24 décembre 2010

Julian Assange: "C’est intéressant de voir la censure en Occident" - LeMonde.fr

C'est intéressant de voir comment fonctionne la censure en Occident. Une censure économique extrajudiciaire, résultant d'ingérences politiques visant des multinationales. Ces pressions s'étendent aux banques suisses, sensibles aux menaces américaines de réglementation des flux financiers.

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2010, l'année du point Godwin - Libération

«Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison avec les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1.» Bien connue du Web, cette hypothèse formulée par l’Américain Mike Godwin, s’est surtout vérifiée auprès des politiques en 2010. A propos du débat sur l’identité nationale, du tour de vis sécuritaire de Nicolas Sarkozy, des médias en ligne dans l’affaire Bettencourt, ou comme ça pour rien, pour l’outrance, nombreux sont ceux qui ont manié à tort et à travers la référence historique aux «heures sombres de notre Histoire». Petite distribution de points Godwin.

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Evidence that placebos could work even if you tell people they’re taking placebos | Not Exactly Rocket Science | Discover Magazine

In many medical studies, even people who take “fake” treatments, such as sugar pills with no active ingredients, can still feel better. These are the puzzling “placebo effects”. They are common, diverse and powerful and they raise an interesting ethical question – can doctors justifiably prescribe placebos to their patients? The standard answer is no. Doing so patronises the patient, undermines their trust, and violates the principles of informed consent. It compromises the relationship between doctor and patient. At worst, it could do harm.

But many of these arguments are based on the idea that placebo effects depend on belief; people must expect that treatments will work in order to experience any benefits. For a doctor to prescribe a placebo, they’d need to deceive. But according to Ted Kaptchuk from Harvard Medical School, deception may not be necessary. In a clinical trial, he found that patients with irritable bowel syndrome (IBS) felt that their symptoms improved when they took placebo pills, even if they were told that the pills were inactive.

Fabrizio Benedetti, a placebo researcher at Turin Medical School who wasn’t involved in the study, says, “Although several studies suggested that placebos can be equally effective without deception, this is the first rigorous study that provides scientific evidence for this.”

Referring to an earlier study published in the British Medical Journal, he says, “We did the study because we knew that physicians were giving placebo to patients secretly without informed consent. Our study was designed to test whether placebo effects could be harnessed without this secret deception.”

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22 décembre 2010

Wikileaks va trop loin !

Un phare pris dans la glace dans l'Ohio

Mais qu’arrive-t-il aux Allemands ? | Telos

Si au lendemain de la réunification certains ont pu craindre la formation d’une nouvelle Prusse ou d’un 4e Reich tourné vers l’Est, force est de constater qu’il n’en a rien été, que l’Allemagne n’aspire guère à la puissance, au sens classique du terme. Pourtant le rapport de forces a incontestablement basculé au sein de l’Europe : il y a l’Allemagne et le reste… et la France fait partie du reste. Si l’Allemagne n’aspire pas à la puissance, elle entend préserver son modèle économique et social et pour ce faire elle veut éviter de se laisser fondre dans une Europe qui n’épouserait pas la trajectoire allemande. L’Allemagne ne veut rien imposer, simplement elle pense que son modèle est vertueux et qu’il a fait la preuve de sa solidité. De plus l’Allemagne est un pays en déclin démographique, à forte sensibilité écologique, et dont l’investissement politique dans la quotidienneté est grandissant. C’est en somme un pays qui se replie sur lui-même, même s’il est conquérant commercialement. L’Allemagne est une puissance malgré elle ou plutôt une puissance autocentrée. Ce constat a des effets considérables pour l’avenir de l’euro et de l’Europe.

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Le premier ministre Vladimir Putin alloue 3,9 milliards de dollars pour produire localement les médicaments en Russie et avertit les multinationales sur des possibles sanctions s’ils ne participent pas aux transferts de technologies | Pharmactua

Le premier ministre Vladimir Putin alloue 3,9 milliards de dollars pour produire localement les médicaments en Russie et avertit les multinationales sur des possibles sanctions s’ils ne participent pas aux transferts de technologies

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Des numéros de téléphone réservés pour le cinéma - JeSuisCultive.com

Aux États-Unis et au Canada, certains numéros de téléphone sont réservés aux œuvres de fiction (films, publicités, textes de chansons, bandes dessinées, jeux vidéo, etc.). Ces numéros sont compris entre 555-0100 et 555-0199 [1].

