les mettre à l'épreuve et à retenir celles qui sont les plus pertinentes. Certes l'empirisme et l'inductivisme qui en découle ont représenté un grand progrès par rapport aux descriptions dogmatiques du monde, mais ils ont fait oublier que la science moderne se construit bien au delà des messages des sens. De plus ces doctrines postulent que le futur sera (probablement) semblable au passé. Ce que précisément dément tous les jours l'expérience.
Pour proposer de nouvelles explications du monde, il faut faire acte de créativité. La créativité est une propriété essentielle de l'humain. David Deutsch consacre de longs développements destinés à comprendre comment elle l'est devenue. Pour lui, elle est entrée par la petite porte, si l'on peut dire. Les cerveaux des préhumains, pense-t-il, se sont développés du fait des efforts mis par les jeunes et les dominés pour comprendre les intentions profondes des dominants, au lieu de se borner à des imitations automatiques. Ce ne fut que bien plus tard que ces mêmes cerveaux ont tenté de comprendre, au delà des apparences, ce que pouvaient être les intentions, si l'on peut dire, de la nature. La créativité suppose, pour progresser, le faillibilisme, c'est-à-dire la conviction que les hypothèses ou conjectures proposées sont nécessairement fausses mais peuvent être améliorées en continu par la critique, de nouvelles conjectures et le recours à l'expérience permettant de départager les hypothèses.
Certes, la créativité des humains n'a pas attendu les Lumières pour s'exprimer. Pendant des centaines de millions d'années de lents progrès se sont fait, à l'occasion (comme nous l'avons nous-mêmes rappelé dans « Le paradoxe du Sapiens ») de la symbiose de fait s'étant établie entre les composantes biologiques de l'homme (ou bio-anthropologique) et les outils et instruments se développant en parallèle. Mais ce progrès a été freiné par la soumission aux autorités ou aux Anciens. La science moderne n'a pu s'épanouir que dans la rébellion. Il s'agit là d'un message très politique que nous retrouverons nécessairement aujourd'hui.
La rébellion, facteur indispensable du progrès scientifique, doit d'abord s'exercer à l'encontre des formes aujourd'hui dominantes prises par les théories scientifiques mais aussi et tout autant à l'encontre des critiques non-scientifiques et partisanes s'exerçant à leur égard. Dans tous les cas, comme indiqué précédemment, les nouvelles formes issues de la rébellion intellectuelle contre les autorités ou les modes doivent être testables pour être crédibles. Autrement dit, les théories doivent faire des prédictions susceptibles d'être démontrées comme fausses, ou falsifiables, selon le terme de Popper.
01 juin 2011
La taille du cerveau détermine le nombre d'amis sur Twitter
Au début des années 1990, un anthropologue britannique avait découvert que la taille du neocortex imposait à l'homme une limite d'environ 150 individus avec lesquels il peut nouer des liens sociaux au même moment. Une étude américaine et italienne démontre que la même limite existe sur Twitter, et probablement sur tous les réseaux sociaux.
Des hallucinogènes médicaments
Les hallucinogènes, telle la psilocybine extraite de champignons, modifient l'humeur. Ils sont à nouveau étudiés chez l'homme, car ils pourraient diminuer l'anxiété ou soulager la douleur.
Quand le rêve tue l'action
La jeune Perrette de la fable n'aurait pas renié les travaux de Heather Kappes et Gabriele Oettingen. Ces deux psychologues ont montré que le fait de rêver tout haut à la réussite grandiose d'un projet diminue ses chances de succès en émoussant l'énergie que l'on est capable d'y insuffler. Les personnes à qui l'on demande d'imaginer ce qui pourrait arriver de mieux dans la conduite du projet présentent des paramètres physiologiques (cortisol, tension artérielle, rythme cardiaque) trahissant une faible mobilisation d'énergie, ce que confirme leur comportement lors de tâches motrices et cognitives. Leur réussite concrète dans le projet est alors diminuée. Selon la même étude, mieux vaut se concentrer sur ce qui pourrait faire échouer le projet.
26 mai 2011
Le gros cerveau des mammifères proviendrait du développement du flair
Si l'on y repense, c'est d'autant plus paradoxal que nous, humains, avons perdu beaucoup de notre ancien sens olfactif... D'après une étude américaine réalisée à l'aide de scanners 3D, on a pu voir que des très petits animaux mammifères vieux de plus de 190 millions d'années (de la période Jurassique) avaient développé des cerveaux plus grands que ce que l'on pouvait en attendre de la période.
De toutes les espèces animales, les mammifères ont les plus grands ratio taille cerveau / taille du corps (et non, l'Homme n'est pas le premier de la liste même s'il en est très proche). Les cranes d'anciens mammifères sont rares et on hésite souvent à les ouvrir (et détruire...) pour une étude approfondie. Pour l'instant, les études se focalisaient sur des études comparatives ou des études externes. L'étude montre a priori que l'olfaction ainsi qu'une meilleure sensibilité tactile et une coordination motrice plus importante seraient également à la base de l'augmentation de la taille du cerveau.
20 mai 2011
Paraplégie : un homme parvient à remarcher grâce à des électrostimulations
Cinq ans après son accident, un homme de 25 ans gravement atteint à la moelle épinière parvient aujourd'hui à se tenir debout et avancer les jambes. L'exploit a pu être réalisé grâce à un entraînement et à des électrostimulations. Une technique qui a fait l'objet d'une publication dans la revue The Lancet.
