18 décembre 2012

Minable

En employant le mot minable Jean-Marc Ayrault pensait peut être au livre secret des samouraïs, Hagakure: « un samouraï qui oublie ses obligations envers les autres est un minable ». Les samouraïs vivent pour mourir, ce qui n’est pas le cas des entrepreneurs.

Un entrepreneur vit pour être libre d’entreprendre. L’argent devient un moyen ; avec de l’argent, les projets deviennent possibles, en tous les cas plus faciles. Pour le serial entrepreneur, individu incontrôlable, chaque projet intéressant se transforme en réalité. Le serial entrepreneur n’est intéressé ni par les médailles,ni par la reconnaissance républicaine, seulement par la possibilité de continuer à entreprendre goulument. Son dernier projet consistera, peut-être, à apporter l’argent gagné à une fondation (Warren Buffet, Bill Gates, Francois Pinault, Bernard Brnault), espérant ainsi conserver un peu de liberté à titre posthume.

Monsieur Ayraut et son gouvernement ne comprennent pas la culture de l’entrepreneur. Ils ignorent le risque et méprise l’argent trop vite gagné. Cette méconnaissance entraine un système fiscal qui va les faire fuir en imposant des prélèvements excessifs qui conduisent à les priver de leur capacité d’investir et donc de leur liberté d’ entreprendre. Même les sages dans l’Ancien Testament racontent que chaque homme doit donner, mais il ne faut pas donner trop en prenant le risque de tuer l’activité à l’origine des dons.

Partant du principe que tout homme triche et que ceux qui sont fortunes trichent encore plus, le gouvernement a demandé à son administration de multiplier les contrôles. Tous les dysfonctionnements sont autorisés.

L’entrepreneur se trouve donc cerné dans un système où :

  • les lois fiscales conduisent à des prélèvements excessifs qui tuent la capacité d’entreprendre,
  • l’administration fiscale fait un emploi abusif des règles existantes.
  • les règles françaises sont d’une part floues et d’autre part en décalage par rapport aux lois des autres pays européens.
Pour se protéger, l’entrepreneur est obligé de partir, tout en restant en Europe ! L’entrepreneur n’est pas un samouraï, il n’est pas prêt à mourir.
Vous devriez, monsieur Ayrault méditer cette phrase de Montesquieu: « Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi, elle est loi parce qu’elle est juste »

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Franck Ullmann est entrepreneur et membre du conseil d'administration de Marianne.

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Adam Lanza, encore un tueur de masse sans page Facebook

Après Breivik, Merah et Holmes, l'auteur de la tuerie de Newton Adam Lanza perpétue la caractéristique des tueurs de masse de l'époque récente, de ne pas avoir de page Facebook. Plus qu'une coïncidence, cela devient une règle, qui ne doit pas faire peser le soupçon sur ceux qui refusent de s'inscrire au réseau social.

Force est de reconnaître que cela devient plus qu'une coïncidence. Après l'auteur de la tuerie de Norvège Anders Behring Breivik, après l'auteur de la tuerie de Toulouse Mohammed Mehah, après l'auteur de la tuerie du cinéma d'Aurora James Holmes, voici qu'Adam Lanza partage lui aussi le même trait commun. Comme ces derniers, l'auteur de la tuerie de Newton semble avoir parmi ses caractéristiques de ne pas être inscrit sur Facebook alors qu'il est à un âge, 20 ans, où plus des trois quarts des Américains sont inscrits sur le premier réseau social du monde.

Après le massacre commis par James Holmes lors de l'avant-première de Batman, aux Etats-Unis, la presse allemande avait déjà remarqué ce trait spécifique chez une série d'auteurs de crimes massifs. Aucun d'entre eux n'étaient inscrits sur Facebook, alors que selon une chercheuse interrogée à l'époque, "les données suggèrent que 95 à 98 % des gens de l'âge de Holmes sont sur les médias sociaux".

Forcément, le fait qu'Adam Lanza lui non plus n'était pas inscrit sur le réseau social va renforcer l'idée (évidemment stupide) de devenir suspect si l'on a pas de page Facebook, même s'il existe de très nombreuses raisons de ne pas vouloir s'inscrire sur Facebook. A commencer par la protection de sa vie privée.

Car aujourd'hui, ne pas avoir de compte Facebook est vu comme un symptôme de non-intégration sociale, qui peut elle-même provoquer les pulsions meurtrières. Breivik, Holmes et Merah n'avaient jamais eu beaucoup d'amis "dans la vraie vie", et n'ont pas ressenti le besoin, l'envie ou la nécessité de s'inscrire sur un site Internet comme Facebook où tout est organisé autour des amis qu'ils n'ont pas. C'est la même chose pour Adam Lanza, qui est décrit comme un un adolescent "légèrement autiste", très intelligent mais "souvent tout seul", qui n'avait pas ou très peu d'amis.

"Les tueurs de masse sont souvent des gens individualistes, repliés sur eux-mêmes, introvertis, qui sont souvent en échec relationnel, en échec social, et qui parallèlement ont des traits paranoïaques", expliquait sur iTélé le psychiatre et criminologue Roland Coutanceau. "Ils ressentent les autres comme rejetant, ils se sentent mal aimés, mal compris, d'où au fond la naissance de cette rage destructrice qui va soutenir ce passage à l'acte hors normes".

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Adam Lanza, un être étrange sans page Facebook | Rue89

A propos de la tuerie de Newton et de son auteur présumé, c’est peut-être la plus belle phrase du week-end :

« Socialement, Adam Lanza était un être étrange : à l’inverse de la plupart des jeunes de sa génération, il n’avait apparemment pas de compte Facebook. »

Lisez-la, relisez-la, retournez la en bouche. Admirez-en les restrictions apparentes, ce « la plupart », ce « apparemment ». On sent que l’auteur (journaliste au site de L’Express) ne parvient pas tout à fait à y croire. On sent qu’il brûlerait de poursuivre l’enquête, de partir chercher les traces, dans la vie réelle, de cet être étrange qui a si peu imprimé l’univers numérique.

Que dit cette phrase ? D’abord, banalement, le dépit mécanique des journalistes, qui ont pris l’habitude, en tout premier réflexe, de chercher sur les réseaux sociaux des traces des tueurs de masse.

Comme le relevait Rue89, c’est avec une pointe de dépit que l’information était donnée par les confrères sur les radios, pendant tout le week-end. On interrogeait un psychiatre. On cherchait à comprendre. Pas de page Facebook ? Aujourd’hui ? C’est forcément grave, docteur !

Mais cette phrase, dans sa musicalité, va au-delà de la banalité journalistique. Elle pourrait être l’incipit du grand roman du début du XXIe siècle, si Huxley, Marcel Aymé et Houellebecq avaient tenu la plume ensemble. Même sur les photos de classe, aucune trace : il était « camera shy » (timide devant les caméras).

A-t-on idée, Adam Lanza ! Et Breivik ? Vous n’auriez pas pu prendre exemple sur Breivik ? Haro sur le tueur de vingt ans qui, en sus de tous ses forfaits, a le culot de ne même pas laisser ses photos sur Facebook pour nourrir l’iconographie des télés.

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31 octobre 2012

Science-Fiction : Dan Simmons, une décadence ? | Causeur

Dans le numéro de septembre de Causeur magazine, Jacques de Guillebon évoquait la « renaissance de Dantec ». Si la famille de la science-fiction peut se féliciter du retour en grande pompe d’un de ses fils très rock’n roll, elle peut toutefois se lamenter du chemin qu’à pris un autre de ses maîtres : Dan Simmons. Le chantre des Cantos d’Hypérion et d’Endymion, grand érudit ivre de Shakespeare et de Proust, a publié récemment chez Ailleurs et Demain son dernier ouvrage, Flashback. Au vu des récents trésors de l’auteur tels que Terror, il ne serait pas venu tout de suite à l’esprit du lecteur que Flashback s’imposerait finalement comme une oeuvre médiocre. C’est une surprise, et une surprise de taille. En effet, Dan Simmons a habitué son lecteur à la subtilité et à l’érudition, qualités littéraires indéniables qu’il inspirait à ses oeuvres fantastiques tant à celles relevant de la S-F. L’auteur a par ailleurs toujours manifesté une capacité à concevoir et diriger une narration puissante, efficace, surprenante et loin d’être manichéenne. Les passionnés se souviennent encore des intrigues complexes d’Hypérion et de ses splendides space batailles. Certains ont d’ailleurs érigé Simmons au même rang qu’Herbert ce qui, au regard des chefs-d’oeuvre de l’auteur, est une thèse quasi acquise.

