19 novembre 2011

Yannick Noah et la "potion magique" espagnole - Sports.fr

Les succès des sportifs espagnols, toutes disciplines confondues, ont visiblement le don d'agacer Yannick Noah. Dans une tribune publiée sur LeMonde.fr, l'ancien tennisman accuse ceux-ci de détenir la "potion magique" et propose même de légaliser le dopage pour mettre tout le monde sur un pied d'égalité.

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Chimie : des plantes pour remplacer le pétrole

Des experts du monde entier, dont deux Prix Nobel, se réunissent lundi pour préparer cet immense défi.

Réussir à remplacer le pétrole par des plantes : de plus en plus de chercheurs à travers le monde valident de nouvelles techniques, des entreprises s'y attellent et des politiques s'en préoccupent. Les défis n'en restent pas moins immenses, qu'ils soient économiques, environnementaux ou sociétaux pour cette branche de la chimie «verte» qu'il est désormais convenu d'appeler la bioraffinerie.

«On n'en est certes qu'aux prémices, mais il y a déjà des avancées très concrètes, sachant que l'utilisation des auxiliaires vivants est infinie», assure Dominique Dutartre, le président de la société ARD (Agro-industrie Recherche et Développement). Au plan mondial, la chimie végétale représente ainsi un peu moins de 45 millions de tonnes sur 500 millions issus du pétrole. Quant au biodiesel, c'est environ 25 millions de tonnes pour les transports contre 900 millions de gazole.

Réunis à huis clos lundi et mardi à Chantilly (Oise), une quarantaine d'experts venus du monde entier, dont les deux Prix Nobel de chimie français, Yves Chauvin et Jean-Marie Lehn ainsi qu'un grand nombre d'industriels, vont confronter leurs points de vue sur ces enjeux qui ne sont plus vraiment du futur. Des entretiens initiés par le pôle de compétitivité Industries & Agro-Ressources (IAR), créé en 2005, et qui regroupe plus de 200 adhérents. Un grand nombre d'entre eux sont installés en Champagne-Ardenne et en Picardie, deux régions leaders dans le secteur, portées par leur histoire agricole, la betterave sucrière notamment.

Si les trois lettres «bio» accolées au mot raffinerie ou l'adjectif «verte» qui accompagne le mot chimie n'ont pas la même signification que lorsqu'ils sont employés par le grand public qui pense agriculture biologique ou produit biodégradable, ils rappellent bien qu'il s'agit de passer de produits fabriqués à partir du pétrole à des produits issus de végétaux. De la paille, du bois, des algues, des fruits, des fleurs des céréales… Bref, des ressources renouvelables à la différence des énergies fossiles dont l'épuisement se profile. De nouvelles matières premières dont on extrait de l'alcool ou de nouvelles molécules pour l'alimentaire, la cosmétique, la pharmacie…

Les enjeux sont multiples. Il sera bien sûr question, dans ces rencontres, de rentabilité. «Techniquement, on sait faire de l'éthanol à partir de la lignocellulose issue de coproduits agricoles, notamment forestiers», que l'on peut ajouter à du carburant, souligne Benoît Trémeau, le secrétaire général du projet Futurol, un pilote industriel installé dans la bioraffinerie de Bazancourt-Pomacle (Marne). «Mais aujourd'hui on est à 2 € le litre», ajoute-t-il. Un prix encore trop élevé pour être compétitif.

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17 novembre 2011

Aspartame: des gynécologues alertent sur les risques de prématurité MyPharma Editions | L'Info Industrie & Politique de Santé

Alors que se déroule ce jeudi la journée mondiale de la prématurité, des gynécologues et des pédiatres, membres du Réseau environnement santé (RES), ont envoyé une lettre au ministre de la Santé, Xavier Bertrand, afin d’alerter les femmes enceintes sur les dangers de l’aspartame, un édulcorant que l’on trouve notamment dans les boissons light, et plus particulièrement sur les risques d’accouchement prématuré.

