27 janvier 2012

26 janvier 2012

"Les marchés" n'existent pas

"La société, ça n'existe pas", avait dit Margaret Thatcher dans une célèbre interview il y a près de vingt-cinq ans ("There is no suchthing as society"). Pour signifier que, selon elle, il n'y a que des individus et des familles, la notion de "société" étant une pure abstraction. Une telle assertion s'applique au moins autant aux marchés financiers : "les marchés", ça n'existe pas. Il n'y a que des acteurs des marchés - investisseurs de toute nature, arbitragistes, courtiers, analystes, teneurs de marché... - et non une collectivité qui agirait de manière organique.

Cet anthropomorphisme représentant les marchés comme un acteur idéologique ayant ses propres finalités alimente bien des théories du complot et des discours radicaux. L'opération Occupy Wall Street en est une nouvelle illustration. Or il n'y a rien de plus atomisé que les composantes d'un marché comme le sont les grandes places financières mondiales. La solidarité des acteurs ou même d'une catégorie d'entre eux n'y a pas cours : chacun essaie d'y optimiser son couple risque-rendement, sans autre considération. Ce qui n'exclut nullement le mimétisme des comportements, qui n'est jamais que la prise en compte des anticipations majoritaires dans chaque stratégie individuelle. Et souvent la meilleure façon de maximiser ses gains. De même, les mouvements les plus brusques des marchés, que leurs contempteurs jugent irrationnels, ou le signe de desseins cachés pour les plus paranoïaques d'entre eux, s'expliquent par les horizons temporels et les stratégies propres à chaque acteur ou encore par une période d'extrême aversion au risque ou de raréfaction de la liquidité.

Quelques exemples récents illustrent les impasses d'une vision incarnée des marchés. Dès le début du krach de cet été, plusieurs pays européens ont interdit les ventes à découvert sur des valeurs financières. Au motif que ces pratiques permettraient aux marchés de "dicter" on ne sait quelle loi. Or, malgré ces mesures, la volatilité des titres concernés s'est envolée et les cours de beaucoup d'entre eux ont lourdement chuté. Il en aurait été certainement de même sans les interdictions de ventes à découvert. Mais c'est une démonstration de l'inutilité de la stigmatisation d'instruments dont l'utilisation ne saurait être confondue avec les causes des turbulences des marchés.

Dans un autre registre, les rumeurs d'un complot contre l'euro, mené depuis les États-Unis, laissent accroire qu'il existerait une coalition bien organisée d'acteurs financiers mobilisés dans une telle direction. Il y a bien sûr de nombreux acteurs qui anticipent ici un défaut de la Grèce, là une recapitalisation de telle banque... et au moins autant en Europe qu'ailleurs ! Heureusement qu'ils existent, car sinon certains marchés seraient fermés ou illiquides. Mais d'autres font aussi les paris inverses. Quant à l'intérêt géopolitique que ces acteurs seraient supposés servir - notion assez étrangère à leurs déterminants -, il serait pour le moins paradoxal et complexe. Comme le répètent à l'envi les principaux dirigeants américains concernés - Maison-Blanche, Trésor, Réserve fédérale... -, rien ne les préoccupent davantage pour l'économie américaine que cette crise européenne. Et depuis la phase aiguë de cette crise de 2011, l'euro a nettement reculé face au dollar. Soit le contraire du but recherché de manière récurrente par les Américains, au dire en tout cas des mêmes amateurs de complot...

Enfin, la mode est à la taxation des transactions financières. Comme s'il s'agissait de la panacée à la fois pour trouver des recettes fiscales abondantes et pour combattre la spéculation accusée de tous les maux. Or, non seulement les coûts associés seront répercutés in fine sur de nombreux acteurs qui ne sont pas visés par ces taxes - par exemple au travers de la rentabilité des placements des ménages ou des taux des prêts immobiliers -, mais il devrait aussi en résulter plus de volatilité sur certains marchés dont la liquidité diminuerait. Tout cela sans empêcher le moins du monde l'exercice des anticipations baissières ou haussières, qui trouveront leur chemin et la façon de minimiser les nouvelles taxes créées, si ce n'est le moyen d'y échapper en passant par d'autres places financières, des instruments qui les neutralisent, etc.

Toute la logorrhée sur les marchés à mettre au pas, le "capitalisme financier" à moraliser ou les acteurs financiers devant obéir au politique et non l'inverse n'est que l'expression du fantasme d'un marché "idéologisé" qui serait l'ennemi des États et donc des peuples. Or cet ennemi n'existe pas, et l'invoquer traduit le désarroi sur les conduites à adopter face à des contraintes économiques, financières ou sociales qu'on ne sait pas gérer ou qu'on voudrait voir disparaître.

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Mais pourquoi les candidats s'intéressent-ils autant aux classes moyennes? - 20minutes.fr

Dans Le Diable rouge une pièce de théâtre écrite par Antoine Rault, on peut trouver une conversation entre Colbert ( ministre des finances sous Louis XIV) et Mazarin.
La teneur de cet échange est un fait historique.

Colbert : «Pour trouver de l'argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J'aimerais que Monsieur le Surintendant m'explique comment on s'y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou?»

