21 mai 2011

Dans la chambre 2806, c'est la « bulle DSK » qui a explosé | Rue89

« Ils » ont cru que ça pourrait passer, mais ça n'est pas passé. La chute de DSK n'est pas uniquement celle d'un homme, c'est aussi le naufrage d'un invraisemblable « storytelling ».

Une fenêtre de tir s'ouvre aujourd'hui dans le débat public pour avancer une thèse qui aurait été complètement inaudible il y a quelques jours encore : la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la présidence de la République n'était pas une bonne idée, ni pour la gauche, ni pour le pays. Et cela sans présager de son éventuelle culpabilité dans l'affaire de mœurs qui lui est reprochée aux États-Unis.

Même si un coup de théâtre à l'américaine intervenait, comme le rend possible le fonctionnement judiciaire de ce pays, la candidature à l'Elysée de l'ex-directeur du Fonds monétaire international (FMI) peut d'ores et déjà être écartée, car c'est la « bulle DSK » qui a explosé dans une chambre du Sofitel de New York dimanche dernier.

La construction visant à imposer à la gauche, et au pays, cette candidature pourtant totalement improbable, et même paradoxale, s'est disloquée. Il sera, quoiqu'il arrive désormais, impossible de la rafistoler.

L'effondrement de ce véritable château de cartes, c'est la défaite d'un hallucinant « storytelling » élaboré dans les secrets laboratoires des spins-doctors de la politique moderne.

Le Parti socialiste français en a déjà pris acte, ces derniers jours, après un bref moment de stupeur, et les commentateurs médiatiques de la vie politique française également. Le vent vient subitement de tourner. Il souffle désormais dans une autre direction. Les spins-doctors planchent déjà sur d'autres scénarios. Il écrivent déjà d'autres histoires…

Posted via email from hypha's posterous

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