Si au lendemain de la réunification certains ont pu craindre la formation d’une nouvelle Prusse ou d’un 4e Reich tourné vers l’Est, force est de constater qu’il n’en a rien été, que l’Allemagne n’aspire guère à la puissance, au sens classique du terme. Pourtant le rapport de forces a incontestablement basculé au sein de l’Europe : il y a l’Allemagne et le reste… et la France fait partie du reste. Si l’Allemagne n’aspire pas à la puissance, elle entend préserver son modèle économique et social et pour ce faire elle veut éviter de se laisser fondre dans une Europe qui n’épouserait pas la trajectoire allemande. L’Allemagne ne veut rien imposer, simplement elle pense que son modèle est vertueux et qu’il a fait la preuve de sa solidité. De plus l’Allemagne est un pays en déclin démographique, à forte sensibilité écologique, et dont l’investissement politique dans la quotidienneté est grandissant. C’est en somme un pays qui se replie sur lui-même, même s’il est conquérant commercialement. L’Allemagne est une puissance malgré elle ou plutôt une puissance autocentrée. Ce constat a des effets considérables pour l’avenir de l’euro et de l’Europe.
via telos-eu.com
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