22 octobre 2010

François Mitterrand et la guerre d'Algérie / François Malye et Benjamin Stora

Une enquête passionnante sur le dernier tabou du mitterrandisme

1er novembre 1954, l’Algérie s’embrase. En tant que ministre de l’Intérieur, François Mitterrand se retrouve au cœur de la tourmente. Pas question pour lui, ni d’ailleurs pour la majeure partie de la classe politique, d’envisager l’indépendance de ces départements français. Il tente en revanche d’imposer des réformes sociales. Devenu ministre de la Justice du gouvernement socialiste de Guy Mollet, il reste un homme d’ordre, fidèle à la politique répressive qui s’installe. La guillotine en devient une des armes. Quand François Mitterrand quitte la place Vendôme à la fin du mois de mai 1957, quarante-cinq condamnés à mort ont été guillotinés en seize mois.

Comment celui qui, vingt-cinq ans plus tard, abolira la peine de mort peut-il accepter l’exécution des militants algériens ? Comment expliquer le silence autour de cet épisode noir de la carrière du futur président de la République ?

Ce livre montre que François Mitterrand n’a pas été au rendez-vous de la décolonisation algérienne. Nourri de documents et de témoignages inédits, il est le fruit d’un long et méticuleux travail mené par un journaliste et un historien.

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Décodage de 25 techniques de désinformation

20 octobre 2010

Maurice Allais : « Contre le mondialisme, vive le protectionnisme ! »

Le 11 octobre 2010 - par François Ruffin
Tous les journaux, toutes les radios mentionnaient ce lundi matin le décès de Maurice Allais. Mais où est paru le seul entretien avec le seul Prix Nobel français d’économie ? Dans Fakir, au printemps 2009. C’est dire si, hormis une tribune sur Marianne 2, ses positions protectionnistes étaient marginalisées. Alors que l’Express, Libération, Le Monde, etc. l’auraient encensé, placé à leur Une, s’il avait défendu le libre-échange.
Nous n’encenserons pas Maurice Allais – cet homme venu de la droite, qui avait défendu l’Algérie française, hostile à l’immigration. Nous lui rendons néanmoins la parole sur son terrain, l’économie.
Un entretien relu et approuvé par ses soins.
Le journal Fakir est un journal papier, en vente chez tous les bons kiosquiers ou sur abonnement. Il ne peut réaliser des enquêtes, des reportages, que parce qu'il est acheté.
dessin: Maurice Allais : « Contre le mondialisme, vive le protectionnisme ! »
Monsieur Maurice Allais, vous êtes rangé parmi les économistes libéraux. Vous vous réclamez je pense de ce courant. Votre nom est régulièrement associé – à tort ou à raison – à ceux de Friedrich Hayek ou de Milton Friedman. Et pourtant, depuis une quinzaine d’années maintenant, vous menez – je vous cite – « le combat passionné d’un homme de science contre la mondialisation »…

Maurice Allais : L’idéologie que j’appelle « libre-échangiste mondialiste » a déjà fait d’innombrables victimes dans le monde entier. Pour une raison simple, empiriquement vérifiée : la mondialisation généralisée des échanges, entre des pays caractérisés par des niveaux de salaires très différents, entraîne finalement partout, dans les pays développés comme dans les pays sous-développés, chômage, réduction de la croissance, inégalités, misères de toutes sortes. Or, cette mondialisation n’est ni inévitable, ni nécessaire, ni souhaitable.

D’où vous vient cette conviction ?