Ainsi, dans le film "Transporter 2", le héros Frank a pour numéro "555-0154". Ce numéro est partagé avec Dawson, de la série "Dawson’s Creek" et avec Bill Taylor, de la série "Beverly Hills 90210".

Codification des numéros de téléphone américains et canadiens
Codification des numéros de téléphone américains et canadiens

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En 1928, le massacre des bananeraies en Colombie

Ce n’est pas le fruit de l’imagination du Colombien Gabriel García Márquez, prix Nobel de littérature. Le massacre d’environ mille cinq cents ouvriers, le 6 décembre 1928, et la répression qui s’ensuivit pendant trois semaines, qu’il raconte dans son roman Cent ans de solitude, eut bien lieu. Il se déroula dans les plantations bananières de la société américaine United Fruit, sur la côte caraïbe colombienne. Ainsi naissait le terrorisme d’Etat en Colombie. Il est toujours en vigueur presque un siècle plus ta

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Les chimpanzés femelles jouent-elles à la poupée ?

L'être humain est-il bon ou mauvais ?

L'être humain est capable du pire comme du meilleur. Des plus nobles élans de compassion comme des génocides les plus atroces. Où est sa vraie nature ? Deux circuits neuronaux viennent d'être identifiés dans le cerveau humain. L'un porte à la compassion, l'autre à l'indifférence devant la souffrance d'autrui.

Tout dépend du lien qui unit le sujet à la personne qui souffre. Dans les expériences menées par la neurologue Tania Singer et ses collègues de l'Université de Zurich, des supporters de football devaient observer un supporter de la même équipe, ou de l'équipe opposée, en train de recevoir une décharge électrique. Les supporters avaient la possibilité d'aider la personne souffrante en déviant une partie de la décharge sur eux-mêmes, ou bien de ne rien faire et, dans ce cas, ils pouvaient soit regarder ailleurs, soit observer la scène.

Cette expérience a montré que les supporters compatissaient avec une personne arborant les couleurs de la même équipe (et prenaient sur eux une partie de sa douleur physique), mais préféraient regarder souffrir une personne soutenant l'équipe opposée. Dans leur cerveau, des zones très différentes s'activaient : dans la situation de compassion, c'était une zone émotionnelle nommée insula antérieure ; dans la situation de cruauté, c'était le noyau accumbens, généralement impliqué dans les sensations de plaisir.

Voici sur quoi repose la théorie des endogroupes, selon laquelle l'être humain fait preuve d'altruisme envers les personnes affichant la même appartenance identitaire que lui, et d'hostilité vis-à-vis des membres de groupes externes. L'existence de structures cérébrales dédiées à ces changements d'attitude suggère que l'être humain est double vis-à-vis des thématiques altruistes. Il n'est ni bon ni mauvais, mais exprime ses tendances compassionnelles ou cruelles selon l'identité de la victime.

La zone de la cruauté (le noyau accumbens) est un générateur de plaisir, activé aussi bien par la nourriture que par l'alcool, les drogues ou le sexe. Sa mobilisation dans des situations de ce type laisse penser que la cruauté à l'égard des groupes externes est un comportement profondément ancré. Elle aurait rempli une fonction de survie illustrée par la théorie du « conflit réaliste », due au psychologue turc Muzafer Sherif dans les années 1960 : ce dernier avait observé que des individus normaux placés en situation de pénurie formaient rapidement des groupes antagonistes qui s'affrontaient pour l'accès aux ressources. La création de lignes de démarcation est une stratégie pour assurer sa propre survie.

La sélection naturelle aurait ainsi privilégié la capacité d'aider et celle de tuer. Comment, dans ce cas, expliquer l'existence de sentiments universels d'altruisme, non cantonnés à des groupes d'appartenance ? Non plus par la théorie de l'évolution, mais par l'influence des cultures. En ce sens, ce n'est pas l'homme qui est bon ou mauvais, mais les messages culturels qu'il produit collectivement et qui agissent en retour sur lui.