Et puis il y a Flashback. Mais il serait importun de parler de décadence lorsqu’un ouvrage se révèle être moins notoire que d’autres dans une bibliographie aussi riche que celle de Simmons. Néanmoins, Flashback témoigne d’un fait fondamentalement inquiétant quant à la tournure littéraire dans laquelle s’engage notre auteur. Il y a certes de solides arguments en faveur de Flashback. L’on retrouve en effet la narration si prenante de Dan Simmons- une addiction digne d’un jeu Blizzard. Un personnage central à mi-chemin entre le camé cyberpunk et le flic de polar façon Grangé – empathie garantie. Un univers en décomposition, un monde américain frappé du sceau de la décadence -fans d’anticipation, fans de Dantec, ou encore passionnés de cinéma d’apocalypse, vous serez servis. Enfin, une intrigue, une trame de fond schizophrène qui sent de très loin l’influence de K. Dick, et tout ça sans compter un climax digne d’Inception. Bref, vous l’aurez compris, il y avait de quoi faire quelque chose de très bon.

Pourtant, ça ne colle pas. Ça ne marche pas. On lit, certes, parce que la plume de l’auteur est encore là. Mais Dan Simmons noie littéralement son intrigue dans une espèce de soupe néo-conservatrice tout à fait indigeste. Loin de nous l’idée de lui jeter la pierre pour son virage droitier, mais c’est pourtant cette volonté systématique de nous imposer son dogme et sa propagande fatigante qui finit par pourrir la charpente littéraire de l’oeuvre. Agacé, l’on est tenté de fermer le livre, mais la plume de l’auteur, celui d’Hypérion, reprend le dessus. L’intrigue se remet en branle et captive à nouveau le lecteur. On replonge dans l’univers, l’on savoure cette fin des temps façon Les Fils de l’homme et puis…et puis soudain, c’est la soupe. Le prêche du patriarche sur l’essence « unique » des Etats-Unis. Si Dan Simmons a décidé de se faire l’égérie du parti Republicain, grand bien lui fasse. Mais par pitié, qu’il ne vienne pas abîmer sa plume avec ses histoires de « Califat global », de ces terribles Arabes qui passent leur temps à couper des têtes sur Al-Jazeera. Dans Flashback la qualité d’un récit de polar ultra noir croise avec le matraquage politique asséné au lecteur : les U.S. c’est bien, en réalité c’était le meilleur, et l’on aurait dû écraser ces Arabes tant qu’il était encore temps. Atomiser l’Iran et la Syrie, ravager ce qui reste du Moyen-Orient, pour enfin aider Israël malgré ses impasses sur les droits de l’Homme. Et tout ça dit presque tel quel. Le lecteur ne pourra s’empêcher d’avoir le coeur serré face à tant de facilité, surtout de la part d’un écrivain capable de penser des systèmes politiques complexes outre espace.

Mais allons plus loin. En admettant que Simmons se complaise à ce petit jeu, il aurait encore fallu poser la carte de la cohérence. Pardon, excusez- moi ? En 2035, un « Califat Global » ? Damas et La Mecque comme capitales d’un même empire ? Sérieusement ? Alors que sunnites et chiites sont bien loin de partager les mêmes idéaux ? Des marines payés par le Japon pour faire la guerre en Chine ? Le drapeau étoilé dont les fils meurent cyniquement pour une cause inutile ? Pourquoi ne pas plutôt parler de la privatisation de l’armée américaine ? Et pourquoi taper sans cesse sur Obama et la sécurité sociale ? Tout cela est gros, prévisible, sans finesse. Même si l’auteur avait décidé de nous faire avaler un prospectus en faveur de Romney, il aurait pu y mettre les formes. Disons que le lecteur avait été habitué à mieux.

Nous l’avons dit, nous ne jugeons pas l’auteur sur son avis politique. Pour preuve. Dantec et Simmons partagent, à certains égards, beaucoup de points communs. Dantec est certainement l’un des écrivains de S-F les plus talentueux de ce siècle, tout comme son homologue américain. Or, même si Dantec a toujours campé sur des positions qui scandalisaient la doxa et Tierry Ardisson, n’oublions pas que ses mondes imaginaires n’ont jamais souffert de cette espèce de simplicité que nous impose Simmons dans Flashback. Même si Dantec est un chrétien nihiliste anarcho-anarchiste, ses anticipations du chaos imminent ont toute substance, toute crédibilité. Après tout la S-F, c’est aussi un peu ça. Il faut y croire, quelque part. Or, Simmons, dans sa volonté de flageller les démocrates va trop loin, en rajoute trop, et cette espèce de magie du « c’est possible » qui saisit tout lecteur de S-F et d’anticipation s’évente. Ainsi et paradoxalement, c’est donc son éloge du néo-conservatisme qui souffre le plus de ce manque de crédibilité.

Le plus surprenant de toute cette affaire est que Dan Simmons n’avait pas commencé ainsi. Avant de faire des Israéliens des martyrs éternels, incompris, il avait eu l’audace de ne pas céder au manichéisme et d’insérer un héros palestinien dans les Cantos d’Hypérion. Néanmoins, quelques années plus tard, l’on pouvait déjà sentir les remous du problème dans Olympos, lorsque l’auteur s’immisce dans le récit pour expliquer pourquoi le socialisme fut un problème. Le véritable problème le voici : Flashback n’égale pas les autres ouvrages de Dan Simmons puisqu’il est un concentré exacerbé de ses dérives littéraires. Comme nous l’avons souligné, ce n’est pas l’appartenance politique qui interpelle et inquiète, mais bien la dégradation du style tant apprécié au profit d’une véritable soupe idéologique néo-conservatrice. Au final, il reste ce goût triste, ce sentiment que Flashback aurait pu être un grand roman. Connaissant le potentiel de l’auteur et vu le résultat mitigé, l’on pourra se sentir légitiment lésé, quelque peu abasourdi, mais surtout très déçu.

Nous espérons donc que l’auteur, quelle que soit son évolution politique, redevienne ce grand écrivain que nous chérissions. Celui qui nous faisait frissonner dans les cales du Terror, celui qui nous faisait rêver avec Endymion entre Orion et Syrius, celui qui faisait souffler les vents glacés dans les cavernes du Gritche. Espérons que la soupe ne diluera pas l’encre étoilée de cet auteur si prolifique. Espérons un retour en force, un retour vivant parmi les Lettres. Espérons alors intituler un futur article : « Dan Simmons, une renaissance ? »

*Photo : Le Piment (image inspirée du livre de Dan Simmons, L’éveil d’Endymion).

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13 octobre 2012

Réparation et traites négrières

Je demande solennellement aux italiens (ex-romains) des réparations pour leur conquête de la Gaule sous Jules César et les innombrables morts qu'elle a causée, y compris l'anéantissement de la culture celte !

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05 octobre 2012

La télé commerciale, c’est mal ! | Causeur

Madame Filippetti, qui est entre autres ministre de la télévision d’État, estime que la « course à l’audimat » à la manière des « chaînes commerciales » n’est pas une bonne stratégie pour le groupe France Télévisions et souhaite que ce dernier se réoriente vers « une vraie mission de service public. »
La ministre établit donc une distinction entre deux stratégies orthogonales :

- La stratégie commerciale qui consiste à diffuser des programmes conçus pour nous plaire et dont le financement dépend du public qu’ils intéressent (abonnements, publicité) ;
- La stratégie du service public qui consiste à nous forcer à financer des programmes indépendamment de notre intérêt pour ces derniers (redevance).

