03 septembre 2011

Emmanuel Carrère : “Limonov est un Jack London russe” - Télérama.fr

Emmanuel Carrère. Photo : Richard Dumas pour Télérama

Son univers, à ce jour, se situait plutôt du côté de l'extrême noirceur (L'Adversaire, Un roman russe), de l'anxiété (La Moustache, La Classe de neige), tout au moins d'une certaine gravité (D'autres vies que la mienne). Mais cette fois, l'enthousiasme est palpable, évident, lorsque Emmanuel Carrère (53 ans) évoque Edouard Limonov et le livre - son douzième - qu'il a choisi de consacrer à ce personnage non pas né de son imagination, mais bien réel. Une fresque biographique et épique, qu'il appelle son « second roman russe » - à mille lieues du premier, le très autobiographique Roman russe, paru il y a quatre ans, et qu'il définit aujourd'hui comme une sorte d'« énorme autopsychanalyse à ciel ouvert avec ce que ça suppose d'indécence et de dommages collatéraux ».

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31 août 2011

La crise ... des ânes - Retraites – Enjeux – Débats

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village. Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange, mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.

Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.

Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

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30 août 2011

Tous ces délits jugés moins graves que le partage de la culture

Liste non exhaustive des délits sanctionnés par la même durée de trois ans d'emprisonnement que celle risquée pour la mise à disposition d'oeuvres protégées par le droit d'auteur :

  • L'homicide involontaire (art. 221-6 du code pénal) ;
  • Les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n'ayant entraîné aucune incapacité de travail (art. 222-13) ;
  • La menace de mort lorsqu'elle est, soit réitérée, soit matérialisée par un écrit, une image ou tout autre objet (art. 222-17) ;
  • L'atteinte involontaire à l'intégrité physique d'autrui en cas de violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité (art. 222-19) ;
  • L'expérimentation biomédicale sur une personne sans avoir recueilli le consentement libre, éclairé et exprès de l'intéressé (art. 223-8) ;
  • Le fait de provoquer au suicide d'autrui lorsque la provocation a été suivie du suicide ou d'une tentative de suicide (art. 223-13) ;
  • L'abus de faiblesse (art. 223-15-2) ;
  • Certaines formes de discrimination (art. 225-2) ;
  • L'exploitation de la mendicité d'autrui (art. 225-12-5) ;
  • L'exploitation de la vente à la sauvette (art. 225-12-8) ;
  • Le vol (art. 311-3)
  • L'abus de confiance (art. 314-1) ;
  • L'organisation frauduleuse de l'insolvabilité (art. 314-7) ;
  • La diffusion sur Internet de plans de fabrication de bombes (art. 322-6-1) ;
  • Le fait de participer à une manifestation ou à une réunion publique en étant porteur d'une arme (art. 431-10) ;
  • Le fait de pénétrer dans un établissement scolaire muni d'une arme (art. 431-24) ;
  • L'évasion d'un détenu (art. 434-27) ;
  • Certaines formes d'entrave à la justice (art. 435-12) ;
  • Le faux et usage de faux (art. 441-1) ;
  • L'assistance, propagande ou publicité pour l'eugénisme ou le clonage reproductif (art. 511-1-2) ;

Liste non exhaustive des délits sanctionnés par une peine d'emprisonnement moins longue que pour la mise à disposition d'oeuvres protégées par le droit d'auteur :

  • L'exhibition sexuelle dans un lieu public (puni d'un an d'emprisonnement, art. 222-32) ;
  • Le harcèlement dans le but d'obtenir des faveurs sexuelles (1 an de prison, art. 222-33) ;
  • Le harcèlement moral au travail (1 an de prison, art. 222-33-2) ;
  • La violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité exposant autrui à un risque immédiat de mort (1 an de prison, art. 223-1) ;
  • L'atteinte à l'intégrité du cadavre, la profanation de cimetière (1 an de prison, art. 225-17) ;
  • L'introduction dans un domicile par violence (1 an de prison, art. 226-4) ;
  • L'usurpation d'identité d'un tiers (1 an de prison, art. 226-4-1) ;
  • La violation du secret professionnel (1 an de prison, art. 226-13) ;
  • La violation du secret des correspondances (1 an de prison, art. 226-15) ;
  • Le fait de détourner de leurs finalités médicales ou de recherche scientifique les informations recueillies sur une personne au moyen de l'examen de ses caractéristiques génétiques (1 an de prison, art. 226-26) ;
  • L'abandon de famille (2 ans de prison, art. 227-3) ;
  • Le fait de refuser indûment de représenter un enfant mineur à la personne qui a le droit de le réclamer (1 an de prison, art. 227-5) ;
  • Le fait de provoquer les parents ou l'un d'entre eux à abandonner un enfant né ou à naître (6 mois de prison, art. 227-12) ;
  • Le fait de provoquer directement un mineur à la consommation habituelle et excessive de boissons alcooliques (2 ans de prison, art. 227-19) ;
  • Le fait pour un majeur de faire des propositions sexuelles à un mineur de quinze ans ou à une personne se présentant comme telle en utilisant un moyen de communication électronique (2 ans de prison, art. 227-22-1) ;
  • La demande de fonds sous contrainte (6 mois de prison, art. 312-12-1) ;
  • Le fait de ne volontairement pas payer son essence, son restaurant, son hôtel, ou son taxi (6 mois de prison, art. 313-5) ;
  • La destruction d'un bien appartenant à autrui (2 ans de prison, art. 322-1) ;
  • Les sévices graves et cruautés envers les animaux (2 ans de prison, art. 521-1).

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28 août 2011

Un médicament contre la migraine détourné comme coupe-faim

Tiens, cela ne vous rappelle t-il pas quelque chose ? Après le scandale sanitaire du Mediator, un médicament destiné aux diabétiques mais souvent prescrit comme coupe-faim, voici venu l’Epitomax®…

Ce médicament est autorisé en France depuis 1996 et est indiqué dans le traitement de l’épilepsie et de la migraine. Sauf qu’un certain nombre de professionnels en ont visiblement détourné l’usage, ce médicament étant également prescrit pour des patients souhaitant perdre du poids.

Ce détournement d’usage à visée amaigrissante fait en dehors des indications autorisées inquiète l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

C’est pourquoi elle met en garde contre ces détournements d’usage d’autant que l’Epitomax® n’a fait l’objet d’aucune évaluation de son efficacité et de sa sécurité d’emploi dans l’amaigrissement.

L’Afssaps insiste sur les effets indésirables liés à ce médicament dont utilisation en dehors des indications présente de nombreux risques pour la santé.

Principaux effets indésirables : risques au niveau rénal, oculaire ou métabolique; diminution de l’efficacité de la contraception oestro-progestative chez la femme; risque de malformation chez le foetus.

L’agence insiste sur le fait que ces effets peuvent être majorés chez des personnes pour lesquelles cette molécule n’est pas indiquée comme antiépileptique ou comme antimigraineux.

C’est donc tout naturellement que l’agence du médicament demande aux médecins prescripteurs et aux pharmaciens de ne prescrire et/ou délivrer ce médicament que dans le cadre de indications prévues dans les autorisations de mise sur le marché, à savoir : comme antiépileptique chez l’adulte et l’enfant et comme antimigraineux uniquement chez l’adulte.

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