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LE PIEGE WIKILEAKS - Blog de Paul Jorion

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Un article du New York Times : Prospect of WikiLeaks Dump Poses Problems for Regulators par Andrew Ross Sorkin, attire l’attention sur le fait que les documents que Wikileaks s’apprête à diffuser à propos d’une grande banque, embarrasseront davantage les régulateurs du monde financier que cette banque elle-même.

C’est vrai. J’ai eu entre les mains (dans le cadre de mon activité légitime au sein de banques américaines !) les documents que l’OCC (Office of the Comptroller of the Currency), le régulateur des banques américaines, et l’OTS (Office of Thrift Supervision), le régulateur des caisses d’épargne, adressaient à l’entreprise pour laquelle je travaillais, pour lui suggérer de modifier son comportement dans tel ou tel domaine ou sur tel ou tel aspect de son activité. Les régulateurs étaient bien informés, mais infiniment compréhensifs. Une lettre assurant qu’il serait apporté sans délai remède au problème soulevé vous offrait un sursis d’un an au moins. Dans le pire des cas, si le problème soulevé était vraiment gênant, on pouvait toujours… changer de régulateur. J’ai assisté à cela chez Countrywide : quand l’OTS est devenu un peu trop pressant, la compagnie a changé son statut de caisse d’épargne à celui de banque pour dépendre dorénavant de l’OCC. Ici aussi, la transition offrirait un sursis d’une durée confortable.

L’absence de régulation ne découle donc pas du fait que les régulateurs ne savent rien, mais du fait qu’ils n’agissent qu’avec une extrême mollesse. Et la raison là, c’est un rapport de force qui leur est défavorable. J’ai rapporté dans Comment on devient l’« anthropologue de la crise », une conversation que j’avais eue (ou plutôt qu’avait eue avec moi) un dirigeant de banque : « Il y a une chose que vous n’avez pas l’air de comprendre mon petit Monsieur : le régulateur, ce n’est pas lui qui me dira ce que je dois faire. Non, ce n’est pas comme ça que les choses se passent : c’est moi qui lui dirai quels sont les chiffres, il ne mouftera pas et les choses en resteront là. Un point c’est tout ! ».

Une simple question de rapport de force. Mais comme on l’a vu avec la publication du livre The Big Short de Michael Lewis, le fait que le public sache désormais aussi ce que le régulateur savait déjà, modifie soudain le rapport de force : on avait finance contre régulateur, et le régulateur était KO au premier round mais avec régulateur et opinion publique d’un côté, contre finance de l’autre, on commence à faire attention aux points.

Bien sûr le régulateur doit justifier alors le fait de ne pas avoir agi, bien qu’il ait su. Mais on l’a vu à propos de l’audition de représentants de la firme Goldman Sachs au sénat américain, il existe une astuce à laquelle on peut avoir recours : mettre en scène une audition, et prétendre que l’on apprend tout le jour-même. Ce n’est pas très convaincant, ne serait-ce que parce que certains des auditeurs ne pourront pas s’empêcher de faire les malins, en posant des questions insidieuses qui trahissent qu’ils en savent beaucoup plus qu’ils ne le prétendent.

« Wikileaks produira des documents dans lesquels des banquiers discutent de la manière dont ils ont roulé un client, dont ils ont maquillé leurs chiffres ou même comment ils ont roulé les régulateurs dans la farine », suppute Sorkin dans l’article du New York Times. Au vu de la turpitude de dirigeants de grandes banques américaines, le même renversement du rapport de force aura lieu : le régulateur obtiendra le renfort de l’opinion publique.

