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Or, au même moment, la Cochrane Library, organisme spécialisé dans les études épidémiologiques, publie une méta-analyse qui remet en question le bénéfice d'une réduction généralisée de la consommation de sel.
Effets secondaires
Selon cette étude, publiée le mois dernier dans l'« American Journal of Hypertension », qui fait la synthèse de 167 publications, réduire la consommation de sel permet de diminuer la tension artérielle quand elle est normale ou élevée, mais avec des effets secondaires. En effet, la réduction de l'apport de sodium (composant essentiel du sel) s'accompagne aussi d'une augmentation de 2,5 % du taux de cholestérol et de 7 % des triglycérides.
« Dans ces conditions , diminuer la consommation de sel de l'ensemble de la population n'a pas d'intérêt , estime le coordinateur de l'étude, Niels Gaudral, de l'hôpital universitaire de Copenhague . Les travaux de recherche menés jusqu'à présent n'ont pas montré que cela améliorait l'état cardiovasculaire de la population ne souffrant pas d'hypertension. » Une précédente analyse de la Cochrane Library, publiée en juillet dernier, avait déjà levé le lièvre en concluant que rien ne prouvait qu'une faible diminution de l'absorption de sodium réduisait le risque de maladie cardiaque ou de décès prématuré.
Ces conclusions pourraient conduire certains pays engagés dans des programmes drastiques de limitation du sel, comme la Grande-Bretagne, à réexaminer leur politique. Celle-ci s'est en effet fixée de limiter la consommation à 6 grammes par jour en 2015. Les Etats-Unis, pour leur part, ciblent 2,3 grammes de sodium (soit 5 grammes de sel). En France, où il n'y a pas de recommandation, la consommation quotidienne moyenne est de 8 grammes.
01 décembre 2011
Le sel de la discorde
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