27 février 2013

Des chercheurs s'attaquent au mythe de Mère Teresa

L’article intitulé "Les côtés ténébreux de Mère Teresa", qui va être publié dans la revue Studies in Religion au mois de mars, n'est pas à l'avantage de Mère Teresa. Les conclusions de Larivée et ses deux collègues se basent sur la lecture de 500 ouvrages évoquant la vie de la religieuse décédée en 1997 à Calcutta (Inde).

Grosso modo, Mère Teresa acceptait l’argent des dictateurs, ne voulait pas entendre parler de divorce ou d’avortement et laissait les malades souffrir dans ses institutions caritatives à l’hygiène douteuse.

Larivée confie à Lapresse.ca que "dans ses centres d'hospitalisations, les patients étaient laissés à eux-mêmes. Ils recevaient peu de soins palliatifs ou de médicaments pour soulager leurs douleurs, car pour Mère Teresa, souffrir rapprochait de Dieu". Il note également qu’elle "s'est opposée aux interruptions de grossesses des femmes bosniaques qui avaient été violées par des Serbes". Toujours selon les chercheurs montréalais, la réputation de Mère Teresa serait une vaste opération de relations publiques menée par le Vatican pour revitaliser le catholicisme. Le miracle qui lui a par exemple permis d’être béatifiée serait de l’esbroufe. "Les sœurs religieuses de l'hôpital où était traitée une femme qui avait de graves douleurs à l'abdomen ont payé la patiente et son mari pour qu'ils affirment que Mère Teresa avait guéri ses douleurs". Il ressort que la femme en question a été soignée grâce à des médecins et non pas seulement par l’opération du Saint Esprit.  

Mère Teresa savait aussi récolter les dons pour sa fondation. Et parmi les donateurs, l’ancien président des USA Bill Clinton ou feu Lady Diana côtoient des noms nettement moins glorieux. "Elle a notamment reçu des dons de l'ancien dictateur haïtien, Jean-Claude Duvalier. Un homme lui a également offert un jet privé, et plus d'un million de dollars qui avaient été volés à des caisses de retraite de petits épargnants, aux États-Unis. Lorsqu'il a été cité en procès, elle a même écrit une lettre à la cour, pour le défendre", révèle encore le chercheur.

Avec toutes ces casseroles, Larivée se demande malicieusement comment la religieuse a pu être récompensée par le prix Nobel de la Paix.

Via : Lapresse.ca

Illustration : Túrelio, Wikipedia

Par Guillaume RocheFollow @Leyog

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