La réaction des autorités pourrait être la même que dans le cas des faits rendus publics dans The Big Short : une audition au Congrès ou au Sénat. Mais il y a un hic – et un hic sérieux ! – Wikileaks a été désigné comme organisation techno-terroriste par le Vice-Président Joe Biden, ce qui suggère avec insistance que l’on doive ignorer ce qu’elle raconte. Le régulateur aura reçu le renfort de l’opinion publique, et celle-ci comprendrait très mal qu’il n’intervienne pas vu la gravité des faits révélés – même sur le tard, mais l’information aura été procurée par une organisation présentée comme terroriste dans un autre contexte : celui des 250 000 câbles diplomatiques américains transmis à la presse internationale. Peut-on traiter à la fois les informations diffusées par Wikileaks comme la propagande d’une organisation terroriste et comme des données sur la foi desquelles la justice se doit d’intervenir ? La raison d’État fait le premier choix et le peuple (quel empêcheur de tourner en rond décidément !), le second.

Il y a là un piège, et particulièrement machiavélique. Un certain nombre de personnes doivent s’activer à l’heure qu’il est pour que l’information sur les banques n’apparaisse jamais au grand jour. Il y a deux semaines exactement, je signalais le début de la guerre civile techno ; et ce n’est pas une « drôle de guerre » : il s’y passe plein de choses !

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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L'argent tue le plaisir

Une étude montre que l'on perd le plaisir à pratiquer une activité dès lors qu'elle est rémunérée.

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Avant de devenir un des plus célèbres escrocs, Bernard Maddof était maître nageur.

Jean-Luc Mélenchon ou le bréviaire de la haine ordinaire - Coulisses de Bruxelles, UE

Bref, au-delà des insultes et des appels à la haine contre les journalistes, il reste un fait : M. Mélenchon a bien boycotté la cérémonie du prix Sakharov parce qu’il était remis à un Cubain.

Les apprentis dictateurs tel que Mélenchon sil vient au pouvoir un jour on toujours les mêmes discours qu'ils soient de droite ou de gauche.

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Les sodas accusés de troubler le sommeil des enfants

C'était évident ils contiennent de la caféine !

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Plusieurs dinosaures classés carnivores seraient plutôt herbivores

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Toi aussi, pour 6,10 euros, porte plainte contre Brice Hortefeux | Rue89

Ayant récemment repris des études de droit par correspondance, je viens de terminer un cas pratique. Je viens de poster ma plainte contre Brice Hortefeux pour entrave à la justice et atteinte à son indépendance…. Comme ce n'est pas compliqué à faire et que ça ne coûte que le prix du recommandé, 6,10 euros, voici la procédure !

Rappelons d'abord que Brice Hortefeux vient à peine d'être à nouveau condamné pour atteinte à la présomption d'innocence (après avoir été déjà condamné pour injure raciale). Mais il est toujours au gouvernement.

Dans tout autre pays moderne, un chef de gouvernement qui voit un de ses ministres reconnu coupable d'atteinte à la présomption d'innocence se serait posé la question de le débarquer. Mais en France, il est maintenu à son poste et en charge des 800 000 gardes à vue inconstitutionnelles.

Dans tout autre pays moderne, un ministre reconnu coupable de racisme aurait démissionné. Mais en France, il gère les forces de l'ordre et est donc responsable des contrôles au faciès.

Alors, jamais deux condamnations sans trois ?

De quoi s'agit-il ?

Cette plainte fait suite au communiqué de presse du ministère de l'Intérieur qui avait estimé qu'un jugement pouvait « légitimement apparaître comme disproportionné ».

Maître Eolas résume bien l'affaire :

« Rappelons que dans cette affaire, des policiers ont, au cours d'une poursuite en voiture, renversé un collègue. D'un commun accord, ils ont décidé de tous déclarer à l'unisson que le conducteur du véhicule en fuite avait volontairement renversé ce policier, l'accusant donc d'homicide volontaire aggravé puni de la réclusion criminelle à perpétuité. Le conducteur en question a de plus été roué de coups au sol par trois des policiers lors de son arrestation.

A l'audience, le parquet avait requis de trois à six mois de prison avec sursis. Le tribunal est allé au-delà, prononçant de six mois à un an ferme, et refusant la non-inscription au casier judiciaire de cette condamnation pour cinq d'entre eux, qui seront donc très probablement révoqués de la police. »

Le résumé de Sophia Aram, l'humoriste de France Inter, n'est pas mal non plus. (Voir la vidéo)

Pourquoi porter plainte ?

