Faux, le Front national ne monte pas. En voici la preuve. | Le Mal Pensant

Vous lisez tous la presse, et je ne vais donc pas m'étaler sur les résultats du premier tour des élections cantonales, sur le Front Républicain à construire ou pas contre le Front national (à lire sur ce sujet l'excellente tribune de Denis Tillinac sur Le Figaro), sur la réalité des candidatures des candidats du FN, sur la connaissance du terrain de leurs candidats ou sur les photos qui prouvent que le Front national ne change pas vraiment malgré son nouveau leader féminin.

Toutefois, je voulais réagir sur ce qu'on entend partout : "attention, le Front national monte !". S'il est en effet juste de dire que le Front national s'enracine dans le paysage politique depuis le milieu des années 1980, c'est pourtant faux de dire qu'il monte puisque tant le nombre d'élus qu'ils ont que les pourcentages qu'ils font aux élections baissent.

Voici un tableau qui compare dans le temps les résultats en pourcentage du Front national à toutes les élections nationales, locales et européennes ainsi qu'une courbe d'évolution pondérée.

Vous voulez des comparaisons plus parlantes ?

• En 1995, le Front national détenait 3 mairies (puis 4 en 1997 suite à une élection partielle). Aujourd'hui, il n'en a plus. Le mode de scrutin est pourtant le même.
• En 2004, le Front national avait 156 conseillers régionaux. En 2010, il n'en a plus que 118. Le scrutin était pourtant à chaque fois une élection proportionnelle.
• Depuis 2009, le Front national n'a plus que 3 députés européens. Il en avait 7 en 2004 et il en avaient même 11 en 1994. 

via lemalpensant.fr

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