Disons qu’il existe une forme latente de désir collectif de la catastrophe, notamment dans les sociétés occidentales : on désire la catastrophe pour achever une condition de vie, un cadre, qui n’est plus en phase avec l’imaginaire sociétal. C’est une pulsion presque carnavalesque, dont la sagesse demeure dans le principe selon lequel le cycle de la vie nécessite de la mort pour être renouvelé et régénéré. Lorsque le corps social est habité, de manière plus ou moins consciente, par l’ambition ou par le fantasme d’une grande subversion, il y a attraction pour les phénomènes qui représentent la destruction radicale de l’existant. Et, bien sûr, ce paysage mental est aussi imprégné par des résonances messianiques…
Vincenzo Susca sur atlantico.fr
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