Il faut savoir qu'en théorie, dans une démocratie, il y a ce qu'on appelle la séparation des pouvoirs (Montesquieu, tout ça). C'est-à-dire que l'exécutif n'empiète pas sur la justice par exemple.

Et là, on a un ministre qui, au contraire, se permet de critiquer une décision de justice. C'est interdit par l'article 434-25 du code pénal :

« Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance, est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. »

Mais ça peut arriver à tout le monde de critiquer la justice, non ? En effet, mais c'est autre chose quand on est ministre…. En fait, il y a la critique normale, relevant de la liberté d'expression, et le fait de « chercher à jeter le discrédit publiquement ». Et évidemment, l'impact d'une critique n'est pas la même selon celui qui la lance et selon son audience.

Là, on a un membre de l'exécutif, ministre responsable des forces de l'ordre de surcroît, qui a pris le soin de faire écrire un communiqué de presse, de le relire et l'approuver, puis de confirmer ses propos deux jours plus tard…

Le tout est passé en boucle sur les télés et radios, et on ne compte plus les articles de presse qui ont repris la dépêche AFP mentionnant cette réaction.

On est loin, très loin de la critique au comptoir entre copains, puisque l'audience cumulée atteint plusieurs millions de spectateurs, lecteurs ou auditeurs.

Est-ce vraiment grave ?

Plutôt, oui ! Vendredi 10 décembre après-midi, des policiers en uniforme ont manifesté devant le tribunal de Bobigny. Comme le montrent les images de BFM TV et, comme l'explique Sophia Aram, « ça foutait la trouille, c'était pas un temps à mettre un juge dehors »…

Et que fait le ministre ? Il calme le jeu et ses troupes ? Non. Brice Hortefeux, lui, à 18 heures, au lieu de dire « stop », il « remercie les organisations syndicales de la police nationale pour leur attitude responsable »…

Alors certes, les manifestations de policiers sont de plus en plus fréquentes (normal, vu que malgré les promesses de lutte contre l'insécurité, le gouvernement baisse les moyens consacrés à la police et le nombre d'agents), mais là, c'est du jamais vu.

Et l'ambiance pour l'appel risque d'être explosive. D'ailleurs, puisqu'il s'agit d'un commentaire sur une décision de justice et qu'il y a appel, ces propos sont constitutifs d'un autre délit, celui d'entrave à l'exercice de la justice, selon l'article 434-16 du code pénal :

« La publication, avant l'intervention de la décision juridictionnelle définitive, de commentaires tendant à exercer des pressions en vue d'influencer les déclarations des témoins ou la décision des juridictions d'instruction ou de jugement, est punie de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. »

Evidemment, quand le ministre s'exprime pour commenter et qu'il tolère des manifestations de policiers, « la sérénité des débats risque d'être troublée », comme le dit avec un bel euphémisme le président de la cour d'appel de Paris, Jacques Degrandi.

Et donc, il y a bien un risque de justice à deux vitesses. Celle pour ceux qui sont protégés par l'exécutif (les policiers ou les anciens présidents de la République par exemple), et celle pour les autres.

Enfin, c'est trop facile de balancer une phrase comme ça pour courir après Marine Le Pen et tenter de faire diversion des piteux résultats en matière de sécurité ; il faut assumer.

Je suis convaincu, comment on fait ?

Hé bien, c'est très simple… Il suffit de porter plainte.

En théorie, on peut donc aller au commissariat du coin, mais c'est évidemment compliqué de toquer à la porte d'un pandore pour porter plainte contre son chef… Donc le plus simple, c'est de rédiger un courrier à l'attention du procureur de la République et de l'envoyer par recommandé.