-Mazarin : «Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu'on est couvert de dettes, on va en prison mais l'État ? L'État, lui, c'est différent. On ne peut pas jeter l'État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font cela.»

-Colbert : «Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l'argent et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?»

-Mazarin : «On en crée d'autres».

-Colbert : «Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà».

-Mazarin : «Oui, c'est impossible».

-Colbert : «Alors, les riches ?»

-Mazarin : «Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres».

-Colbert : «Alors, comment fait-on ?»

-Mazarin : «Colbert, tu raisonnes comme un fromage ! Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches ? Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant d'être pauvres! C'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus !»

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Le Tramadol, remplaçant du Di-Antalvic (merci l'Europe), placé sous surveillance par l’Afssaps MyPharma Editions | L'Info Industrie & Politique de Santé

Selon le quotidien Le Parisien-Aujourd’hui en France, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) aurait placé sous surveillance le Tramadol,un anti-douleur qui remplace le Di-Antalvic depuis son retrait du marché en mars 2011. Ce dérivé de l’opium aurait des effets secondaires importants et présenterait un fort risque d’accoutumance.

Depuis le retrait du Di-Antalvic, la consommation de cet anti-douleur, utilisé contre le mal de dos et les douleurs articulaires et délivré uniquement sous ordonnance, ne cesserait de croître. Au nombre de ses effets secondaires : vomissements, troubles du sommeil, désorientation et « addiction importante d’une partie des patients », prévient Le Parisien dans son édition du mercredi 25 janvier.

En effet, ces effets addictifs entraînent parfois une consommation détournée de psychotrope chez certains patients dépendants. Son arrêt nécessite alors une période de sevrage. L’Afssaps recense en 2010 sept cas de suicide de toxicomanes au Tramadol.

« En deux ans, 35 % des huit millions d’utilisateurs réguliers du Di-Antalvic se sont reportés sur des traitements plus forts, comme le Tramadol. En 2011, plus de 12 millions de boîtes ont été distribuées, soit une hausse de 30% », indique ce matin Europe 1.

La molécule de Tramadol est présente en France dans le générique du même nom et dans une vingtaine de médicaments, notamment le Tropalgic, le Contramal ou Ixprim.

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Le PS s'oriente-t-il vers une licence globale ? Non je ne veux pas payer pour ce que je ne regarde pas et n'écoute pas !

Le parti à la rose semble évoquer l'idée de modifier la gestion des droits d'auteurs dans le cadre de son programme numérique. Selon le Nouvel Observateur, François Hollande proposera 3 pistes majeures sur les thèmes de fiscalité, de l'encouragement de l'offre légale ainsi que sur le terrain des usages en « légalisant le P2P pour les échanges non-marchand ».

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Dépenses de lobbying aux USA

Cependant, les montants de ces sociétés sont sans commune mesure avec l'argent mis sur la table par l'industrie du divertissement a atteint le seuil de 94 millions de dollars. Cela comprend les dépenses de Time Warner, Warner Music, Universal Music Group, Disney, Comcast / NBC, BMI, News Corp, Viacom, l'ESA, la RIAA et la MPAA.

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25 janvier 2012

Le Tramadol, remplaçant du Di-Antalvic, placé sous surveillance par l’Afssaps : connerie de l'Europe (encore)

Selon le quotidien Le Parisien-Aujourd’hui en France, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) aurait placé sous surveillance le Tramadol,un anti-douleur qui remplace le Di-Antalvic depuis son retrait du marché en mars 2011. Ce dérivé de l’opium aurait des effets secondaires importants et présenterait un fort risque d’accoutumance.

Depuis le retrait du Di-Antalvic, la consommation de cet anti-douleur, utilisé contre le mal de dos et les douleurs articulaires et délivré uniquement sous ordonnance, ne cesserait de croître. Au nombre de ses effets secondaires : vomissements, troubles du sommeil, désorientation et « addiction importante d’une partie des patients », prévient Le Parisien dans son édition du mercredi 25 janvier.

En effet, ces effets addictifs entraînent parfois une consommation détournée de psychotrope chez certains patients dépendants. Son arrêt nécessite alors une période de sevrage. L’Afssaps recense en 2010 sept cas de suicide de toxicomanes au Tramadol.

« En deux ans, 35 % des huit millions d’utilisateurs réguliers du Di-Antalvic se sont reportés sur des traitements plus forts, comme le Tramadol. En 2011, plus de 12 millions de boîtes ont été distribuées, soit une hausse de 30% », indique ce matin Europe 1.

La molécule de Tramadol est présente en France dans le générique du même nom et dans une vingtaine de médicaments, notamment le Tropalgic, le Contramal ou Ixprim.

LA faute a qui si le Di-antalvic a été supprimé ?

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24 janvier 2012

Stephane Hessel, indigné en toc | Atlantico

ochlocratie, la dictature de l’opinion cornaquée par les potentats médiatiques qui, profitant de la faiblesse des politiques, formatent les esprits

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Le baclofène : un médicament pour soigner l’alcoolisme ?

