Tunisie et Egypte, même combat ? Ce serait une erreur grave de le penser.Nous l'avons appris sans la moindre ambiguité, les Etats-Unis ont joué un rôle majeur dans le renversement de Ben Ali en Tunisie. On le sait aussi, ils sont très présents dans cette région du monde où ils tissent une toile d'influence de plus en plus étendue.
La question que l'on peut alors se poser est de savoir si le Président Egyptien va subir le même sort que son ex-homologue tunisien sous l'influence des agents de l'administration Obama. La réponse est non pour au moins une raison majeure.
L'opposition à Moubarak est essentiellement une opposition islamiste (les Frères musulmans), contrairement à ce qui se passait en Tunisie où l'opposition était plus politique que religieuse. Pour l'administration américaine, la question est vite tranchée : il n'est pas question de favoriser l'émergence d'un nouvel état islamiste dans la région, état disposant d'une frontière naturelle aussi stratégique avec Israël.
Rappelons-nous des tentatives de paix au Proche-Orient au 20ème siècle et du rôle constant et prépondérant de l'état égyption dans la négociation des accords.
Si les Américains se fichent de Moubarak en lui-même et le verraient bien partir après toutes ces années d'un pouvoir sans partage, ils doivent préalablement travailler sur un plan B et faire émerger un successeur laïque et fréquentable. D'où le retour de Mohamed Elbaradei que la Maison Blanche connaît bien avec son passé de diplomate et qui fait aujourd'hui figure de candidat idéal.
Tant que les Fréres Musulmans tiendront la corde, les américains ne lâcheront pas le président actuel de l'Egypte.
28 janvier 2011
En Egypte aussi, ce sont les Américains qui sont à la manoeuvre... mais en faveur de Moubarak - cginisty sur LePost.fr
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