28 juin 2011

Etudes bidon, conflits d'intérêts : l'aspartame dans de sales draps | Rue89

Une cannette de Coca light écrasé (Goupil/Flickr/CC).

Lorsque la Food and Drug Administration (FDA) américaine a homologué l'aspartame (E951), elle a fixé une dose journalière admissible (la DJA) de 40 mg par kilo de poids corporel par jour. Comprendre que jusqu'à cette dose, correspondant à une trentaine de cannettes (33 cl) de Coca light pour un adulte de 60 kilos, le produit est inoffensif.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a emboîté le pas à son homologue américaine, et la France a logiquement suivi. Problème : « Cette dose a été fixée au petit bonheur la chance », conclut le député Gérard Bapt, qui a déjà obtenu l'interdiction des biberons au bisphénol A en Europe.

L'enquête de Marie-Monique Robin « Notre poison quotidien » avait commencé à lever le voile sur cette affaire troublante. L'édulcorant le plus utilisé au monde, inventé par la firme Searle dont le patron était alors Donald Rumsfeld [que l'on retrouvera par la suite à diriger la guerre en Irak au côté de George Bush…], a été homologué peu après l'arrivée au pouvoir de son ami Ronald Reagan.

« Une décision purement politique », tranche la journaliste. Marie-Monique Robin a retrouvé la littérature scientifique juste avant l'autorisation :

« Tous les toxicologues de la FDA concluaient que ce produit était potentiellement cancérigène. Et par enchantement, après l'élection de Reagan, l'aspartame a été autorisé. Mais les études étaient toujours aussi contestables. »

Posted via email from hypha's posterous

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