La Journée mondiale de la population, le 11 juillet, est l’occasion pour les Nations unies de nous rappeler chaque année combien d’humains peuplent la planète —aujourd’hui pas loin de 7 milliards— et les gigantesques défis que comporte la tâche de s’occuper d’une famille humaine si énorme. Parmi ces défis figure «mettre fin à la pauvreté», a annoncé le secrétaire général des Nation Unies Ban Ki-moon, défi dont la résolution allait «ouvrir la voie à un vaste potentiel». C’est vrai, sans aucun doute, si un monde sans pauvreté n’était pas qu’un doux rêve. Mais, bonne nouvelle: ce rêve est peut-être réalisable.
La pauvreté est naturellement un concept très relatif, mais par convention, on estime que la pauvreté «absolue» correspond à un revenu de moins de 1,25$ par jour. Et il est de plus en plus envisageable de s’assurer que personne sur la planète ne vive sous ce seuil. Aujourd’hui, le nombre de pauvres à ce point indigents est déjà bien inférieur à autrefois, de plus de la moitié en vingt ans. Laurence Chandy et Geoffrey Gertz, de la Brookings Institution, estiment qu’au début des années 1990 environ 1,8 milliard de personnes vivaient avec moins de 1,25$ par jour; chiffre qui est tombé à 1,3 milliard de personnes en 2005 puis à 900 millions en 2010.
Chandy et Gertz suggèrent que compléter de façon directe et précise le revenu de chaque être humain pauvre du monde pour relever son revenu quotidien à 1,25$ aurait coûté 96 milliards de dollars en 2005. Mais en 2010, les pauvres étant moins nombreux, ce coût serait tombé à 66 milliards de dollars. Cela ressemble fort à un rêve de responsable humanitaire: un programme d’aide étrangère un peu mois coûteux chaque année.
27 juillet 2011
Éradiquer la misère avec 100 milliards de dollars | Slate
via slate.fr
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