Maurice Allais : Cette certitude naît d’une simple observation, ce que je nomme « la cassure de 1974 ».
Sur la période 1974-1997, le taux de chômage au sens du BIT est passé de 2,84 % à 12,45 %, soit un accroissement de 1 à 4,4. De même, le taux de sous-emploi est passé de 3,39 % à 23,6 %, soit un accroissement de 1 à 7. Or, à partir de graphiques, d’analyses statistiques, on doit relier cette crise de l’emploi à un changement brutal intervenu en 1974.
Entre 1955 à 1974, les effectifs dans l’industrie s’étaient accrus d’environ un million, soit 50 000 par an – avec un pourcentage d’emplois industriels dans la population active qui restait constant et stable, aux alentours de 28 %. Entre 1974 et 1993, en revanche, ces effectifs ont décru d’environ 1 700 000, soit 90 000 par an – et le taux d’emplois industriels a fortement diminué, de 28 % à 17 %.

Vous parlez de l’industrie. Mais on est passés, désormais, à une « économie de services »…

Maurice Allais : Qui envisagerait comme un objectif raisonnable pour la France une destruction progressive de son industrie, même compensée par un développement massif des activités du commerce et du tourisme ? Quand on examine l’histoire des civilisations, aucune d’entre elles n’a pu exister ou survivre que dans la mesure où elle s’appuyait sur une industrie.

Mais quel lien faites-vous entre cette cassure, cette casse de l’industrie et la mondialisation ?

Maurice Allais : Certains prétendent expliquer la cassure de 1974 par le choc pétrolier, ou par les incidences des Accords de Grenelle en mai 1968, ou par le remplacement du SMIG par le SMIC. Mais en fait, une seule cause peut et doit être considérée comme le facteur majeur et déterminant des différences constatées entre avant 1974 et après 1974 : la libéralisation des échanges extérieurs par l’Organisation de Bruxelles.
Dans un tel contexte, plus les minima de salaires sont élevés, et plus les importations en provenance des pays à bas salaires sont favorisées. Or, ces pays représentent aujourd’hui des milliards d’hommes. Leur compétition dans un monde de libre-échange ne peut qu’entraîner, inexorablement, dans les pays développés, un nivellement des salaires vers le bas et une explosion du sous-emploi.
Cette opinion relève du sens commun, et elle apparaîtra aux lecteurs comme une banalité. Mais il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Et tel semble bien, aujourd’hui, le comportement des dirigeants – politiques, économiques, médiatiques : ils ne veulent ni voir ni entendre.

Que des secteurs industriels, hier la sidérurgie, le textile, la plasturgie, aujourd’hui la métallurgie, la chimie, disparaissent à cause des pays à bas coût de main d’œuvre, soit. Mais dans le même temps, on exporte davantage aussi...

Maurice Allais : Naturellement ces importations sont compensées en valeur par des exportations. Mais globalement, des emplois sont détruits à cause de la structure très différente des importations et des exportations : dans les produits qu’on importe se trouve beaucoup de travail peu qualifié, tandis que dans les produits qu’on exporte se trouve peu de travail très qualifié. La balance commerciale est indépendante de la balance sociale.

Vous dites : « Plus les minima de salaires sont élevés, et plus les importations en provenance des pays à bas salaires sont favorisées ». Pour conserver des emplois peu qualifiés, il faudrait, alors, diminuer le coût du travail ?

Maurice Allais : On nous le répète. On nous dit par exemple que tout est très simple : si l’on veut supprimer le chômage, il suffit d’abaisser les salaires. Mais personne ne nous dit quelle devrait être l’ampleur de cette baisse, ni si elle serait effectivement réalisable sans mettre en cause la paix sociale. Que depuis tant d’années de grandes organisations internationales comme l’OCDE, l’OMC, le FMI, ou la Banque Mondiale puissent préconiser une telle solution est tout simplement atterrant.
On aperçoit alors l’impasse. La mondialisation des échanges mène soit à un chômage accru s’il y a rigidité des salaires, soit à une inégalité accrue s’il y a flexibilité des salaires.