Comme c'était ma première plainte, je suis parti d'un modèle en ligne pris au hasard. Ensuite, il faut surtout bien relire les articles du code pénal qu'on invoque. Exemple avec l'article 434-25 :

« Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son indépendance, est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende. »

Il y a quelques mots plus importants… qui doivent guider le raisonnement que l'on propose au procureur : « discrédit » et « publiquement », bien sûr. Mais il y a aussi « dans des conditions ». Si Brice Hortefeux avait soufflé son commentaire à l'oreille d'un collègue ministre ça irait, mais là, on doit insister sur l'audience…

Et il y a aussi « chercher à ». Cela signifie que si Brice Hortefeux avait été pris au dépourvu, ou était revenu sur ses propos par exemple, on pourrait dire qu'ils ne tombent pas sous le coup de cet article. Là, on est tranquille, vu que c'est un communiqué de presse (donc mûri). Et qu'en prime, le ministre condamné récidiviste a récidivé ses propos deux jours plus tard :

« Ces propos, je les confirme, les revendique et les assume. »

Mais le droit, je n'y connais rien

Un point important : nul n'est censé ignorer la loi, mais heureusement ça ne vaut pas dans ces cas-là. Donc si vous ne connaissez pas tous les termes juridiques ou le bon texte à invoquer, ce n'est en théorie pas très grave, le procureur complètera au besoin pour vous.

Essayez juste d'être précis, d'appuyer vos dires sur des sources (il faut tout mettre en annexe ; j'en ai mis onze). Cela dit, pour attaquer un ministre, mieux vaut quand même relire un peu son texte…

Donc vous expliquez tous les faits avec le maximum de détails et vous finissez par :

« En conséquence, je porte plainte contre Brice Hortefeux, domicilié place Beauvau [ou contre X si vous ne connaissez pas l'auteur des faits ou si vous avez une incertitude, mais là c'est facile ! ] pour atteinte à l'indépendance de la justice (c'est mieux d'indiquer l'infraction si vous la connaissez). »

Et pour être sur, vous rajoutez : « Et toutes autres qualifications qui pourraient se révéler utiles ». Comme ça, c'est au procureur d'aviser et vous pourrez compléter par la suite si besoin. Envoyez en recommandé avec les annexes et c'est bon !

C'est quoi la suite ?

C'est au procureur de la République d'aviser… D'après Service-Public.fr, il peut :

  • classer sans suite mais il faut motiver la décision ;
  • citer directement Brice Hortefeux : si l'affaire est simple, le procureur peut procéder à une citation directe et saisir directement le tribunal. Il convoque le plaignant pour le jour de l'audience où l'affaire sera examinée ;
  • ouvrir une information judiciaire : le procureur demande alors la désignation d'un juge d'instruction pour recueillir tous les éléments utiles à la manifestation de la vérité. Dans ce cadre, le plaignant peut être convoqué par le juge d'instruction ou par les experts.

Donc réponse l'année prochaine. Peut-être que d'ici là, conformément aux engagements sur la « République irréprochable », le Président l'aura remercié… Mais malheureusement peut-être pas…

NB (précision importante) : ne l'imitons pas, respectons la présomption d'innocence ! Donc jusqu'à la décision, si décision il y a, Brice Hortefeux a certes été condamné pour injure raciale et atteinte à la présomption d'innocence en première instance, mais est bien présumé innocent des deux autres délits dont je l'accuse : atteinte à l'indépendance de la justice et entrave à l'exercice de la justice.

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2000-2010 : l'envolée des prix - La vérité sort du ticket de caisse pas des chiffres - Le Progrès

Pas de surprise, les prix ont fortement augmenté en dix ans, et au-delà de l'inflation estimée à 19,7%. La plupart de ces prix est pourtant encadrée par l'Etat comme dans l'énergie.

Pour la majorité des consommateurs, « tout augmente ». Pour les analystes des agences économiques, ce n’est pas grave car le pouvoir d’achat progresse plus vite que les prix en France. Qui croire ? Les uns raisonnent en achetant leur baguette le matin, les autres s’appuient sur des statistiques globales. Elles révèlent que les prix entre le 1er janvier 2000 et le 1er juin 2010 ont progressé de 19,7 % alors que les revenus des ménages ont avancé de 21 %. Un Français doit travailler 21 minutes pour avaler un Big-Mac au lieu de 24 voilà 10 ans selon l’indice mondial de référence. Qui croire ?

La vérité des prix sort du ticket de caisse qui ressemble parfois à un puits sans fond. Nous avons donc passé au crible quelques produits de consommation courante et quelques factures de la vie quotidienne. Eh bien oui, presque tout a augmenté au-delà de l’inflation. Passage à l’euro ? Crise économique ? Effets d’opportunité ? Charges salariales ? Taxes ? La responsabilité est sans doute très partagée.