Madame Filippetti nous rappelle fort opportunément la différence fondamentale entre un service commercial et un service public en général. Un service commercial n’existe que dans la mesure où un nombre suffisant de consommateurs accepte d’en payer le coût. A contrario, un service public nous est rendu par l’État parce que le nombre de consommateurs qui accepteraient de payer pour en bénéficier serait insuffisant pour en assurer le financement. Les services publics naissent et prospèrent parce que nos dirigeants estiment que nous ne consommons pas les « bons » services ; parce qu’ils estiment savoir mieux que nous ce qui est bon pour nous ; parce qu’ils considèrent qu’il est de leur légitime devoir de nous imposer leurs vues plutôt que de nous laisser choisir par nous-mêmes.

Un service public peut donc survivre et se développer indéfiniment en rendant des « services » qui n’intéressent qu’une infime minorité tout en représentant un coût prohibitif pour l’ensemble de la collectivité. S’ils sont institués en monopoles d’État, c’est que n’importe quel concurrent privé rendrait de meilleurs services à un moindre coût ; s’ils sont rendus obligatoires, c’est que si elle avait le choix, l’immense majorité des citoyens préférerait s’en passer.
Plus le financement de ces « services » augmente, plus il pèse sur le budget des contribuables, qui sont contraints de payer pour des services dont ils ne veulent pas – du moins, pas à ce prix. Le budget qu’ils peuvent allouer à des services dont ils veulent réellement s’en trouve réduit d’autant. Lorsque la « contribution à l’audiovisuel public » de Madame Filippetti passera à 129 euros en 2013, ce seront 2 euros de plus qui viendront financer des programmes pour lesquels nos concitoyens ne souhaitent pas payer et 2 euros de moins qu’ils pourront utiliser pour s’offrir les programmes qui les intéressent.

Mais au-delà des programmes de divertissement, c’est aussi – et surtout – d’information qu’il s’agit. Le monde de Madame Filippetti est non seulement un monde dans lequel l’État décide à la place des citoyens comment doit être dépensé le fruit de leur travail mais aussi un monde dans lequel la presse, lorsqu’elle n’est pas directement la propriété de l’État ou de groupes industriels qui travaillent pour l’État, est subventionnée – pour ne pas dire achetée – par ce dernier. C’est un monde dans lequel les quelques euros que vous auriez pu dépenser pour obtenir une information indépendante du pouvoir politique sont irrémédiablement captés par des médias aux ordres. C’est un monde dans lequel il n’existe plus aucun contrepouvoir, plus aucune liberté d’information en dehors d’internet… en attendant sa mise en coupe réglée.

Est-ce vraiment le monde dans lequel vous souhaitez vivre ? Est-ce vraiment le monde que vous voulez léguer à vos enfants ?

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26 septembre 2012

Trois facteurs clefs à l'origine des restructurations de l'industrie pharma

A l'instar de Sanofi, les grands laboratoires pharmaceutiques ont enchaîné les réductions d'effectifs ces dernières années. Une tendance de fond liée à trois facteurs.

L'expiration des brevets 

Le jour même de la fin d'un brevet, les génériques apparaissent sur le marché à des prix très inférieurs. « Ils peuvent entraîner en quelques jours une baisse de 90 % des ventes du produit, explique Didier Desert, associé chez Ernst & Young, expert pharmacie. Difficile désormais de payer des visiteurs médicaux pour assurer la promotion du produit auprès des médecins. » En janvier 2012, Novartis a supprimé 1.630 postes de visiteurs médicaux aux Etats-Unis en raison de la perte du brevet de son anti-hypertenseur Diovan. Même constat pour le danois Lundbeck, qui va réduire ses effectifs de 600 personnes, dont 200 en France, en raison de la fin de son exclusivité sur l'antidépresseur Cipralex.

Les économies de Fonctionnement 

Les groupes pharmaceutiques ont longtemps vécu avec des marges considérables et se sont montrés peu regardant sur les coûts de structures. « Avec la pression sur les prix dans les pays développés y compris sur les nouveaux produits, ils doivent mettre en place des organisations plus performantes et les fusions accentuent le mouvement », explique Didier Desert. C'est ce qui motive une partie des baisses d'effectifs annoncées depuis le début 2012 par Merck en Allemagne ou par AstraZeneca.

L'externalisation de la R&D 

« La découverte de nouvelles molécules dans la recherche académique et les sociétés de biotechnologies est forcément plus riche que celle qui peut résulter des seules forces R&D d'une entreprise si talentueuse soit-elle , explique Claude Allary, associé chez Bionest. D'où la tendance croissante des groupes à aller s'approvisionner à l'extérieur, en réduisant les budgets internes. » C'est ce que veut faire Sanofi, suivant en cela l'exemple de ses concurrents. Roche n'a pas hésité à fermer son site de Nutley sur la côte Est pour concentrer sa recherche aux Etats-Unis sur la côte Ouest chez Genentech.

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01 août 2012

Le faux terroriste auteur d'une mauvaise blague sur Twitter gagne en justice

"Ceux qui sont prêts à abandonner une liberté fondamentale pour obtenir temporairement un peu de sécurité, ne méritent ni la liberté ni la sécurité".

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29 juillet 2012

Pour Ségolène Royal, Najat Vallaud-Belkacem serait la "beurette" de service du gouvernement - Contrepoints | Contrepoints

Polémique autour d'une phrase extraite d'un portrait du magazine Le Point paru jeudi. Ségolène Royal aurait dit que Najat Vallaud-Belkacem n'en serait pas là aujourd'hui si elle s'était appelée Claudine Dupont. Un aveu sur la réalité de l'idéologie de gauche ? Là où les libéraux voient des individus libres et capables de s'accomplir par eux-mêmes, les socialistes semblent ne percevoir que des membres de castes, plus ou moins discriminés.

Par le Parisien libéral.

Merci, Ségolène Royal ! Quel magnifique et triste aveu. Relisez cette dépèche AFP, chaque mot vaut son pesant d'or.

L'ex-candidate PS à l’Élysée Ségolène Royal a estimé que la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, ne "serait peut-être pas là" si elle s'appelait "Claudine Dupont", avant de déclarer "qu'elle ne se reconnaît pas" dans ces propos cités par l'hebdomadaire Le Point. "Elle s'appellerait Claudine Dupont, elle ne serait peut-être pas là. Elle doit assumer son identité et en être fière", a déclaré Ségolène Royal, citée par Le Point dans un portrait de Mme Vallaud-Belkacem, également ministre des Droits des femmes. "J'ai toujours voulu des ouvriers, des exclus, des jeunes issus de la diversité autour de moi", a ajouté, selon l'hebdomadaire, Mme Royal, dont Najat Vallaud-Belkacem a été l'une des porte-parole à la présidentielle de 2007 et la primaire de 2011. Mme Royal ajoute que la ministre, née au Maroc en 1977, doit "accepter d'être là pour ça", d'après Le Point daté du 26 juillet.

Ou, comme le résume Lyon Mag, "Selon Ségolène Royal, Najat doit sa réussite à ses origines". Notons déjà que si un ténor de la droite ou du centre avait prononcé de tels propos, nul doute que la Terre entière de la planète victimaire lui serait tombée dessus. Certes, Najat Vallaud-Belkacem s'y connait en racisme (cf. Najat Belkacem chahutée sur l'esclavage sur Lyon Capitale), mais là, l'affaire Royal montre de quel bois se chauffe la gauche socialiste française.

Quel aveu sur la réalité de l'idéologie de gauche... Les socialistes ne voient pas des individus libres et capables de s'accomplir par eux-mêmes. Ils voient des membres de castes, plus ou moins discriminés, à qui il faut accorder des droits, afin de gérer des rentes de situation comme la victimisation. Les propos de Royal sont très clairs : elle dit explicitement qu'elle donne la priorité à une femme au nom arabe, que les ouvriers, les jeunes, la diversité, c'est du pareil au même (une clientèle) et que Najat Vallaud-Belkacem ne sera jamais autre chose pour elle, avant tout, qu'une native du Maroc.

En même temps, les minorités ethniques et religieuses étaient prévenues.

Éric Zemmour, écrivait, dans son Mélancolie Française que la France poursuit secrètement un rêve impérial : "Si vous n'êtes romain, soyez digne de l'être". Zemmour pense que la matrice républicaine (et laïque) peut intégrer, comme Rome a intégré des peuples différents. Il pense aussi que le projet de la gauche socialiste n'est pas de mettre en œuvre cette matrice républicaine.