Et si un simple médicament pouvait définitivement régler les problèmes d’alcoolisme ? Olivier Ameisen, professeur de cardiologie à l’université de l’Etat de New York et auteur du best-seller Le Dernier verre, avance que cela est possible grâce au baclofène, un relaxant musculaire habituellement utilisé pour traiter des pathologies neurologiques. Et s’il en est si sûr, c’est tout simplement parce que ce médicament lui aurait permis de soigner sa propre addiction à l’alcool. D’autres personnes alcooliques auraient déjà testé la formule avec la même réussite. Le médicament agit selon le médecin directement sur le cerveau pour bloquer la dopamine, une substance chimique servant de neurotransmetteur au même titre que l’adrénaline par exemple et qui est à l’origine de l’addiction. Le baclofène présenterait l’énorme avantage de soigner l’alcoolisme sans fournier aucun effort car elle permettrait au patient de ne plus avoir envie de boire.

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Le hareng saur - Charles CROS - Les grands poèmes classiques

A Guy.

Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle - haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec.

Il vient, tenant dans ses mains - sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou - pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle - gros, gros, gros.

Alors il monte à l'échelle - haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu - toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur blanc - nu, nu, nu.

Il laisse aller le marteau - qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle - longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur - sec, sec, sec.

Il redescend de l'échelle - haute, haute, haute,
L'emporte avec le marteau - lourd, lourd, lourd,
Et puis, il s'en va ailleurs - loin, loin, loin.

Et, depuis, le hareng saur - sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle - longue, longue, longue,
Très lentement se balance - toujours, toujours, toujours.

J'ai composé cette histoire - simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens - graves, graves, graves,
Et amuser les enfants - petits, petits, petits.

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Aux USA, des oeuvres sortent du domaine public

Tolkien, Kipling, Orwell, Hitchcock, Prokofiev... Des oeuvres de nombreux auteurs internationaux qui étaient passés dans le domaine aux Etats-Unis retournent dans le régime du copyright traditionnel. Contre toute attente, la Cour Suprême a validé mercredi dernier l'accord de 1994 qui organise une telle expropriation des droits du public.

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23 janvier 2012

François Hollande se trompe sur 1789 - Actualité Société sur Free.fr

Lors de son premier grand meeting électoral au Bourget, François Hollande a tenu à déclamer cette phrase étonnante : « Chaque nation a une âme. L'âme de la France, c'est l'égalité. C'est pour l'égalité que la France a fait sa révolution et a aboli les privilèges dans la nuit du 4 août 1789. »

Hollande est socialiste. Il ne peut donc pas lire correctement l'article premier de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. »

Les privilèges étaient des droits inégaux. L'abolition des privilèges, autrement dit la justice, cher camarade socialiste candidat à la présidence de la République française, ce n'est pas l'égalité tout court, c'est l'égalité en droits entre des hommes libres. C'est l'égalité devant la loi. Ce n'est absolument pas l'égalité tout court.

Car en toute justice, les actions des hommes libres donnent inévitablement des résultats inégaux qui ne sont pas forcément injustes.

« La liberté et l'égalité en droits » c'est l'héritage de 89. L'égalité tout court, c'est un tout autre héritage que celui de la liberté et de la justice. C'est l'héritage de la Terreur.

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La république des copains

On peut par ailleurs se sentir mal à l’aise au regard de cette vidéo quand un ministre tente de remettre en place Xavier Niel. Un ingénieur Télécoms analyse la scène dans une tribune sur rue 89 : "La république des copains et des coquins n’est pas morte, et Xavier Niel a eu le mauvais goût de le rappeler de façon pas assez subliminale dans la présentation de ces offres !

En France, on n’aime pas les gens qui font de l’argent trop ouvertement : Free est donc coupable de l’afficher aussi sereinement. Un Bouygues ou un SFR font certainement cela plus discrètement. Il importe donc de cogner sur Xavier Niel pour lui rappeler qui est le maître (ou qui se croit le maître) et qu’il n’est pas encore de « ce beau monde » : Xavier Niel serait un « faquin » mal élevé, impertinent, donc qu’on peut mépriser. Et quand c’est le ministre qui donne le signal, tout ce beau monde se goberge. »

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22 janvier 2012

Naufrage du Costa Concordia: «Des gens repoussaient des enfants pour prendre leur place dans les chaloupes» - 20minutes.fr

Aucun exercice d'évacuation n'est un bon exercice.

Des chercheurs ont travaillé sur l'évacuation en urgence d'un avion. 300 personnes. A chaque fois, cela se passait bien. Même si l'avion était rempli de fumée au moyen de fumigènes.

Par contre, ils ont tenté plusieurs exercices avec cette consigne: sur les 300 personnes que vous êtes, les 150 premiers à sortir recevront 10 dollars. Les autres, rien.
A chaque fois, c'était la panique, avec des bousculades, et l'évacuation, une catastrophe (elle prenait beaucoup plus de temps!)

Chaque exercice d'évacuation devrait être mené sur ce modèle. Ainsi, entre l'exercice et la situation réelle, il n'y aurait pas un si grand écart. Dixit les chercheurs.

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