Cette mondialisation, en même temps, elle profite à tous. Il suffit de remplir son chariot au supermarché…

Maurice Allais : C’est vrai. Les partisans du libre-échange soulignent que grâce aux délocalisations et aux importations en provenance des pays à bas salaires, jamais les prix dans les hypermarchés n’ont été aussi bas. Mais c’est oublier que les consommateurs ne sont pas seulement des acheteurs. Ils sont également des producteurs qui gagnent leur vie et qui paient des impôts.
En tant que consommateurs, ils peuvent acheter des produits meilleur marché. Mais pour ces consommateurs, la contrepartie réelle de ces importations à bas prix est finalement la perte de leur emploi ou la baisse de leurs salaires, et des impôts accrus pour couvrir le coût social du chômage et de la politique de l’emploi.
C’est également oublier que les consommateurs sont aussi des citoyens habitant dans les agglomérations urbaines, et qu’au fur et à mesure que le chômage et la pauvreté générés par la mondialisation augmentent, l’insécurité et l’instabilité des banlieues s’accroissent.
On voit alors que les effets de cette idéologie libre-échangiste, aussi funeste qu’erronée, ne se bornent pas au développement massif du sous-emploi. Ils se sont traduits également par un accroissement des inégalités, par une destruction progressive du tissu industriel français, par un déséquilibre de toute la société.
Cette invocation du « consommateur », de son bénéfice supposé, sert à masquer d’autres intérêts. Car les groupes dirigeants de l’économie sont devenus de plus en plus riches alors que les pauvres sont devenus de plus en plus pauvres.

Comment expliquer, alors, que cette « idéologie libre-échangiste erronée » domine tant ? Que rares soient les intellectuels, et encore plus rares les économistes, à la dénoncer ?

Maurice Allais : Une citation de Wells pourrait suffire : « Cette coutume qu’ont les hommes de se refuser à émettre des jugements critiques sur les points fondamentaux est un des plus grands dangers qui menacent, d’une façon générale, les facultés humaines de compréhension. »
Toute la Construction européenne et tous les traités relatifs à l’économie internationale (l’Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce, la Convention relative à l’Organisation de Coopération et de Développement Economique, etc.) ont été viciés à leur base par une proposition enseignée et admise sans discussion dans toutes les universités américaines - et à leur suite dans toutes les universités du monde entier :
« Le fonctionnement libre et spontané des marchés conduit à une allocation optimale des ressources. »
C’est là l’origine et le fondement de toute la doctrine libre-échangiste. Son application aveugle et sans réserve à l’échelle mondiale n’a fait qu’engendrer partout désordres et misères.
On pourrait conclure avec une autre citation, de Keynes cette fois : « Les idées exprimées ici sont extrêmement simples et devraient être évidentes. La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles, elle est d’échapper aux idées anciennes qui ont poussé leurs ramifications dans tous les recoins de l’esprit des personnes ayant reçu la même formation que la plupart d’entre nous. »

Mais à quelles « idées nouvelles », par exemple, vous songez ?

Maurice Allais : Au protectionnisme, qui n’est pas une idée ancienne mais neuve.

Le protectionnisme est généralement associé à l’isolationnisme, au nationalisme, à l’autarcie…

Maurice Allais : D’abord, une libéralisation totale des échanges et des mouvements de capitaux ne me paraît possible, souhaitable, que dans le cadre d’ensembles régionaux groupant des pays au développement économique et social comparable.
Ensuite, pour toute organisation régionale – et je pense bien sûr ici à l’Europe –, le choix n’est pas entre l’absence de toute protection et un protectionnisme isolant totalement l’économie de l’extérieur. Il est dans la recherche d’un système qui permette de bénéficier d’une concurrence effective et des avantages de nombreux échanges avec l’extérieur, mais qui protège également l’économie communautaire contre tous les désordres et les dysfonctionnements qui caractérisent chaque jour l’économie mondiale.

Concrètement, comment vous imaginez cela ?