Camille Bedin, Secrétaire nationale de l'UMP en charge de l'égalité des chances, moins pessimiste que Zemmour, a écrit dans Pourquoi les banlieues sont de droite que "les jeunes des quartiers portent en eux des valeurs « de droite » : loin d’être des supporters de l’égalitarisme et de l’assistanat, ils font preuve d’une inextinguible soif de liberté et de réussite individuelle, d’une volonté de voir leur travail et leur mérite reconnus, d’un besoin de transmission familiale, culturelle, religieuse. Enfin, ils ne sont pas dupes d’un État-providence, à leurs yeux inefficace."

Certes, les choses sont complexes, tout le monde a une origine. On sait bien qu'en France, la politique est traversée par des clans : les Corréziens, les natifs de Tunis, ceux du Maroc, les Bretons, les Corses, etc. C'est là où on voit à quel point le PS, comme l'UMP d'ailleurs, a en réalité besoin du parti de la fille à papa de Saint-Cloud. Quand cette dernière défend une minorité, l'individu de type Européen, ni femme, ni arabe, ni gay, ni franc-maçon, la gauche, elle, peut du coup s'attribuer d'autres minorités.

C'est pourquoi les centristes, libéraux démocrates ne peuvent pas être surpris par les propos de Ségolène Royal. Ils sont d'une triste banalité pour qui connaît le mode de fonctionnement de la gauche et ses associations anti-racistes. C'est aussi pourquoi les libéraux, qui pensent que les gens sont avant tout des individus libres et non pas des pions au sein de ce qui serait "la société", proposent d'en finir avec l'idéologie anti-raciste et de reconnaitre que le communautarisme est, de fait, le mode de fonctionnement normal de la France.

Quant aux arabes, quelle que soit leur condition sociale, ils feraient mieux de se détourner, électoralement parlant, d'une gauche qui les méprise autant qu'elle dit les cajoler, à moins qu'elles préfèrent continuer à se voir materner par un État nounou qui les préfère pauvres, démunis et dépendants.

À quand un socialisme de l'excellence, plutôt qu'un socialisme de rentes, et une république de d'excellence, plutôt qu'une république ploutocrate ?

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16 juillet 2012

Les députés refusent de devoir rendre des comptes sur leurs indemnités - Le Progrès

C’est dans une relative discrétion que la commission des finances de l'Assemblée a rejetée mercredi un amendement visant à déclarer aux impôts la part de l'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) non utilisée à des fins professionnelles des députés. Un vote faisant l'unanimité chez les députés de tous bords.

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30 juin 2012

Le palmarès des formations qui mènent le plus au chômage - Challenges.fr

Voici le classement des formations "pour être sûr d'être au chômage après le Bac" : 

1. Journalisme/Edition/Imprimerie

2. Commerce de gros et Import/export

3. Chimie

4. Industrie textile, cuir et confection

5. Agro-alimentaire

6. Droit

7. Social

8. Télécommunications

9. Beauté/Cosmétiques

10. Marketing/Communication/Publicité/RP

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Baclofène, la polémique s'amplifie - Le Nouvel Observateur

Lors du scandale du Médiator, le rôle de la presse médicale a été fortement critiqué. Accusée d’être le porte-flingue de l’industrie pharmaceutique, elle a été épinglée dans le rapport sénatorial de la commission d’enquête sur le Médiator en ces termes (p. 191-192) : "Une lecture critique de la presse médicale montre un désintérêt manifeste, qui peut confiner à de l’aveuglement, sur les effets indésirables des médicaments. Ceci accrédite ainsi le procès fait par certains d’une véritable 'mise sous influence' de cette presse. [ …] Force est cependant de constater […] que la liberté de la presse est à la presse médicale ce que le fair play est au sport professionnel, un objectif lointain et inaccessible, que l’on se fixe pour sauver les apparences."

L’équilibre financier de nombreux organes de cette presse repose sur les publicités qu’ils reçoivent de l’industrie pharmaceutique, qu’il faut donc ne pas contrarier.

Auditionnés devant cette commission, les principaux représentants de la presse médicale ont été mal à l’aise et, disons-le, assez peu convaincants. Alors qu’on lui demandait pourquoi son journal n’avait pas rendu compte du livre d’Irène Frachon sur le scandale du Médiator, le président-directeur général du Quotidien du Médecin avait répondu fort élégamment qu’il ne faisait pas "les chiens écrasés".

Le syndicat national des journalistes avait à cette occasion rappelé les pratiques non éthiques d’une presse asservie à des intérêts commerciaux dans un communiqué daté du 13 avril 2011. Le SNJ appelait "l’ensemble des rédactions de la presse médicale à un sursaut déontologique, salvateur en pleine crise de confiance des lecteurs pour leurs organes de presse et du public pour l’industrie du médicament." Hélas, nul sursaut ! Rien n’a changé !

Attaque du "Quotidien du Médecin"

En effet, dans son édition du 29 mai 2012, "Le Quotidien du Médecin", sous la plume de monsieur Chiens-Ecrasés, son président-directeur général, est intervenu dans le débat suscité par le baclofène sous le titre "Des miracles hors AMM ?" et dans ces termes :

"Le Nouvel Observateur l’a mis en couverture de son dernier numéro : 'On a trouvé un remède contre l’alcoolisme !' Ah bon ? Ils savent déjà qu’à la rentrée 2012 pourrait sortir une nouvelle molécule, le nalméfène, qui semble, après trois études contrôlées de phase III, efficace et bien tolérée dans le traitement de la dépendance à l’alcool ? Pas le moins du monde ! Il s’agit du baclofène, dont les supporters enthousiastes poussent à une large utilisation hors AMM, en l’absence d’études contrôlées dans l’indication de la dépendance à l’alcool et malgré de sérieux doutes sur la tolérance à une large échelle de cette molécule.

La pression de prescription, relayée par les médias grand public, prend des proportions dont on peut s’étonner que nos autorités, promptes à dénoncer le scandale de la prescription hors AMM du Mediator, laissent faire… Pourtant, la surcharge pondérale ne constitue-t-elle pas un facteur de risque aussi sévère que l’alcoolisme ? Ne devait-on plus, promis, juré, laisser utiliser à une telle échelle des produits hors AMM sans preuves sérieuses, dans un cadre rigoureux, de la tolérance et de l’innocuité du produit ? Y aurait-il deux poids deux mesures permettant dans un cas de condamner avant de juger et dans l’autre de décider sans savoir ?

N’y a-t-il donc plus de lanceurs d’alerte ?

Qui sera condamné lorsque surviendront des accidents sévères, voire des morts ?

En tout cas, au "Quotidien", on la lance, l’alerte !"

"Efficace et bien toléré"

Qui s’étonnera que cette publication fasse la promotion du laboratoire Lundbeck et de l’un de ses produits en voie de commercialisation, le nalméfène, et cherche à intimider ceux qui prescrivent son principal concurrent, le baclofène ? Se prétendre lanceur d’alerte quand on fait la propagande d’une entreprise qui vous finance ne manque pas de sel. Surtout, chaque phrase ou presque de ce texte contient une contre-vérité. Il est indispensable de rétablir certains faits.

La formule "efficace et bien toléré", usée jusqu’à la corde car employée pour chaque sortie d’un nouveau médicament, s’applique-t-elle vraiment au nalméfène ? En réalité, c’est un traitement peu efficace puisqu’il permet seulement de réduire dans de très modestes proportions la consommation d’alcool, en moyenne d’un verre dans les essais en double aveugle contre placebo.

La première demande d’autorisation de mise sur le marché n’a pas été accordée à ce médicament en raison de sa faible efficacité et des problèmes méthodologiques que pose sa demande d’enregistrement.

Le nalméfène traite-t-il la dépendance à l’alcool ?

Certainement pas. Il est une sorte de double d’un produit déjà commercialisé depuis longtemps, la naltrexone (sous le nom de Revia) et dont l’efficacité est très réduite. Il ne s’agit donc pas d’une avancée thérapeutique, contrairement au baclofène, qui lui, ne fait l’objet d’aucune promotion par l’industrie pharmaceutique.

