Le “concept” de FAST repose sur la théorie de la “malintention” (ma traduction du néologisme anglais “malintent”), l’intention de faire du mal. Elle consiste à dire qu’une personne voulant perpétrer un crime terroriste aura un comportement anormal lorsqu’elle devra cacher son intention aux autorités (par exemple dans un aéroport), ce qui se traduira sur le plan physiologique. Il s’agit ni plus ni moins d’une extension des idées sous-jacentes au principe qui régit les détecteurs de mensonges, des détecteurs dont on sait qu’ils ne sont pas efficaces à 100% et qu’un individu entraîné peut tromper. Le raffinement de FAST réside dans le fait que tous les paramètres physiologiques sont mesurés à distance, sans même que le public sache qu’il est observé, ce qui, dans le cas d’un aéroport, ne ralentit pas le flot des voyageurs. Le programme a donc pour objectif premier de développer des capteurs destinés à évaluer le rythme cardiaque et la respiration des personnes passant aux points de contrôle, à suivre les dilatations et contractions des pupilles, à mesurer la température du visage, à surveiller les moindres expressions du visage, les moindres changements de posture et les moindres différences dans la hauteur de la voix. Il a même été évoqué de mettre au point un détecteur de phéromones… Et si FAST décide que vous êtes suspect, vous avez le droit à un interrogatoire dans la foulée.
via blog.slate.fr
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