Un Ouragan va s’abattre sur l’industrie pharmaceutique en 2012. A fin novembre 2011, le numéro 1 mondial de l’industrie pharmaceutique, Pfizer perdra aux Etats Unis, le brevet de Lipitor/Tahor, le médicament le plus vendu au monde avec plus de 10 milliards de revenus annuel. Pour Pfizer qui a réalisé plus de 67 milliards de dollars en 2010, les perspectives de croissance pour 2012 risque d’être entaché d’une grande marge d’incertitude. 2011 marquera la perte de 10 médicaments vedettes ayant généré prés de 50 milliards de dollars de ventes annuelles au niveau mondial.
Alors que l’industrie pharmaceutique a été un des secteurs défensifs, les plus rentables, les groupes pharmaceutiques sont sous pression pour réinventer leur business model pour ne plus dépendre sur 3 à 4 médicaments. L’industrie pharmaceutique doit faire face à un manque de découverte probante, une faible percée des nouveaux médicaments et une pression sur les prix en Europe et aux Etats Unis.
Le groupe de cotation financière Morgan Stanley a abaissé la note des principaux groupes pharmaceutiques Européens comme Astra Zeneca, Bayer, GlaxoSmithKline, Roche et Novartis et la même dégradation se fait ressentir aux Etats Unis.
Comme le souligne le cabinet d’outplacement Challenger, Grey and Christmas, 61.OOO postes en 2009 et 53.000 postes en 2010 ont été supprimés dans l’industrie pharmaceutique, un nombre bien supérieur par rapport au reste des différents secteurs de l’industrie.
Selon le directeur du centre d’étude sur le développement des médicaments de la Turf University aux Etats Unis, le temps est à la panique au sein des structures de l’industrie pharmaceutique qui est consciente que ses produits en développement ne remplaceront pas les pertes de brevet.
Si les investissements en R & D ont doublé en dix ans pour atteindre 45 milliards de dollars, la FDA et l’Agence Européenne du Médicament ont approuvé de moins en moins de médicaments.
Selon Ian Read, nouveau CEO de Pfizer, nous devons nous réinventer, pour cela beaucoup de groupes pharmaceutiques focalisent leurs développements et leurs acquisitions dans le cancer, les maladies rares, la neurologie, les maladies auto-immunes et les génériques de marque. Pfizer a déjà projeté une réduction de 30 % de ses investissements en recherche et développement pour un montant proche de trois milliards de dollars.
Le département de la santé aux Etats Unis s’inquiète aussi sur le ralentissement de la productivité de la recherche des groupes pharmaceutiques et selon Francis Collins, directeur de la National Institutes of Health, un recours à la recherche fédérale pourrait faciliter les nouvelles découvertes, une proposition d’un budget fédéral doté d’un milliard de dollars pourrait être voté par le Congrès des Etats Unis.
Les 15 premiers groupes pharmaceutiques ont cependant d’importante réserve de liquidité comme Pfizer qui a plus de 20 milliards de dollars de cash flow ou Amgen qui à prés de 10 milliards de dollars pour financer des acquisitions malgré cela les rachats massif d’actions et l’augmentation des dividendes aux actionnaires ne permettent pas de stimuler le cours des actions. L’action de Pfizer et de Merck & Co a perdu 60 % de sa valeur en dix ans alors que le DOW a progressé de 19 % pendant la même période.
Pour palier à une baisse de la productivité de la recherche, les géants de l’industrie ont procédé à des méga acquisitions comme le rachat de Wyeth par Pfizer pour 68 milliards de dollars, le rachat de Schering Plough par Merck pour 41 milliards de dollars, le rachat de Genentech par Roche pour 46 milliards de dollars et plus récemment l’acquisition de Genzyme par Sanofi Aventis pour 20 milliards de dollars.
Pour Henri Grabowsky, directeur du département d’économie de la santé à la Duke University, les méga fusions entre groupes pharmaceutiques sont similaires à celles de l’industrie des télécommunications et du secteur bancaire des années 90.
Le récent recentrage des groupes pharmaceutiques dans les maladies rares et la médecine personnalisée au profil génétique des patients devraient permettre d’obtenir une protection contre la percée des génériques qui a atteint 75 % des prescriptions dispensées aux Etats Unis.
La pression sur les prix des médicaments dans la plupart des pays Européens diminue aussi les perspectives de croissance sur les marchés qualifiés de matures et la percée des génériques en médecine de ville forcent les groupes à se recentrer sur les médecins spécialistes et les marchés émergents.
Pour certains analystes financiers, la faible valorisation de la plupart des groupes pharmaceutiques est pendant cette période de crise de l’industrie une opportunité d’investissement ou les dividendes versés aux actionnaires sont généralement supérieur à 4 %. Par Guy Macy d’après,Pharmaceutical Research and Maufacturers of America, The New York Times, Daily Finance, Morgan Stanley, Data Monitor, The National Institutes of Health et une analyse stratégique et économique Pharmactua
14 mars 2011
Un Ouragan va s’abattre sur l’industrie pharmaceutique mondiale en 2012 | Pharmactua
via pharmactua.com
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