Europe 1 qui publie la lettre sur son site Internet rapporte que les scientifiques de Réseau environnement santé (RES) se fondent sur une étude danoise, publiée il y a un an, qui « mettait en évidence un taux plus élevé de naissance prématurée tardive (soit entre les 32e e et 36e semaines d’aménorrhée), proportionnel à la consommation de boissons gazeuses avec édulcorants ».

L’étude montre ainsi que la consommation d’au moins une boisson gazeuse contenant un édulcorant augmentait en moyenne de les risques de naissance avant terme de 27 % si l’on n’en boit qu’une par jour, 35 % si l’on en boit 2 ou 3, 78 % quand c’est plus de 4. L’impact est moindre quand les boissons sont non gazeuses, l’augmentation du risque allant de 11 à 29 %.

« Vous avez déclaré, à propos de l’affaire du Mediator, que le doute devait désormais profiter au malade. Dans le cas présent, il nous semble que le doute devrait profiter au consommateur », déclarent les scientifiques dans leur courrier à Xavier Bertrand.

« Prendre une position claire sur cette information me paraîtrait être une bonne chose », estime au micro d’Europe 1 le docteur Pierre Marès, chef du service de gynéco-obstétrique au CHU de Nîmes et signataire de cette lettre adressée au ministre. Selon lui, adresser un message de prévention aux femmes enceintes pourrait permettre de réduire la prématurité. « Si on gagne 25% de prématurité, c’est énorme », affirme-t-il.

Europe 1 rappelle qu’en février dernier, les experts de l’Autorité européenne de sécurité des aliments avaient de leur côté écarté tout risque concernant l’aspartame.

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Les bactéries résistantes, un problème mondial

Les antibiotiques : si on les utilise à tort, ils deviennent moins forts. » A l'approche de l'hiver et de son cortège d'infections, la Caisse d'assurance-maladie vient de lancer à la radio et à la télévision une nouvelle campagne en faveur du bon usage des antibiotiques.Le développement de résistances aux antibiotiques est en effet, aujourd'hui, un problème majeur de santé publique. Et il ne s'arrête pas à nos frontières : le 18 novembre a été consacré Journée européenne d'information sur les antibiotiques, avec comme objectif la sensibilisation, tant du public que du corps médical. L'OMS, de son côté, en avait fait, cette année, le thème principal de la Journée mondiale de la santé.  

Si la situation n'est pas encore critique, elle est en tout cas sérieuse. « Soixante-dix ans seulement après l'introduction des premiers antibiotiques, l'éventualité d'un futur sans antibiotiques efficaces contre plusieurs types de bactéries pathogènes se profile », peut-on lire dans un rapport européen intitulé « The bacterial challenge : time to react ». Des souches résistantes sont même en train d'apparaître contre les carbapénèmes, qui sont aujourd'hui les antibiotiques de dernier recours -utilisés seulement quand les autres ont échoué.

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Antibiotique : Mais que fait l'industrie pharmaceutique ?

Si la montée des résistances est devenu un tel problème de santé publique, c'est aussi parce que l'arsenal d'antibiotiques à la disposition du corps médical ne se renouvelle plus guère. Au début des années 1970, on disposait de 11 classes d'antibiotiques aux mécanismes d'action différents. Mais, au cours des trois dernières décennies, seules deux nouvelles classes d'antibiotiques ont été lancées et le nombre de molécules en développement véritablement innovantes est extrêmement faible : un recensement de l'ensemble des pipe-lines de l'industrie pharmaceutique réalisé en 2009 n'avait permis d'identifier que deux molécules agissant sur de nouvelles cibles. Et depuis, peu de molécules vraiment novatrices ont été commercialisées (Teraflo d'Astra-Zeneca ou Fidaxomicin d'Optimer Pharmaceuticals). 