Maurice Allais : Un objectif raisonnable serait que par des mesures appropriées et pour chaque produit ou groupe de produits un pourcentage minimal de la consommation communautaire soit assuré par la production communautaire. La valeur moyenne de ce pourcentage pourrait être de 80 %. C’est là, au regard de la situation actuelle, une disposition fondamentalement libérale.

On vous traitera d’utopiste, ou de fou, tellement vous allez a contrario du fonctionnement des institutions internationales !

Maurice Allais : Tôt ou tard, les faits finiront par l’emporter, mais probablement dans les plus mauvaises conditions. Plus on attendra, et plus les obstacles seront difficiles à surmonter.
Il faut, de toute nécessité, remettre en cause les politiques mises en œuvre par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Et il est nécessaire de réviser les traités fondateurs de l’Union Européenne tout particulièrement quant à l’instauration d’une préférence communautaire. La politique commerciale de Bruxelles a peu à peu dérivé vers une politique mondialiste libre-échangiste, contradictoire avec l’idée même de la constitution d’une véritable Communauté Européenne. Cette hâte pour réaliser une Europe mal définie, sans institutions appropriées, sans objectifs précis, est fondamentalement malsaine. Elle ne peut que mener à des situations économiquement et politiquement intenables.
Hayek lui-même l’énonçait, au sortir de la seconde guerre mondiale : « Rien n’a sans doute tant nui à la cause libérale que l’insistance butée de certains libéraux sur certains principes massifs, comme avant tout la règle du laissez-faire. »

Vous dénoncez le « libre-échangisme », ou le « mondialisme », et votre recours au « -isme » signale une idéologie, à la fois forgée par des intellectuels et qui devient réalité grâce à une volonté politique. En général, on parle plutôt de « mondialisation », et ça apparaît alors comme une fatalité. Comme la loi de la gravité, ou comme la pluie, on ne peut pas lutter contre « la mondialisation »…

Maurice Allais : L’histoire n’est pas écrite, et je ne vois dans ce processus aucune fatalité. C’est en fait de l’évolution des opinions publiques, c’est du poids relatif des forces politiques, que dépendent les changements de politique réalistes qui nous sauveront du désastre et détermineront notre avenir.
Et si j’insiste sur le « -isme », c’est que je dresse un parallèle. Les perversions du socialisme ont entraîné l’effondrement des sociétés de l’Est. Mais les perversions laissez-fairistes mènent à l’effondrement des sociétés occidentales.
En réalité, l’économie mondialiste qu’on nous présente comme une panacée ne connaît qu’un seul critère, « l’argent ». Elle n’a qu’un seul culte, « l’argent ». Dépourvue de toute considération éthique, elle ne peut que se détruire elle-même.


Encadré : La fabrication de cet entretien
Maurice Allais ne donne pas d’entretien aux journalistes. Pour ne pas perdre de temps avec des Monsieur Jourdain qui font du « mondialisme » sans le savoir. Donc, quand j’ai envoyé un courriel à son secrétariat, quand je l’ai appelé chez lui, il a refusé. Ou alors, il fallait procéder autrement. Indirectement :
Primo, que je lise ses livres (j’avais commencé). Secundo, que je rédige mes questions, mais aussi ses réponses : en recopiant des passages de ses ouvrages. Tertio, que je lui adresse le texte et qu’il valide ou non. Ca réclamait plus de boulot que de tenir un micro…
Je me suis attelé à la tâche et des semaines plus tard il a validé. Il en était même très content, je crois. Je craignais qu’il chipote sur la moindre virgule, que le texte fasse cent allers-retours, qu’il se montre scientifiquement sourcilleux. Mais non. Au contraire. Du premier coup. Maurice Allais m’a appelé, ravi, enchanté, jamais on a respecté ainsi ses idées, etc. Il va envoyer le fichier à tous ses amis. Il m’a donné son quitus pour une publication. Mais où ? C’est ainsi que le seul entretien avec le seul prix Nobel d’économie français a terminé dans Fakir : voilà qui en dit long sur la censure dans le débat économique. Le libre-échange est élevé au rang de dogme, intouchable. Un symbole de la fermeture idéologique de médias qui, bien sûr, ne font pas d’idéologie…
Les propos cités dans l’entretien sont donc, pour l’essentiel, extraits de deux livres :
La Mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance (éd. Clément Juglar, 2007).
L’Europe en crise. Que faire ? (éd. Clément Juglar, 2005).