Le président-directeur général du "Quotidien du Médecin" oublie de dire qu’on dispose sur le baclofène de données d’efficacité et de tolérance suffisantes pour que les pouvoirs publics, dont il dénonce à tort l’inertie, aient souligné son intérêt dans la prise en charge de l’alcoolo-dépendance et donné un feu vert à son utilisation dans cette indication, même s’il ne s’agit pas d’une autorisation de mise sur le marché en bonne et due forme (voir le point d’information de l’Agence nationale de sécurité du médicament en date du 24 avril 2012). L’ANSM déclare aussi que les données de pharmacovigilance sont rassurantes. On rappelle qu’aucun mort lié à l’utilisation du baclofène n’est à ce jour à déplorer et qu’en cas d’absorption massive, le baclofène seul est sans danger.

Traitement plus efficace

Par un curieux raisonnement, Le "Quotidien du Médecin" dit qu’il ne faudrait pas prescrire le baclofène parce qu’il risquerait d’y avoir des morts, alors qu’il n’y en a pas, et fait un parallèle avec l’affaire du Médiator. S’il y a un parallèle, il se trouve dans la constante servilité de cet organe de presse à l’égard de ceux qui lui assurent ses bénéfices.

Comment oser dire enfin qu’il n’y a pas de preuves sérieuses d’efficacité du baclofène ? Certes le niveau de preuve de l’efficacité du baclofène n’est pas celui des essais en double aveugle contre placebo.

Le premier essai de ce type vient de démarrer après beaucoup de tergiversations de la bureaucratie sanitaire française. Le niveau de preuve, plus faible mais néanmoins acceptable, repose principalement sur une étude de cohorte portant sur 181 malades suivis plus d’un an. Elle montre que si on comptabilise les perdus de vue (49 patients) comme des échecs du traitement, ce qui n’est pas forcément le cas, le taux d’abstinence ou de consommation modérée à un an est de 58%.

Comme tous les témoignages des patients le confirment, ce traitement est beaucoup plus efficace que tout ce qui existe par ailleurs dans le traitement de la dépendance à l’alcool. C’est bien parce que les pouvoirs publics ont compris l’intérêt du baclofène pour aider les alcoolo-dépendants qu’ils en facilitent l’usage. Ceux qui cherchent à le freiner ont en vue d’autres intérêts que celui des malades.

Bernard Granger

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03 avril 2012

L'empreinte hydrique, votre histoire d'eau | Slate

N'empêche, le WFN a déjà quelques calculs d'empreintes hydriques dans sa besace: ainsi, l'empreinte hydrique moyenne des pays approcherait 1.385 m3 par an par personne, avec 2.842 pour les Etats Unis et 1.071 pour la Chine. En France, ce chiffre s'élève à 1.875 m3 dont 37% sont d'origine importée.

Celle d'un kilo de boeuf serait de 15.400 litres, celle du même poids de poulet de 4.300. Celle des fruits (un kilo) de 962 et des légumes de 322. Celle d'une tasse de thé de 35 litres, d'une tasse de café de 140. Ses experts ont aussi mis en garde contre une trop forte montée en puissance de la biomasse comme source d'énergie alternative au charbon ou au pétrole: son empreinte hydrique est de 40 à 700 fois supérieure!

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29 mars 2012

Contribuer à Wikipédia c'est aussi enrichir Orange

Juridiquement, rien ne lui interdit. Mais est-ce éthique ? Sur son moteur de recherche, Orange remplace les résultats qui conduisent à Wikipédia vers une copie de l'encyclopédie, non modifiable, sur laquelle il ajoute ses publicités.

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22 mars 2012

Un professeur "pourrit le Web" et piège ses élèves

Quand un professeur de lettres classiques en a marre de voir ses élèves recopier bêtement les fiches Wikipédia pour alimenter leurs dissertations, il décide d’agir et de « pourrir le Web ». C’est ce qu’explique Loys dans un billet sur son blog la Vie moderne. Enseignant dans un lycée parisien, il a décidé de prendre ses élèves à leur propre jeu.

Pour cela, il choisit un poème baroque du XVIIe siècle écrit Charles de Vion d’Alibray, « introuvable ou presque sur le Web ». Il crée ensuite un compte sur Wikipédia pour devenir contributeur et modifie la fiche consacrée à l’auteur en y glissant cette note inventée : « son amour célèbre et malheureux pour Mademoiselle de Beaunais donne à sa poésie, à partir de 1636, une tournure plus lyrique et plus sombre ».

Il se fait ensuite passer pour un élève et poste sur plusieurs forums des questions relatives au texte. Il campe ensuite un personnage d’érudit qui va répondre à toutes ces questions, mais de manière entièrement fantaisiste, notamment en évoquant une « interprétation christique tirée par les cheveux ». Puis il rédige un commentaire du poème, « le plus lamentable possible, avec toutes les erreurs imaginables pour un élève de première, et même quelques fautes d’orthographe discrètes ». Il va le poster sur deux sites qui vendent des commentaires et des dissertations toutes faites (Oodoc.com et Oboulo.com). Les deux sites l’ont validé et l’ont mis en vente pour 3,50 €. Ne lui reste plus qu’à poster un peu partout sur le Web, des liens vers ces pages (Wikipédia, forums et sites de corrigés) pour en améliorer le référencement. 

Les trois quarts des élèves sont tombés dans le piège

Puis à la rentrée, le professeur demande à ses élèves un travail sur ce texte en leur précisant bien de fournir un travail tout à fait personnel. Le résultat est édifiant : sur ses 65 élèves, 51 « ont recopié à des degrés divers ce qu’ils trouvaient sur internet, sans recouper ou vérifier les informations ou réfléchir un tant soit peu aux éléments d’analyses trouvés, croyaient-ils, au hasard du Net ». En expliquant ensuite son subterfuge à ses élèves, le professeur a assisté à « quelques instants de stupeur et d’incompréhension », puis « ils ont ri et applaudi de bon cœur », « mais ils ont ensuite rougi quand j’ai rendu les copies en les commentant individuellement ».

L’enseignant est en tout cas plutôt fier de cette manipulation qui lui a permis de remplir sa mission de sensibilisation aux NTIC (Nouvelles technologies de l’information et de la communication), une discipline qui manque encore beaucoup dans les établissements. Et d’ajouter cette conclusion paradoxale : « on ne profite vraiment du numérique que quand on a formé son esprit sans lui ».

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Nicolas Sarkozy annonce un délit pénal de visite de sites internet !

L'émotion peut-elle tout justifier ? Jeudi matin, après l'intervention du RAID qui a abouti au décès du terroriste Mohamed Merah, le président Nicolas Sarkozy a prononcé un discours solennel dans lequel il a annoncé une série de mesures pour renforcer la lutte contre le terrorisme. Parmi ces mesures, le chef de l'Etat annonce que sera créé un délit pénal visant à sanctionner la visite fréquente de sites faisant l'apologie du terrorisme ou répandant une certaine forme d'idéologie.

"Toute personne qui consultera de manière habituelle des sites internet qui font l'apologie du terrorisme, ou véhiculant des appels à la haine ou à la violence, sera puni pénalement", a déclaré Nicolas Sarkozy.

Une telle loi, si elle est effectivement votée, et à supposer qu'elle soit validée par le Conseil constitutionnel, serait totalement inacceptable. Elle suppose que l'on observe ce que font les internautes de leur connexion à internet de la façon la plus précise, en regardant tous les sites internet qu'ils visites et à quelle fréquence. Soit directement en regardant ce que fait chaque internaute individuellement, soit en demandant aux fournisseurs d'accès à internet de signaler ceux de leurs clients qui demandent à accéder régulièrement à certaines adresses IP reconnues pour héberger les sites concernés.

Jamais une démocratie n'a fait adopter ce type de loi. Et il faudra la combattre si elle voit le jour. Car la France, alors, ne serait plus une démocratie, mais un régime autoritaire.

Elle ne sera plus placée "sous surveillance", ce qui est déjà trop, mais bien parmi les pays ennemis d'internet et de la liberté d'expression.