De fait, les laboratoires pharmaceutiques ont largement abandonné ce domaine : de 18 en 1990, ils seraient passés à 5 seulement en 2009. Et les sociétés de biotechnologie n'ont que très partiellement pris le relais. Plusieurs facteurs expliquent cette désertion. « Tout d'abord, les antibiotiques ne sont pas rémunérateurs », explique Philippe Gehin, directeur de la stratégie d'AstraZeneca en France. Selon les travaux de la société de conseil britannique Office of Health Economics (OHE), la valeur nette actualisée des antibiotiques est, par exemple, trois fois moins élevée que celle des anticancéreux et plus de sept fois inférieure à celle des médicaments pour le système nerveux central. En effet, les traitements sont courts et les prix sont bas, car la plupart des antibiotiques commercialisés sont aujourd'hui des génériques. Enfin, les autorités de santé cherchent à limiter la prescription donc la taille du marché. « Difficile, dans ces conditions, de rentabiliser des efforts de R & D coûteux et difficiles » , conclut Philippe Gehin. L'identification de nouvelles molécules par les méthodes classiques de criblage à haut débit s'avère en effet particulièrement peu efficace. Ainsi, GSK, pourtant un des laboratoires les plus expérimentés en matière d'antibiotiques, aurait, selon OHE, un taux de succès de criblage trois à quatre fois inférieur à ce qu'il obtient dans d'autres domaines thérapeutiques.

Comment inciter les laboratoires à revenir  ? Les idées ne manquent pas  : soutien massif à la recherche fondamentale, obtention de prix élevés en contrepartie d'une prescription plus ciblée par recours systématique aux antibiogrammes, adoption pour les antibiotiques d'un statut permettant la prolongation des brevets (à l'image des médicaments), ou encore indemnisation du laboratoire si l'utilisation du produit est différée pour lutter contre de futures résistances. Il ne reste plus qu'à mettre la main à la poche.

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13 novembre 2011

Goldman Sachs reprend les choses en main et place ses hommes:

1/ Draghi à la tête de la BCE: ancien vice président de Goldman Sachs Europe


2/Papadimos nouveau premier ministre grec: ancien vice président de la BCE qui a trafiqué les comptes de la Grèce avec Goldman Sachs

3/ Monti: ancien conseiller international de Goldman Sachs, ancien commissaire européen.

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Emmanuel Todd : « Familles, je vous aime » « Fortune

Si les Européens ont pu inventer avant tout le monde la civilisation industrielle, la démocratie et beaucoup d’autres choses, c’est parce que leurs familles sont restées archaïques comme aux premiers temps de l’Histoire…

« La joyeuse famille », inspiré du proverbe : « Ce que chantent les vieux, les petits le fredonnent » – Jan Steen, 1668

Tel est le paradoxe succulent que développe l’historien Emmanuel Todd dans L’origine des systèmes familiaux.

L’allure juvénile, Emmanuel Todd s’est attiré une réputation sulfureuse par ses interventions à l’emporte-pièce dans les émissions politiques et plus encore par ses prédictions (chute de l’URSS, affaissement de la puissance américaine, éloignement de la menace islamiste…). Bien malin qui trouvera dans ses essais une erreur de diagnostic.

Mais loin des médias, c’est aussi un travailleur acharné et d’une érudition encyclopédique. Il nous en offre la preuve avec l’ouvrage majeur de sa carrière d’historien : L’origine des systèmes familiaux (tome 1 : l’Eurasie) (Gallimard). Il mêle histoire, anthropologie et démographie dans cette analyse comparée de 600 groupes familiaux de tous les continents et de toutes les époques. Et de façon inattendue, l’ouvrage nous éclaire sur nous-mêmes et notre environnement.

Du communisme à la famille

Comment avez-vous été entraîné dans l’étude des systèmes familiaux ?

J’y suis venu pendant mes études d’histoire à Cambridge à la faveur d’un mémoire, il y a près de quarante ans, sous la direction de Peter Laslett. Et très vite, j’ai discerné une corrélation entre la structure familiale et le régime politique dans les pays où avaient eu lieu une révolution communiste au XXe siècle : la Russie, la Chine, la Yougoslavie et le Vietnam.

Dans les milieux traditionnels de ces pays-là se rencontrait partout une famille de type communautaire avec les fils mariés vivant sous l’autorité paternelle, dans le foyer patriarcal.

À l’opposé, en Angleterre, où sont nées au XVIIe siècle la révolution industrielle, la démocratie représentative et l’Habeas corpus, nous rencontrons une famille nucléaire absolue, où chaque ménage vit de manière autonome et laisse partir ses enfants à leur majorité sans même se soucier de leur héritage.