(article publié dans Fakir N°40, mars 2009)

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Néopopulisme

Besancenot, Le Pen (Marine), Mélenchon, même combat ? Quoi qu’il en soit, un populisme de droite et de gauche, une forme de poujadisme moderne qui touche désormais les classes moyennes, et non plus seulement les plus défavorisées. Un populisme porté par d’excellents débatteurs qui sont autant de bons clients pour les médias. Qui se nourrit des vrais sujets et de problèmes complexes, mais apporte systématiquement des mauvaises réponses. Ne serait-ce qu’en oubliant que le retour en arrière, dans l’histoire, n’existe pas. Un populisme surtout qui est le signe de la faillite des politiques qui n’ont pas su se rendre audibles. En d’autres termes, aborder les sujets tabous, aborder les vraies questions, et, à défaut, eu le courage de mettre en place les bonnes réponses. Des politiques qui n’ont pas eu l’intelligence de la simplification, par peur du simplisme, le pragmatisme du “k.i.s.s.”* par rejet du “yakafauque”.

Par Henri J. Nijdam
* (Keep it simple, st… d)

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Que disent les économistes ?: Politiques éducatives et fainéantise des étudiants

Dans le cadre de la réforme du lycée, les établissements sont supposés se mettre en quatre pour aider les étudiants en difficulté : tutorat, stages de remise à niveau, "accompagnement personnalisé"... Parmi les nombreuses questions qui envahissent le débat public, il y en a une dont la réponse est loin d'être évidente : comment les étudiants vont-ils réagir si les établissements scolaires les aident davantage ? Vont-ils saisir cette opportunité et travailler plus ? Vont-ils au contraire profiter de l'aide qui leur est fournie pour travailler un peu moins ?

Les économistes sont bien habitués à cette question puisqu'elle a une formulation très simple dans le vocabulaire de la théorie des jeux. Imaginons la confrontation des deux acteurs qui nous occupent : l'étudiant et le lycée. L'étudiant aimerait bien obtenir les meilleurs résultats possibles avec un effort minimum. Le lycée aimerait bien que l'étudiant réussisse le mieux possible tout en minimisant les coûts. Les deux acteurs ont donc un objectif commun, mais doivent partager l'effort.

Dans ce modèle simple, que se passe-t-il lorsque le lycée accroît son "effort", par exemple en instaurant un système coûteux de tutorat ? Est-ce que l'étudiant va travailler plus ou va travailler moins ? La réponse est : on ne peut pas savoir a priori. Si les mesures prises par le lycée accroissent l'efficacité du travail de l'étudiant, celui-ci va travailler plus. En revanche, si les efforts fournis par le lycée tendent à "remplacer" une partie du travail de l'étudiant, celui-ci sera tenté de travailler moins. Théoriquement, on ne peut pas savoir. La seule solution consiste à mener une étude empirique.

C'est ce qu'on fait trois chercheurs à partir de données sur des étudiants britanniques. Ils découvrent que plus les écoles et les enseignants font des efforts pour les étudiants, moins les étudiants travaillent. Bien évidemment, il ne s'agit que d'une moyenne. Il est probable que les mesures prises par les établissements scolaires n'aient pas toutes le même effet. Mais ce résultat est quand même très intéressant car il montre que les politiques visant à aider les étudiants peuvent, malgré toute la bonne volonté qui les accompagne, avoir des effets pervers. Il faut donc être extrêmement prudent lors de leur mise en place.

