La « financiarisation » de l’économie observée au cours du dernier demi-siècle est la conséquence d’une concentration excessive de la richesse. On constate à un bout de l’échelle sociale un manque de ressources et à l’autre, des ressources en excès cherchant à se placer qui, n’arrivant pas à le faire dans le secteur de la production en raison d’une menace constante de surproduction, se consacrent du coup à des paris sur les fluctuations de prix. Il faut interdire de tels paris qui non seulement ponctionnent des sommes astronomiques sur l’activité de l’« économie réelle » (ponctions qu’alimentent les consommateurs quand le prix spéculatif est à la hausse, et les producteurs quand il est à la baisse) mais fragilisent aussi son fonctionnement en créant de longues chaînes de créances dont le défaut d’un maillon quelconque signifie la défaillance tout au long. La finance dite « d’investissement » aura alors été ramenée à sa taille naturelle, sa taille humaine, soit une fraction de ce qu’elle est aujourd’hui, libérant des ressources nécessaires à une multitude d’objectifs positifs comme le bien-être des ménages dont les revenus sont constitués de salaires ou la remise en état de l’environnement.
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