En France, autour de Paris, domine la famille nucléaire égalitaire, qui veille à ce que les enfants (du moins les garçons) aient les mêmes droits, notamment en matière d’héritage. J’y vois l’origine de l’aspiration des Français à l’égalité plus encore qu’à la liberté.

Notons que c’est aux États-Unis, pays de culture anglo-saxonne, et pas en France, que des milliardaires comme Bill Gates et Warren Buffett acceptent de déshériter leur progéniture.

Déroulant mon intuition initiale, j’observe aussi qu’en  Allemagne et au Japon domine la famille souche, où seul l’un des fils demeure avec sa femme et ses enfants sous l’autorité paternelle en attendant la succession. Est-ce un hasard si cette famille à la fois autoritaire et inégalitaire a généré au début du XXe siècle les systèmes politiques que l’on sait ?

Ces observations, me semble-t-il, remontent à une vingtaine d’années. Avez-vous progressé depuis lors ?

Au départ, je me suis rangé comme tout un chacun sous la bannière du structuralisme cher à mon lointain cousin Levi-Strauss. Cette doctrine conçoit chaque société comme une structure dont tous les éléments – famille, religion, politique… – sont imbriqués dans un ensemble stable et cohérent.

Mais au fil de mes travaux, j’ai observé que les systèmes familiaux sont mouvants, susceptibles de se transformer dans l’espace et le temps. Je me suis appliqué à retracer leurs phases d’expansion et de régression.

Par exemple, en observant aux deux extrémités de l’Inde de petites communautés attachées à la polyandrie (une femme mariée à plusieurs hommes), j’en déduis que ce système pour le moins atypique a été autrefois répandu sur une grande partie de l’Inde avant d’être refoulé à la périphérie.

Par cette méthode «diffusionniste», j’ai pu détailler l’évolution de la famille dans les grandes régions de la planète, du Japon à l’Europe, en lien avec les aléas historiques : invasions, migrations, échanges, soubresauts politiques…

Ainsi, la Chine antique a connu jusqu’au IIIe siècle avant notre ère une période féodale brutale mais aussi très créatrice, l’époque des «Royaumes combattants», qui coïncidait avec une structure familiale de type souche.

Sous les premiers empereurs, elle a évolué vers une famille de type communautaire avec avantage à l’aîné des garçons.

Elle est arrivée au XXe siècle à une famille de type communautaire et autoritaire, réduisant les femmes à un statut très médiocre comme l’atteste la coutume des pieds bandés dans l’aristocratie. Il m’est difficile de croire que ce type de société puisse être porteur de progrès.

Mais que penser des succès économiques de la Chine contemporaine ?

La Chine est actuellement en phase de rattrapage mais je doute qu’elle aille au-delà car elle est trop handicapée par ses structures familiales et le statut accordé aux femmes.

Allez-vous me dire que vous avez davantage confiance en l’avenir de notre vieux continent ?

Pourquoi pas, si ses structures familiales ne changent pas ?

Le paradoxe qui ressort de mes recherches, c’est que l’Europe occidentale, qui n’a inventé ni les villes, ni l’agriculture, ni l’écriture, a pour elle l’avantage de ses défauts. Elle est globalement restée fidèle au modèle familial primitif : la famille nucléaire, vaguement soudée au reste de la société.

Cette famille nucléaire est propice à l’épanouissement des facultés individuelles, hors de toute contrainte sociale. L’Angleterre, hier, les États-Unis, aujourd’hui, en sont un bon exemple. Peut-être demain… l’Indonésie, qui a également une structure familiale de type nucléaire, avec une relative égalité entre les hommes et les femmes et donc, si étonnant que cela paraisse, de bonnes prédispositions à l’innovation.

Que penser des secousses qui affectent la famille nucléaire, en Europe : précarité des unions, homoparentalité, familles décomposées-recomposées… ?

Ces changements sont le reflet de notre société néolibérale et résolument individualiste. Ils sont en harmonie, si l’on peut dire, avec le démontage méthodique des institutions collectives par le pouvoir politique. J’aurai l’occasion de revenir là-dessus dans un prochain livre.

Hérodote

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