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21 mars 2012

Accés à l’innovation thérapeutique: la France en retard au niveau Européen et Américain | Pharmactua

48 nouveaux médicaments ou associations de médicaments ont été autorisés en 2011 par la Food and Drug Administration (FDA) et 41 par l’Agence Européenne du Médicament (EMA), contre 20 en 2010 par chaque agence. « Ce chiffre est l’un des plus élevés de la dernière décennie », a constaté la FDA, lors de son bilan, publié le 3 novembre 2011. La plupart des autorisations concernent des thérapies ciblées qui s’affirment comme une tendance lourde de l’innovation thérapeutique du 21ème siècle. La plupart des nouveaux médicaments de 2011 représentent d’importantes avancées dans la prise en charge de maladies qui ne disposaient pas de traitements suffisamment efficaces comme le mélanome métastatique, l’hépatite C, le lupus (premier nouveau médicament en 50 ans), la maladie de Hodgkin (premier nouveau médicament en 30 ans) ou le cancer de la prostate.

Les progrès sont particulièrement sensibles dans le champ du mélanome métastatique où les malades disposent désormais de deux nouvelles thérapies ciblées, un inhibiteur enzymatique ciblant la mutation de la protéine BRAF et une immunothérapie ciblant un récepteur spécifique des lymphocytes T, leur permettant d’augmenter significativement leurs chances de survie.

L’autre progrès majeur de 2011 concerne l’hépatite C : les malades résistants aux bithérapies interféron et antiviral peuvent désormais bénéficier de trithérapies, associant de nouvelles molécules – les anti protéases – aux deux molécules déjà prescrites, qui permettent de guérir 75% des patients en échec thérapeutique.

Au vu de ces données internationales, les Entreprises du Médicament (Leem) déplorent que les évaluations des autorités françaises continuent de se détériorer. En effet, l’évaluation française de la Commission de Transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) s’inscrit en décalage avec les évaluations américaines et européennes, puisqu’elle n’a accordé en 2011 que 23 ASMR , dont 1 seule ASMR 1, 5 ASMR 3 et 17 ASMR 4.

Autre sujet de préoccupation : la France est de moins en moins choisie dans les évaluations permettant l’accès au marché :

- par l’Agence européenne (EMA) comme rapporteur ou co-rapporteur dans les procédures centralisées (évaluation européenne unique pour les produits très innovants)

- par les industriels, comme pays de référence dans les procédures décentralisées (process d’évaluation coordonné entre les pays européens) avec 7% des dossiers d’AMM européennes revenant à la France en 2010 contre 14% en 2009,source le Leem, my Pharma

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16 mars 2012

Lana Del Rey, décryptage d'une mode à l'ère 2.0 | Slate

Courbe de viralité

C’est la gloire absolue pour la jeune chanteuse. Mais plus sa notoriété s’accroît, plus les voix discordantes se font entendre. Avec les plateaux télés et les couvertures de magazines viennent les attaques virulentes. Et ce sont ceux qui ont œuvré à son succès médiatique, en premier lieu les blogs musicaux, qui vont la critiquer le plus durement.

Un phénomène classique si l’on se reporte à la «courbe de la viralité», explique le sociologue Jean-Samuel Beuscart, selon qui il existe deux temporalités principales dans une hype. Pour un consommateur culturel (blogueur influent ou simple internaute lambda), il y a tout d’abord «le moment où on a l’impression d’être au début de la courbe de hype», lorsqu'«on accompagne et on découvre» un artiste, que l’on a donc l’impression légitime d’être présent au tout début de sa carrière.

Le deuxième temps constitue le «moment où ça [l’artiste, le livre, la série, etc.] devient un phénomène planétaire qui a l’air trop beau et trop orchestré pour être authentique. Alors, on crache dessus comme quelque chose qui n’est pas un vrai buzz ou pas une vraie viralité».

 Le retour de bâton que subit Lana Del Rey serait donc, dans un paradoxe un peu pervers, la conséquence directe de son succès: «Ils crachent sur ce qu’ils ont aimé parce que ça n’a plus de valeur pour eux», confirme Jean-Samuel Beuscart.

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Les drosophiles privées de sexe consomment de l'alcool


Dans la première partie de la vidéo, on voit un mâle faire une parade puis s'accoupler avec la femelle. Dans la deuxième partie, la femelle fait sortir ses organes génitaux pour dissuader le mâle. Ce dernier se dirige ensuite préférentiellement vers une source alimentaire fortement concentrée en alcool. © Science/AAAS

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Nombre de cachets d'aspirine produits et consommés dans le monde

Consommation mondiale d'aspirine

 

L’aspirine est le médicament dont la production mondiale est la plus importante : elle atteint 40 000 tonnes par an. (80 milliards de comprimés)

 

 

En France et par an environ 321,2 millions d'unités d'aspirines sont absorbées.

 

 

 

L'aspirine est l'un des médicaments les plus consommés toutes catégories confondues.  

 

 

En France, une production de 1500 tonnes par an pour environ 321,2 millions d'unités d'aspirines est ainsi absorbée.

 

 

Le  paracétamol qui est l'antalgique le plus utilisé par les français avec 130 millions d'unités

 

 

Les concurrents directs de l’aspirine sont les anti-inflammatoires non stéroïdiens.

 

Histoire de l'aspirine

 

 

A l'époque d'Hypocrate  on utilisait des décoctions de feuille de saule, réputées pour leur vertus contre la fièvre et les douleurs.

 

Il fallut attendre le XIXe siècle, avec l’essor de la chimie d’extraction et de synthèse, pour découvrir et isoler le principe actif de l’écorce de saule. En 1825, l’amertume de l’écorce de saule était reconnu par Fontana comme étant due à la salicine. En 1828, à Munich, Büchner isolait quelques cristaux en aiguilles, de goût amer ; il avait préparé la salicine. En 1829, à Paris, Leroux améliorait le procédé d’extraction et obtenait une once (30 g) de salicine à partir de 3 livres (500 g) d’écorce de saule. Il démontra aussi son effet thérapeutique. En 1833, à Darmstadt, Merck trouvera un procédé d’extraction deux fois moins coûteux.

 

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14 mars 2012

Un Anglais risque l'extradition vers les USA pour avoir violé les droits d'auteur

Au Royaume-Uni, la ministre de l'Intérieur a approuvé l'extradition d'un étudiant britannique vers les USA. Son crime ? Avoir violé les droits d'auteur en lançant une plate-forme qui listait des liens menant vers des contenus piratés. Aucun fichier n'était hébergé par le site.

Près à tout pour aider les riches à devenir de plus en plus riche!

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Pourquoi la Chine restreint ses exportations de terres rares - LeMonde.fr

Les États-Unis, l'Union européenne et le Japon ont porté plainte, mardi 13 mars, contre la Chine auprès de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) pour ses pratiques "déloyales" sur les exportations de métaux appelés "terres rares".

Les États-Unis ont requis de l'OMC des "consultations" avec Pékin concernant les restrictions imposées sur le commerce international "des terres rares", ces 17 métaux indispensables à la fabrication de nombreux produits de haute technologie : ampoules basse consommation, disques durs, téléphones portables, éoliennes, voitures hybrides... Les terres rares sont également des composants essentiels de l'industrie de la défense, ce qui inquiète particulièrement les Etats-Unis.

En 2009, les Etats-Unis, l'Union européenne et le Mexique avaient déjà déposé plainte contre la Chine à l'OMC pour entrave à l'exportation sur plusieurs produits miniers. Le 1er février dernier, le géant asiatique, qui avait été jugé coupable en 2011, a vu sa condamnation confirmée en appel, ce qui a incité les pays gros consommateurs à s'attaquer, cette fois, aux terres rares.

DES RAISONS ÉCOLOGIQUES ET STRATÉGIQUES

Depuis 2006-2007, la Chine a en effet intensifié le contrôle sur la production de ces métaux si précieux. D'abord pour des raisons écologiques : leur exploitation est très polluante, elle libère des matières radioactives et de l'acide. "Pendant trente ans, la Chine ne s'est pas souciée des conséquences environnementales, mais depuis quelques années, la situation évolue, et les autorités sont en train de mettre en place des normes encadrant cette industrie", estime John Seaman, chercheur à l'Institut français des relations internationales, spécialiste de la politique énergétique en Chine et des terres rares.