19 mai 2011
Apple est une religion, c'est scientifiquement prouvé !
Des chercheurs en neurologie ont découvert que chez un fan d'Apple, les zones du cerveau activées face à un produit Apple étaient les mêmes que chez un croyant face à des images religieuses.
En 2008, les Simpson avaient dédié un épisode entier de la célèbre série animée au phénomène quasi religieux de l'adoration des foules pour Apple. "Il est comme un dieu qui sait ce que nous voulons", disait un client du Mapple Store au sujet de Steve Mobs, le gourou dépeint par les équipes de Matt Groening. Trois ans plus tard, des scientifiques viennent de démontrer que les Simpsons n'auraient pas pu voir plus juste.
Dans un documentaire de la BBC rapporté par DigitalTrends, une équipe de chercheurs en neurologie a étudié par IRM les réactions du cerveau d'un fan d'Apple lorsqu'on lui présente des images de produits Apple, et d'autres produits d'autres marques. L'imagerie aurait révélé que les images des produits de la firme de Cupertino fasaient s'illuminer les zones du cerveau habituellement connues pour les images religieuses chez les croyants.
Un fait que les équipes marketing d'Apple n'ignorent pas. Interrogé, l'évêque de Buckingham fait ainsi remarquer que les Apple Store sont conçus, dans leur architecture, avec des références évidentes à l'église : sol en pierre, abondance d'arches, des petits autels sur lesquels sont placés sur les produits... Lors de la présentation de l'iPad, Steve Jobs lui-même avait osé reprendre à son compte une phrase totalement démesurée du Wall Street Journal : "la dernière fois qu'il y a eu autant d'excitation autour d'une tablette, il y avait des commandements écrits dessus".
Peut-être est-ce aussi pour cela qu'Apple se donne le rôle de défendre une certaine morale chez ses fidèles
06 mai 2011
Deux regards sur l'empathie - le blog philoscience
Certains commentateurs se sont étonnés en constatant comment, à l'occasion du récent séisme au Japon, beaucoup d'Européens qui n'éprouvaient jusque là que peu d'intérêt pour les Japonais se sont émus de voir les personnes et les biens emportés par milliers du fait du tsunami. Il semblerait que ces images, pourtant lointaines, suscitent chez le témoin un sentiment de souffrance et de sympathie partagé qui trouverait ses racines très loin dans le psychisme. Il en serait de même d'ailleurs de toutes les images de désastre et de mort que les médias, en d'autres occasions, se hasardent à présenter. L'effet de telssujets est d'ailleurs si fort que ces mêmes médias, d'un commun accord, préfèrent des thèmes plus riants.Ceci rajeunit une vieille question: l'humain, présenté comme indifférent aux autres, voire porté au rejet agressif, serait-il « naturellement bon », ou plus exactement serait-il naturellement capable de comprendre et partager les sentiments de ses semblables, autrement dit éprouver de l'empathie?
La réponse peut paraître évidente. L'humain est fondamentalement un être social, communiquant par de multiples voies avec ses voisins. Il est donc génétiquement et culturellement « programmé » pour partager des états de conscience communs inspirés notamment par la survenue de situations à risques. Ceci n'est pas spécifique à l'humanité, puisque l'on observe des phénomènes semblables dans la plupart des sociétés animales, voire dans toutes les espèces biologiques.
On peut d'ailleurs faire valoir qu'à l'inverse du partage de « bons » sentiments, les sentiments de rejets collectifs de l'autre, voire de haine et d'agressivité, peuvent aussi très facilement se mutualiser dans un groupe. Les exemples en ont été et en demeurent encore nombreux.
Aussi, la lecture du livre récent de Jeremy Rifkin « Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Civilisation de l'empathie, 2009 » ( traduction française: Les liens qui libèrent, avril 2011) peut-elle susciter le doute. Nous avons nous-mêmes beaucoup de sympathie sinon d'empathie pour Jeremy Rifkin. Non seulement il s'agit d'un auteur sincèrement europhile, mais de plus ses divers ouvrages ont toujours mis en évidence, avec quelques mois ou années d'avance, les difficultés naissant de l'évolution du monde moderne et les solutions susceptibles de leur être apportées. Ceci notamment dans les domaines du travail, des biotechnologies, de l'énergie.
Mais peut-on conclure comme il le fait, en observant le rôle joué en ce sens par les technologies de la communication en réseau, que l'altruisme et la coopération soient en train de devenir de véritables normes autour desquelles se construirait le monde de demain? Il serait certes rassurant que puisse en découler, comme il le dit, un véritable altruisme cosmopolite? Mais ne voit-on pas déjà des tendances inverses se mettre en place, utilisant les réseaux pour promouvoir des sociétés fermées sur elles-mêmes, excluant autrui ou diffusant, ce qui est bien pire, des consignes de guerre ethnique ou religieuse? Le phénomène apparemment mineur qu'est le harcèlement par Internet auquel se livrent de jeunes enfants et que cherche actuellement à combattre l'Education nationale fournirait un argument de plus pour ne pas céder à l'optimisme naïf.
Les fleurs profitent aux dragueurs
Le véritable “Flower Power” n’est pas celui que l’on croit. Les fleurs ont le pouvoir d’alanguir le cœur des femmes et de leur inspirer des sentiments romantiques, si l’on en croit une astucieuse étude réalisée par le Français Nicolas Guéguen, professeur en sciences du comportement à l’université de Bretagne-Sud, et publiée dans la revue Social Influence. En clair, les fleurs profitent aux dragueurs.