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19 octobre 2010

Evernote lève 20 millions de dollars

J'aime bien Evernote pour synchroniser entre différents PC mes notes de lecture sur internet.

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FDA approves Botox to treat chronic migraine

The U.S. Food and Drug Administration today approved Botox injection (onabotulinumtoxinA) to prevent headaches in adult patients with chronic migraine. Chronic migraine is defined as having a history of migraine and experiencing a headache on most days of the month.

“Chronic migraine is one of the most disabling forms of headache,” said Russell Katz, M.D., director of the Division of Neurology Products in the FDA’s Center for Drug Evaluation and Research. “Patients with chronic migraine experience a headache more than 14 days of the month. This condition can greatly affect family, work, and social life, so it is important to have a variety of effective treatment options available.”

Migraine headaches are described as an intense pulsing or throbbing pain in one area of the head. The headaches are often accompanied by nausea, vomiting, and sensitivity to light and sound. Migraine is three times more common in women than in men. Migraine usually begins with intermittent headache attacks 14 days or fewer each month (episodic migraine), but some patients go on to develop the more disabling chronic migraine.

To treat chronic migraines, Botox is given approximately every 12 weeks as multiple injections around the head and neck to try to dull future headache symptoms. Botox has not been shown to work for the treatment of migraine headaches that occur 14 days or less per month, or for other forms of headache. It is important that patients discuss with their physician whether Botox is appropriate for them.

The most common adverse reactions reported by patients being treated for chronic migraine were neck pain and headache.

OnabotulinumtoxinA, marketed as Botox and Botox Cosmetic, has a boxed warning that says the effects of the botulinum toxin may spread from the area of injection to other areas of the body, causing symptoms similar to those of botulism. Those symptoms include swallowing and breathing difficulties that can be life-threatening. There has not been a confirmed serious case of spread of toxin effect when Botox has been used at the recommended dose to treat chronic migraine, severe underarm sweating, blepharospasm, or strabismus, or when Botox Cosmetic has been used at the recommended dose to improve frown lines.
 

Botox is manufactured by Allergan Inc. of Irvine, Calif.
 

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Comment utiliser Twitter pour gagner en Bourse

La "fail whale" de Twitter.

Des chercheurs américains ont découvert que Twitter permettait de prédire les mouvements de l'indice Dow Jones, avec un degré d'exactitude dépassant 87%. Pourquoi ? Ils n'en ont aucune idée.

Entre février et décembre 2008, ces trois chercheurs de l'université de Bloomington, dans l'Indiana, ont étudié 9 853 498 « tweets » − les messages de 140 caractères maximum échangés sur le site de micro-blogging −, rédigés par 2,7 millions d'internautes.

Les chercheurs ont utilisé deux logiciels : Opinion Finder, qui recense les messages « positifs » et « négatifs » sur Internet, et Google Profile of Mood States, dont l'approche est un peu plus subtile. Ce logiciel distingue en effet six états d'esprit différents, de « calme » à « heureux ».

Twitter devance Wall Street de deux à six jours

Résultat : la proportion de messages exprimant le « calme » permettrait de prédire les mouvements du Dow Jones dans les deux ou six jours suivants, avec un degré d'exactitude de 87,6%.

Vous êtes perplexe ? Les trois chercheurs aussi. D'abord, ils se demandent pourquoi seul le « calme » permettrait de telles prédictions : les tweets exprimant le « bonheur » n'ont pas été suivis d'une envolée des cours à Wall Street.

Surtout, les chercheurs admettent volontiers que leur étude « ne fournit aucune information sur les mécanismes causaux qui peuvent lier les états d'esprit publics et l'évolution du Dow Jones ».

Dans les salles des marchés, les fils d'information des agences financières Bloomberg et Reuters seront-ils bientôt remplacés par Twitter ? Certains traders pourraient être tentés : être sûr à 87,6% d'acheter des actions qui vont grimper ou baisser, c'est se garantir de jolies plus-values.