"Mais les raisons principales de ce resserrement des exportations sont stratégiques. Le dernier plan quinquennal chinois montre une très forte volonté de développer des industries de plus en plus sophistiquées, des produits à haute valeur ajoutée", analyse Christian Hocquard, spécialiste des terres rares au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

La Chine se considère trop dépendante aux exportations, elle veut favoriser sa consommation intérieure, qui ne représente que 30-40 % de son PIB (contre 70 % aux Etats-Unis). Et la pression de la société chinoise pour que les salaires augmentent est forte.

95% DU MARCHÉ JUSQU'EN 2015

"Les Chinois ne veulent pas augmenter la production de terres rares, or ils prévoient d'en consommer une part croissante. Les quantités disponibles pour l'exportation vont donc diminuer, analyse Christian Hocquard. Il n'y aura peut-être plus d'entrave à l'exportation, puisqu'il n'y aura plus d'exportation. La procédure de l'OMC va durer des années, et la Chine pourra encore faire appel. D'ici là, peut être que la plainte n'aura même plus lieu d'être", estime l'économiste.

"Il y a des réserves de terres rares un peu partout dans le monde, mais seuls les Chinois ont compris l'importance de ces matériaux, et ce dès les années 1980", estime John Seaman. Les autres pays ayant des réserves ont longtemps considéré qu'il était moins cher – et moins polluant – de se fournir en Chine.

Or, la chaîne de production est longue à développer : il faut réaliser des études géologiques, mettre en place les règles environnementales, etc. En 2012, seules deux nouvelles mines devraient ouvrir, une en Australie et une aux Etats-Unis, mais aucune des deux ne va produire les 17 métaux des terres rares. Elles ne produiront que les composants les plus légers, qui sont les plus communs. Jusqu'en 2015, la Chine jouira ainsi d'un quasi-monopole, avec un tiers des réserves accessibles et plus de 95 % du marché.

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Bruxelles souhaite un accord avec les éditeurs sur le prix des e-books

La hache de guerre entre la Commission européenne et cinq éditeurs de livres électroniques pourrait très bientôt être enterrée. Le commissaire en charge de la concurrence a expliqué qu'accord pouvait être atteint assez facilement, à la condition que les maisons d'édition livrent des garanties suffisantes afin d'empêcher l'émergence de pratiques anticoncurrentielles.

Le prix unique du livre = limiter l'accès des pauvres à la culture en maintenant un prix élevé du livre. La France et l'Europe même combat !

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Cancers de l’enfant: découverte d’un nouveau type de sarcome osseux - MyPharma Editions | L'Info Industrie & Politique de Santé

Une équipe de l’Institut Curie et de l’Inserm dirigée par le Dr Olivier Delattre vient de découvrir l’existence d’une nouvelle forme de sarcome osseux s’exprimant principalement chez des adolescents et de jeunes adultes. Bien que présentant des similarités avec la tumeur d’Ewing sur le plan clinique, ce sarcome s’en distingue par la présence d’une anomalie chromosomique différente à l’origine du cancer. Ces nouvelles données, publiées online par la revue Nature Genetics le 4 mars, pourraient permettre une meilleure prise en charge des malades.

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13 mars 2012

Caffeine

caffeine synthesis traube  This blog is not going to actually read Caffeine in your drink: natural or synthetic? by Lijun Zhang et al. (DOI). They imagine health issues with bad synthetic versus good natural caffeine and came up with a crazy over-the-top analytical tool ( high-temperature reversed-phase liquid chromatography / isotope ratio mass spectrometry if you need to know) to detect synthetic caffeine. According to Rajendrani Mukhopadhyay in C&EN it is against the law in some countries to replace natural with synthetic without mentioning it on the label.
And what is so bad about this synthetic caffeine anyway. Compared to sourcing from coffee beans it is cheaper to manufacture, does not involve slave labour, is eco-friendly, does not require pesticides and quality control is easier.
But how is synthetic caffeine made? Wikipedia for some reason denies it exists. Thanks to a Ruhr University Bochum lab handout we have a clue. One method was invented by Wilhelm Traube already in 1900. Starting materials are dimethylurea and cyanoacetic acid. Reaction steps are acylation, then ring-closing with a Pinner reaction variation, then nitrosation (nitric acid), then reduction (sodium dithionite), then another ring-closing with formamide to theophylline and finally alkylation with iodomethane and a base. Modern industrial methods are adaptations. So remember next time at Starbucks: demand synthetic!

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Le comédien Michel Duchaussoy est mort - 20minutes.fr

Le comédien Michel Duchaussoy.

Le comédien Michel Duchaussoy. BALTEL/SIPA

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12 mars 2012

Les salaires des chroniqueurs télé

Ariane Massenet grassement payée

Et selon nos confrères, celle qui tire le mieux son épingle du jeu est sans conteste Ariane Massenet. La chroniqueuse du "Grand Journal de Canal+" et animatrice du "News Show" sur la chaîne cryptée gagnerait ainsi pas moins de 25.000 euros par mois. Un salaire bien loin des 10.000 euros perçus par Fabien Lecoeuvre dans "Les Années Bonheur" sur France 2 ou des 6.000 euros bruts que gagnerait mensuellement Christophe Beaugrand, chroniqueur dans "50 minutes inside" sur TF1.

 

Natacha Polony, elle, n'a jamais caché son salaire : comme elle le révélait en septembre dernier dans les colonnes de Technikart, elle reçoit 1.400 euros par numéro d'"On n'est pas couché", comme Eric Naulleau en son temps. C'est 100 euros de moins qu'un chroniqueur de "Vivement Dimanche Prochain" comme Jean-Pierre Coffe, Mathieu Madénian ou Claude Sérillon.

A donner la nausée ...

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Fréquenter une salle de muscu, c'est faire du sport? | Slate

a fréquentation d'une salle de musculation n'est pas une chose dont on est censé se vanter. Autant «faire de l'exercice» est socialement valorisé, perçu comme un comportement positif, autant passer plusieurs heures par semaine à soulever de la fonte est considéré comme l'antithèse de l'idéal sanitaire et civilisationnel du «vrai sport».

C'est que rien de ce qui prétend transcender la poursuite d'une boule de cuir sur un morceau de gazon, ou encore les échanges mécaniques de petites balles jaunes au-dessus d’un filet, n’est réellement discernable dans les séances de torture que s’imposent les amateurs de «gonflette».

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Pas d’esprit d’équipe, pas de fair play, pas de grand bol d’air vivifiant, aucune de ces métaphores de la vie superbement chorégraphiées pour un public de connaisseurs sur la pelouse du Stade de France ou l’argile de Roland-Garros… Non, juste la métamorphose vide de sens d’un gringalet complexé en monstre de foire à l’aide d’haltères et de stéroïdes!

Magazines masculins

D’autant plus que les revues «pour hommes», cette nouvelle race de périodiques dont l’émergence accélère le déclin de la presse automobile, consacrent un numéro sur deux aux dix moyens imparables de se doter d’une tablette de chocolat abdominale digne de l’ancien gouverneur de Californie. Hey, on imagine assez bien ce qu’il convient de penser d’une demi-portion dont le rêve est de ressembler à Terminator sur les conseils de GQ!

Moi-même, je suis inscrit dans une salle de gym et, en principe, je ne le crie pas sur les toits. Deux fois par semaine, à l’heure du déjeuner, je descends dans les sous-sols d’un immeuble anonyme du quartier de la Bourse pour m’infliger ce qu’un Martien de passage pourrait interpréter comme un bel hommage à Torquemada.

Du moins en prenant pour hypothèse que notre alien ait entendu parler de l’Inquisition, qu’il estime qu’elle soit digne d’admiration et que sa physiologie soit suffisamment proche de la nôtre pour qu’il se figure à quel point il est vain de chercher à soulever son propre poids au-dessus de sa poitrine allongé sur un banc en skaï. Mais bon, que savons-nous des Martiens et du regard qu’ils portent sur le fanatisme religieux et l’hypertrophie musculaire?

C’est tout juste si on le remarque sur la plage

A ma décharge, je ne suis ni un ancien gringalet, ni un futur monsieur Univers. Juste un type moyen qui s’est rendu compte que remplacer le cassoulet-Kronenbourg du mardi et du jeudi par un peu d’exercice ne pouvait pas lui faire de mal.