La baguette de pain : +30 %

Symbole français par excellence, la baguette de pain n’a pas échappé à l’inflation : en 2000, elle coûtait 4,20 F (0,64 euros), en 2010 0,83 euros, soit une augmentation de près de 20 centimes. Principalement en cause : l’envolée des cours du blé entraînant l’explosion du prix de la farine. Mais les céréaliers accusent les boulangers d’en profiter arguant que le blé compte seulement pour 5 % du prix de la baguette. Les boulangers leur rétorquent des coûts d’électricité, de carburants, de gaz ou encore de la masse salariale en constante augmentation.

La place de cinéma à plus de 10 euros

Le cinéma a toujours été un luxe et demeure de plus en plus cher : un billet de cinéma coûtait déjà 60 francs en 2000 (9,3 euros). Aujourd’hui, une toile est à plus de 10 euros (10,10 euros), soit une augmentation de 8,6%. Des tarifs hors de prix pour une famille. Pas étonnant que certains choisissent la voix illégale, en l’occurrence le téléchargement...

Le café expresso au bistrot : +25 %

Un café, « what else » ? George Clooney ne prête pas son image à n’importe quel produit : la cote de la boisson noire ne cesse de croître tout comme son prix : en 2000, un café coûtait 7,28 F (1,11 euros) alors qu’aujourd’hui un petit noir serré en salle revient à 1,38 euros en moyenne. En cause, l’envol impressionnant des prix du grain de café, des stocks de café au plus bas depuis 50 ans et une demande toujours accrue par rapport à une offre limitée.

SNCF : + 30 % en moyenne

Début décembre, le secrétaire d’Etat chargé des Transports, Thierry Mariani, annonçait la énième augmentation des tarifs SNCF au mois de janvier. Une hausse qu’il veut « raisonnable » et basée sur l’inflation pour rénover un réseau vieillissant. Sauf que pour la période 2002-2009, un rapport indique une augmentation des prix doublement supérieure à l’inflation. Résultat : en 7 ans, le prix des billets a augmenté de 26 %.

Gazole : + 30 %

Selon l’Insee, le litre de gazole a augmenté d’environ 30% en dix ans. Depuis 15 ans, le prix des carburants a progressé en moyenne beaucoup plus vite (+ 3,7 % par an) que l’inflation (+ 1,8 %). Le prix du gazole, bien que toujours plus avantageux, a plus augmenté (de + 4,6 % par an en moyenne) que celui de l’essence et du super (+ 3,2 % par an)

Electricité: +55 %, gaz: +65 %

L’année 2010 aura été l’année des hausses record pour l’électricité et le gaz : l’augmentation des prix de l’électricité a atteint près de 7% sur les six derniers mois : historique. Augmentation de 12 à 85 euros sur une facture de gaz en avril dernier... Surréaliste ! La concurrence était censée provoquer la baisse des prix. C’est l’inverse qui se produit.

Les cigarettes : +76 %

Près de 76 % d’augmentation en dix ans ! Pour le porte-monnaie, il ne fait pas bon être fumeur. Et les hausses ne cessent d’être annoncées, encore en novembre dernier (+6 %). 3,35 euros en 2000, près de 6 euros en 2010. La politique de santé est certes essentielle pour prévenir les cancers (les lieux publics ont été interdits de fumer en 2006) mais l’Etat continue de s’enrichir sur le dos des fumeurs sachant que ce sont les plus pauvres une nouvelle fois les plus touchés puisque ce sont eux qui fument le plus.

Viande : +30 %

Un kilo de steack haché coutait environ 6,90 euros en 2000, aujourd’hui il est à 9,69euros. Une entrecôte 14,41 euros en 2000 coûte désormais 20,22 euros. La viande est devenue un produit alimentaire de luxe que ne peuvent plus se permettre d’acheter nombre de familles. En novembre dernier, quelques abattoirs ont organisé des blocus : depuis une quinzaine d’années, les prix sont restés stables pour les éleveurs, alors qu’ils ont augmenté de 40% pour les consommateurs.