Illustration : la « fail whale » de Twitter.

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Jeunes : pensez d’abord à vous ! | Telos


Les lycéens ont-ils perdu la tête ? La jeunesse a mille raisons de se révolter, mais saisir l’enjeu de la sauvegarde de la retraite à 60 ans pour descendre dans la rue est un choix étonnant. C’est sur les générations montantes, pour l’essentiel, que reposeront les cotisations alourdies pour financer les retraites – même si l’on augmente la contribution du capital en faveur de l’effort collectif, ce que demande à juste titre la gauche. Soutenir les avantages acquis des générations vieillissantes ? Mieux vaut, bien au contraire, leur demander quelques sacrifices, financiers sûrement et par exemple fiscaux, mais aussi en matière de durée du travail : les inégalités générationnelles n’ont jamais été aussi criantes. Comme le souligne Louis Chauvel dans Le Monde (27 mai 2010), « le taux de pauvreté des seniors n’a jamais été aussi bas par rapport à une jeunesse paupérisée, jamais leur revenu moyen n’a dépassé si nettement celui des jeunes travailleurs, jamais leur patrimoine net moyen n’a été aussi élevé ». Ces disparités de destin entre générations, curieusement, n’engendrent pas de mobilisation. Pourquoi ?

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18 octobre 2010

Être parent, une bénédiction ? - Justine Canonne, article Psychologie

Être parent, le plus beau « cadeau » au monde ? La plupart des gens supposent qu’avoir des enfants les comblera de bonheur… Pourtant – et bien que cela puisse paraître contre-intuitif à première vue –, plusieurs études ont montré qu’être parent ne rendait pas forcément heureux. L’une des études les plus citées en ce domaine a été menée par le psychologue américano-israélien Daniel Kahneman, également expert en finance comportementale et récipiendaire du prix Nobel d’économie en 2002.

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Le botox rend-il idiot ?

Sébastien Bohler

La toxine botulique, produite par la bactérie Clostridium botulinum, est une molécule paralysante et le plus puissant poison connu à ce jour. Elle est aussi utilisée depuis une vingtaine d'années dans le traitement des rides en injections locales à faible dose pour provoquer des paralysies musculaires ciblées de certains muscles du visage.

En paralysant les muscles faciaux, cette substance modifie les émotions que l'on peut ressentir, par exemple, en lisant un texte. David Havas et ses collègues de l'Université du Wisconsin ont injecté du botox à des jeunes femmes dans certains muscles du front où se forment les rides, mais qui servent aussi à exprimer des émotions négatives comme la tristesse ou la colère. Ils leur ont fait lire des textes suscitant des émotions négatives, et ont constaté qu'elles mettaient plus de temps à comprendre le sens des phrases. En outre, elles comprenaient entre cinq et dix pour cent de phrases en moins.

Cette expérience montre que les mouvements des muscles du visage servant à exprimer une émotion sont une aide pour identifier l'émotion correspondante, parce qu'on la reproduit de façon imperceptible. Des expériences d'imagerie cérébrale avaient déjà montré que l'injection de botox réduit l'activité de certaines zones du cerveau impliquées dans la perception des émotions, telles que l'amygdale cérébrale ou le cortex orbitofrontal.

Selon les zones du visage où est réalisée l'injection, la compréhension des émotions décrites dans un texte est différemment altérée. Si le muscle facial ciblé est le muscle corrugateur du front, la compréhension des émotions négatives sera altérée ; si l'injection est réalisée autour de la bouche, les émotions positives risquent d'être moins bien perçues. Le botox donne un visage plus lisse, mais aussi une lecture sans relief.

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1%, 4%, 10% d'homosexuels en France... qui dit mieux? | Rue89

L'enquête CSF a invité les personnes interrogées à situer leur sexualité sur un gradient allant de l'hétérosexualité exclusive à l'homosexualité :

  • 4% des hommes comme des femmes déclarent avoir déjà eu des pratiques sexuelles avec un partenaire du même sexe.

