Toute famine contemporaine s'explique-t-elle par des facteurs politiques ?
Oui. La terre est auscultée en permanence par des satellites, qui récoltent des données sur le climat, la sécheresse ou les récoltes. Or, une situation de pénurie alimentaire met plusieurs semaines, voire plus mois, à dégénérer en famine, et les informations circulent très vite dans notre village planétaire. Par ailleurs, l'aide alimentaire existe : nous ne manquons pas de disponibilité alimentaire à l'échelle mondiale. Si on en arrive à ce que les gens meurent de faim, c'est que le processus d'assistance a été volontairement négligé, voire enrayé.
Dans tous les pays où les États font leur boulot, en mettant en place des filières agricoles, des infrastructures de transport ou encore des moyens de rémunérer leurs paysans, la famine a disparu, malgré l'occurrence chronique de la sécheresse. Cela veut dire que toute action politique de long-terme permet d'enrayer la famine.
Mais cela ne veut pas dire qu'il faudrait aujourd'hui une ingérence internationale en Somalie, comme en 1992 avec l'opération « Restore Hope ». Je me demande toujours si la famine ne sert pas d'alibi pour aller mettre de l'ordre dans des régions qui nous posent problème.
26 juillet 2011
Somalie : "Ce n'était pas une fatalité que le peuple souffre de faim" | Atlantico
via atlantico.fr
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