Sécheresses, épidémies, éruptions volcaniques ou pluies d’étoiles filantes, le Japon traditionnel considérait les phénomènes naturels, mais aussi l’arrivée d’étrangers comme les conséquences de l’incurie des classes dirigeantes. L’ordre social était fondé sur la nature, qu’il tentait d’imiter. Dès lors, tout bouleversement était perçu comme une mise en garde, le signe avant-coureur de catastrophes plus graves, elles-mêmes annonciatrices de la chute du régime en place. « Lorsque les dirigeants sont mauvais, les catastrophes naturelles surviennent », expliquait avec fatalisme une vieille Tokyoïte citée par le New York Times du 20 mars. Son commentaire illustre une vision ancestrale de la sagesse en politique.
09 septembre 2011
La maison Japon se fissure, par Harry Harootunian (Le Monde diplomatique)
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