Attention : ça ne fait pas 4% d'homosexuels dans la population, loin de là : beaucoup, par exemple, n'ont connu ces expériences que dans leur adolescence.

Dans le détail, en France :

  • 4,0% des femmes et 4,1% des hommes de 18 à 69 ans déclarent avoir déjà eu des pratiques sexuelles avec un partenaire du même sexe.
  • Parmi les personnes qui rapportent avoir déjà eu des pratiques homosexuelles, 13,4% des femmes et 12,4% des hommes ne rapportent de telles expériences qu'avant l'âge de 18 ans.
  • Seuls 0,3% des femmes et des hommes n'ont eu au cours de leur vie des pratiques sexuelles uniquement avec des personnes du même sexe.
  • 6,2% des femmes et 3,4% des hommes déclarent avoir ressenti de l'attirance pour une personne de même sexe
  • 1% des femmes et 1,6% des hommes ont eu une relation sexuelle avec une personne du même sexe au cours des douze derniers mois.
  • 0,5% des femmes et 1,1% des hommes se définissent comme homosexuels
  • 0,8% des femmes et 1,1% des hommes se disent bisexuels.

C'est vrai qu'à Paris, « dans le micro-milieu des bac+5, entre 40 et 50 ans, on trouve bien entre 10 à 15% d'homosexuels », se moque Nathalie Bajos (Inserm). Ce qui explique que ce taux tout rond continue de circuler comme une vérité révélée dans les rédactions, celle de Rue89 par exemple.

Car à Paris :

  • 6,0% des femmes et 7,5% des hommes habitant dans l'agglomération parisienne déclarent avoir déjà eu des pratiquessexuelles avec une personne de même sexe, contre respectivement 3,2% et 2,9% pour celles et ceux qui habitent dans des communes rurales.
  • Les pourcentages enregistrés dans l'agglomération parisienne atteignent leur maximum chez les femmes de 40-49 ans (8,1%) et chez les hommes de 35-39 ans (6,6%), et plus encore chez les Franciliens de ces âges qui déclarent un niveau d'étude supérieur à Bac+2 (11,4% et 14,6% respectivement), ce qui traduit en partie les parcours sociaux particuliers que doivent emprunter les personnes homo-bisexuelles pour vivre dans des environnements plus tolérants.

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L'amour de l'argent - Keynes, "les Perspectives économiques pour nos petits-enfants" (1930)

L'amour de l'argent comme objet de possession, qu'il faut distinguer de l'amour de l'argent comme moyen de se procurer les plaisirs et les réalités de la vie, sera reconnu pour ce qu'il est : un état morbide plutôt répugnant, l'une de ces inclinations à demi criminelles et à demi pathologiques dont on confie le soin en frissonnant aux spécialistes des maladies mentales

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Sanofi-aventis noue une collaboration de recherche avec l’Université Harvard

Sanofi-aventis noue une collaboration de recherche avec l’Université Harvard

Publié le Lundi 18 octobre 2010

Sanofi-aventis a annoncé aujourd’hui avoir noué une collaboration de recherche avec l’Université Harvard. Objectif : faire avancer les connaissances en santé humaine par la conduite de recherches fondamentales et appliquées, et promouvoir les échanges scientifiques entre l’Université Harvard et le groupe pharmaceutique français. Une collaboration axée sur la recherche biomédicale translationnelle dans plusieurs domaines thérapeutiques tels que le cancer, le diabète et les maladies inflammatoires.

La recherche académique Française n'attire pas vraiment les industriels : pourquoi ?

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Peur, société, flicage et travail....

nous sommes dans une société du contrôle perpétuel. Au sein de l'entreprise, tout doit être validé par un supérieur, c'est souvent à cela que servent les réunions Ppt. Sinon, on prend le risque d'être tenu pour responsable…

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