Et tandis que Cécile Duflot nous arrive (voir Dégage ! du 17 novembre), Jean-Pierre Chevènement nous revient. Pas le moins du monde gêné, «le Che», d'être simultanément l'incarnation d'une morale républicaine tout en drapeau, clairon et tambour, et locataire d'un 120 mètres carrés à vocation un peu sociale tout de même, pour un loyer mensuel de 1519 euros. A deux pas du Panthéon des grands hommes qui l'inspirent, c'est donné.
Sans doute, Jean-Pierre a-t-il le droit pour lui ; le droit immobilier, s'entend. Pour le droit moral, un doute subsiste. Bien sûr, en faire état, c'est rouler pour des officines, forcément d'extrême droite, qui n'ont de raison d'être que d'abattre sa candidature à la présidentielle. Lui, Chevènement, toute une vie de principes et de démissions au service exclusif de la vertu ? Vous n'y songez pas ! Chevènement est au-dessus de ces choses vulgaires dont participent les petits bricolages immobiliers... La meilleure preuve nous en fut fournie à l'occasion de la découverte de sa qualité de propriétaire - loueur de deux ateliers - appartements à Ivry-sur-Marne, et par le biais de ce témoignage, dans Libération de samedi, d'un proche du couple intransigeant : «Jean-Pierre ne s'occupe pas d'immobilier. Il fait de la politique. C'est par le biais de sa femme Nisa qu'ils ont acheté.» Sans doute, sans doute... Il n'est cependant pas certain que l'invocation de la division du travail sexué, dans un ordre conjugal où Monsieur pense tandis que Madame gère la paperasse, soit de bonne stratégie.
20 novembre 2011
Vas-y si tu veux, Jean-Pierre (Chevénement), mais déménage d’abord. - Libération
via liberation.fr
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