La faiblesse relative de mon investissement personnel dans la transformation de mon corps en sculpture d’Arno Breker a d’ailleurs été remarquée par mes camarades de souffrance, qui m’en font régulièrement la remarque, mi-rigolards mi-accablés, entre deux séries de squats:

«Ben tu pourrais tout de même prendre un peu plus! Tu ne te foules pas vraiment…»

Honnêtement, ils ont bien raison. Et l’idée de suivre leur exemple en me fixant un objectif de tour de biceps ne m’est jamais passée par la tête. D’abord, du sport, du «vrai», du consensuel, j’en fais déjà par ailleurs. Ensuite, je ne suis probablement pas de la fonte dont on fait le Monsieur Muscle: tiens, en sept ans de pratique régulière, c’est tout juste si j’ai atteint le stade auquel la voisine de serviette sur la plage remarque que vous faites de la muscu… Mais qu’importe : moi, je le sais. Je me sens en forme, j’ai l’impression, lorsque je retrouve mon ordi après une heure de gym et une douche, de recommencer ma journée depuis le début et j’aime bien l’idée d’avoir des pectoraux à un âge où mes semblables restés fidèles au cassoulet du midi ont surtout tendance à se laisser pousser les seins.

«Gonflette»

Ce qui ne m’empêche pas d’avoir préservé les poignées d’amour qui complètent si bien ma calvitie (les femmes adorent) et me donnent l’air d’avoir atteint une position sociale enviable. Un peu comme ces clés de Mercedes ou de Porsche que l’on pose négligemment sur une table de bistrot —l’impact écologique présumé en moins…

Du coup, le regard que je porte sur les culturistes authentiques n’est plus non plus si conventionnel. Et si la muscu est indubitablement une activité égotiste, l’effort qu’elle demande vaut bien celui qu’exigent la course ou l’aviron. La notion même de «gonflette», d’ailleurs, qui tend à suggérer que le muscle se développe à l’aide d’une pompe à vélo pendant que son propriétaire feuillette le dernier numéro de Fitness magazine en sirotant du Gatorade, est totalement inepte et le niveau de concentration atteint par les meilleurs est très impressionnant. Il est vrai que l’atmosphère de l’endroit où vous choisissez de faire vos crunches, vos pull-ups, push-ups et autres flexions-extensions jargonneuses joue beaucoup sur la perception que vous vous ferez de ces forts des Halles en justaucorps Décathlon.

Ma salle à moi, véritable repaire de livreurs, de serveurs de bistrots et d’employés de bureau à 500 mètres de l’un des «gyms» les plus chics de Paris, parce qu’elle pue la transpiration, parce que les vestiaires y sont trop petits, parce qu’elle ne propose ni sauna, ni hammam, ni bronzage, convient parfaitement au double-objectif précédemment évoqué: modération cassouletière et fierté pectorale. Haltères et ego.

Hugues Serraf

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11 mars 2012

9 mars 1974 : le soldat japonais Onoda se rend, 30 ans après la fin de la guerre - Le Point

Onoda, 52 ans, n'accepte de sortir de la jungle philippine que le jour où son ancien supérieur vient enfin lui en donner l'ordre.

9 mars 1974 : le soldat japonais Onoda se rend, 30 ans après la fin de la guerre

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11 mars 1978 : Claude François bricole une dernière fois avant de mourir - Le Point

Ne demandez pas à une vedette de savoir chanter, danser et... bricoler. Cloclo s'électrocute en redressant une applique lumineuse.

11 mars 1978 : Claude François bricole une dernière fois avant de mourir

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Ce médicament contre la calvitie qui rend les hommes impuissants - Le Point

Révélés par "Le Parisien", les effets du Propecia sur la libido seraient "parfaitement connus" et "réversibles", selon l'Afssaps.

Le traitement était prescrit à 32 000 Français en 2010.

Le traitement était prescrit à 32 000 Français en 2010. © Bep/Le Dauphiné libéré / Maxppp

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10 mars 2012

Jean Giraud : un géant du 9e art s'en est allé

En 2008, à Poitiers.
En 2008, à Poitiers. Crédits photo : ALAIN JOCARD/AFP

C'était l'un des dessinateurs français les plus importants de sa génération. Jean Giraud alias Moebius est mort ce samedi à Paris des suites d'une longue maladie.

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Trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome - les lectures de Kalistina

trois hommes dans un bateau

Las de la vie qu'ils mènent à Londres, trois amis décident de prendre des vacances. Malgré les protestations de leur chien Montmorency, les voilà partis en bateau sur la Tamise, bien résolus à mener une vie saine, heureux de découvrir les charmes de la campagne anglaise. Voilà un paisible voyage qui devient un enchaînement de catastrophes hilarantes...

 

Comme je voulais lire Sans parler du chien de Connie Willis, j'ai d'abord lu ce roman de Jerome K. Jerome auquel celui de Willis rend hommage (sans parler du chien étant le sous-titre).

C'est semble-t-il un roman culte pour les anglo-saxons, qui les fait rire aux éclats. Les fous rire en lisant, j'en ai rarement, et je n'ai donc pas ri avec celui-ci non plus ; mais j'ai souvent souri, parce que c'est assez mordant. Le narrateur est un jeune homme d'une mauvaise foi confondante, feignant, désinvolte, imbus de sa personne, et ses deux camarades ne valent guère mieux.

 

Un petit exemple sera plus parlant :

"J'annonçais mon intention de prendre personnellement en charge la préparation des bagages. Je me flatte en effet de n'avoir pas mon pareil pour boucler une valise. Je dirais même que préparer les bagages fait partie des nombreuses activités dans lesquelles mon savoir-faire dépasse de très loin celui de mes contemporains. (Ces activités sont d'ailleurs si diverses qu'il m'arrive parfois d'en être moi-même surpris.) Ayant insisté auprès de George et de Harris sur ce talent particulier, je leur affirmai qu'ils avaient tout avantage à me confier entièrement cette tâche. L'empressement avec lequel ils approuvèrent ma proposition avait, à dire vrai, quelque chose d'équivoque. George alluma aussitôt une pipe et s'affala dans le fauteuil ; quant à Harris, il posa les pieds sur la table et entreprit de fumer un cigare.

Ce n'était pas ainsi que j'avais imaginé les choses. Mon intention était plutôt de prendre la direction des opérations et de leur indiquer ce qu'ils avaient à faire ; bien entendu, ils auraient manifesté une certaine maladresse et j'aurais dû sans cesse intervenir pour corriger leurs erreurs en leur lançant, de-ci de-là, des : "Ah, toi, vraiment! Quel maladroit! Allons, laisse-moi faire ça, ça ira plus vite! Regarde, ce n'est quand même pas si difficile!" Je les aurais fait bénéficier de mon savoir, pour tout dire. Aussi leur réaction m'irrita-t-elle passablement. Rien ne m'irrite davantage que de voir des gens assis à ne rien faire pendant que moi, je travaille".

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09 mars 2012

L’architecture miniature de Takanori Aiba | La boite verte

architecture building miniature 01 Larchitecture miniature de Takanori Aiba

Takanori Aiba crée ces buildings miniatures complexes.

architecture building miniature 02 Larchitecture miniature de Takanori Aiba

architecture building miniature 03 Larchitecture miniature de Takanori Aiba

architecture building miniature 04 Larchitecture miniature de Takanori Aiba

architecture building miniature 05 Larchitecture miniature de Takanori Aiba

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Comment Winston Churchill voyageait en avion | La boite verte

winston churchill chambre pressurise Comment Winston Churchill voyageait en avion

A cause de son age et sa condition physique les médecins de Winston Churchill pensaient qu’il n’était pas raisonnable qu’il vole en avion à une altitude supérieure à 2600m à cause de la différence de pression, on a donc créé spécialement pour lui une chambre pressurisée pour qu’il puisse voyager en toute sécurité.
Et comme il y a dans la vie des choses indispensables, elle était équipée d’un téléphone mais aussi de cendriers et d’un système de ventilation assez puissant pour que Churchill puisse continuer à fumer son cigare sans s’enfumer pendant qu’il était dedans.

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