Certes, l'actualité est bien remplie. Entre les dettes souveraines qui prennent l'eau, le retour de DSK et le reste, la presse traditionnelle a bien du mal à évoquer des sujets qui fâchent comme, par exemple, le réchauffement climatique. C'est dommage : il se trouve que les résultats de l'étude CLOUD du CERN ... ajoutent quelques clous au cercueil du réchauffisme.
Oh, attention : ne vous attendez pas à lire dans la presse des articles expliquant pourquoi et combien les thèses climato-catastrophistes sont remises en cause par l'expérience en question, dont les résultats viennent d'être publiés. Il s'agit ici d'un lien en anglais parce qu’en France, ce n'est guère la bousculade.
Pourtant, cette étude est plutôt marquante puisqu'elle remet fondamentalement en cause les modèles climatiques utilisés pour prédire un réchauffement, à tel point qu'on peut lire dans le communiqué de presse accompagnant l'étude : « Il est clair qu’il conviendra de réviser sensiblement le traitement de la formation des aérosols dans les modèles climatiques ».
Certes, cette expérience n'est que le début d'une longue suite d'expérimentations qui permettront d'en savoir plus patati patata. Mais les faits s'accumulent : l'hypothèse de Henrik Svensmark a soudainement gagné ses lettres de noblesse et peut sortir de l'opprobre dans laquelle elle était soigneusement tenue par un GIEC qui n'a jamais, réellement, joué le jeu scientifique.
Pour rappel, Svensmark a postulé, en 1997, qu'une partie importante de la nébulosité doit sa formation à l'activité solaire. Or, elle joue un rôle fondamental dans le réchauffement climatique. Toute la question devient alors de savoir quelle proportion de nuages est liée à cette activité solaire, puisque, nous, humains, ne pourrons influer sur cette proportion, excitations carbono-centrées ou pas.
On comprend que toute étude qui conclurait que le réchauffement récent est avant tout lié à l'activité solaire déclencherait une crise de moiteur dans les mains d'un directeur d'institution scientifique dépendante des subventions étatiques. D’ailleurs, le directeur du CERN, Rolf-Dieter Heuer, a tout fait pour éviter trop de bruit autour de l'étude, en disant, le 15 juillet dernier dans le Welt Online, qu’il avait demandé à son équipe… "de rendre les résultats clairs sans, toutefois, les interpréter. Ce serait aller directement dans l’arène hautement politique du débat sur le changement climatique. Il faut être clair que le rayonnement cosmique est seulement un des nombreux paramètres."
Sauf qu'une fois l'étude analysée, le doute n'est plus guère permis ; Nigel Calder, l'un des journalistes qui a suivi Svensmark dès le début, écrit ceci, dans l'article cité plus haut : “It’s so transparently favourable to what the Danes have said all along that I’m surprised the warmists’ house magazine Nature is able to publish it, even omitting the telltale graph.” ("C'est si favorable à ce qu'a dit le Danois (Svensmark) depuis toujours que je suis même surpris que Nature, un magazine clairement réchauffiste, a été capable de publier cette étude, bien qu'omettant le graphique.")
Graphique que je reproduis ci-dessous :Cliquez pour aggrandir
... et qui montre que les particules cosmiques peuvent bel et bien former des "graines de nuages" comme Svensmark le proposait, et dans des proportions suffisantes pour conclure que le Soleil pourrait bien être le principal acteur du réchauffement climatique.
Le CO2 n'est donc plus le seul coupable du réchauffement. Mais voilà : ce nouveau suspect est totalement indépendant de l'homme. Dès lors, on ne s'étonnera pas que notre presse nationale traditionnelle, acquise à la cause écolo-réchauffiste, n'en pipe pas mot : l'effondrement de la théorie du GIEC, basée sur des modèles climatiques construits sur des hypothèses lacunaires, signifie qu'asseoir de nouvelles taxes "écocolos" aux populations sera beaucoup plus dur.
Il est aussi éclairant de se voir que l'hypothèse de Svensmark fut dès le départ ridiculisée par les tenants d'un réchauffement climatique anthropique, qui employèrent toutes les méthodes pour le couper des subventions et d'accès à la presse ; ce qui fut réussi avec la totalité des journaux grands publics, ainsi qu'avec la plupart des scientifiques. Maintenant, que se serait-il passé si le GIEC avait fait son travail correctement, c'est-à-dire de la science et non de la politique, et avait testé l'hypothèse de Svensmark il y a 14 ans ? Il n'y aurait pas eu de Climategate, qui visait à cacher la fiabilité catastrophique des mesures effectuées sur les arbres accréditant la courbe en crosse de hockey des températures. Et qui a échoué.
Mais surtout, de vastes sommes d'argent n'auraient pas été dépensées dans des protections ridicules contre des Chats Spatiaux Géants Roses et autres lubies du même tonneau ; car même si un keynésien prix Nobel d'économie pense que se protéger d'une invasion extra-terrestre bidon, c'est bon pour l'économie, les gens normaux, eux, préfèrent dépenser leur argent et leur temps de travail dans des objectifs plus constructifs.
Bref : tout ce temps, tout cet argent perdus montrent encore une fois à quel point il est impératif d'éloigner les politiciens de tout sujet de société. Dès qu'ils s'en emparent, ils le transforment immédiatement en cloaque putride.
08 septembre 2011
Réchauffement climatique : la faute au soleil ? (étude du cern) | Atlantico
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