Le Smic : +38,2 %

Le SMIC horaire brut sur la période 2000-2010 est chaque année systématiquement réévalué : il est passé de 6,67 euros en 2000 à 8,87 euros en 2010. Le salaire horaire moyen (16,99 euros, données 2008), dont le calcul est très compliqué, a moins vite progressé que le SMIC sur cette période. Le gain de temps pour s’acheter un produit - et l’évolution du pouvoir d’achat - n’est donc pas aussi positive pour le non-smicard.

Big Mac: 21 minutes de travail au lieu de 24

L’hebdomadaire The Economist a inventé l’indice Big Mac pour comparer le coût de la vie dans les différents pays. Le principe repose sur un calcul du nombre d’heures de travail rapporté au prix pratiqué dans le pays. En France, le Big Mac en janvier 2010 est estimé à un prix moyen de 3,10 euros ce qui en 10 ans correspond à une hausse de 17% inférieure à l’inflation. Du coup, pour se payer un Big mac, un Français doit travailler 21 minutes au lieu de 24 en 1999.

Les records

Le Nutella

Incroyable : la célèbre pâte à tartiner, très prisée des jeunes, est l’un des rares produits alimentaires à frôler les 100 % de hausse.

L’imprimante laser

C’est le produit qui a le plus baissé ; en euros constants une imprimante laser de 2010 coûte 25 % moins cher qu’un modèle identique en 2000. Sauf qu’on ne trouve plus le modèle identique.

33 900 euros par mois

Le revenu mensuel des 3 % de Français les plus aisés a progressé de 65 % soit davantage que celui des smicards et surtout celui du Français moyen (21 %). selon l’Insee

Politique = INSEE = Europe = Menteurs

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21 décembre 2010

Dépénalisation du cannabis : que dit l’économie ? | Telos

L’usage non médical du cannabis est dangereux pour la santé. Y a-t-il un moyen plus efficace d’en contrôler la consommation ? Sa distribution est dangereuse pour la sécurité, comme le montre un drame récent à Marseille. Y a-t-il un moyen de faire que cette consommation ne profite pas aux trafiquants ? La position libérale sur ces questions mérite d’être soumise à l’analyse, parce qu’elle repose sur un usage habile des mécanismes de marché et des meilleures techniques du marketing. Parce que, légal ou pas, le marché des drogues reste un marché, soumis à la loi de l’offre et de la demande.

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Magic Of St. Petersburg Courtyards

Mstislav Dobuzhinsky. Glassmakers' Street in Vilno. - Olga's Gallery

20 décembre 2010

WikiLeaks ou la troisième révolte

Médecins sans frontières-WikiLeaks : mêmes méthodes, même combat ? Le rapprochement des deux mouvements peut choquer. Le premier est une association respectable et reconnue, saluée comme utile à l'humanité ; l'autre est un site Internet quasi clandestin, considéré, à la suite de ses dernières révélations, comme irresponsable.

A y regarder de plus près, il existe pourtant une parenté, voire une filiation, entre les deux démarches. L'une et l'autre se veulent l'émanation de citoyens refusant la raison d'Etat. L'une et l'autre ont pour ennemi la guerre et ses victimes car WikiLeaks, par-delà le sensationnalisme de ses dernières productions, est avant tout un site militant dont l'objectif est de mettre fin aux engagements militaires américains. L'une et l'autre enfin ont été créées sur l'idée que la justice est un impératif supérieur au droit, si bien qu'une juste cause rendrait licite l'usage de tout moyen d'action, fût-il illégal. Cette parenté n'est pas une coïncidence.

Elle est le fruit d'une histoire, la nôtre, depuis le sursaut libertaire de Mai 68 et la fin des grandes idéologies qui plaçaient l'intérêt de l'Etat au-dessus de celui des individus. L'âge des droits de l'homme est celui de la revanche du citoyen, dressé contre l'Etat et défendant, face à lui, ses libertés et ses droits. Ce mouvement citoyen a connu, depuis le début des années 1970, trois étapes successives. Chacune d'elles procède de l'échec de la précédente, échec réel ou supposé, mais qui nourrit la conviction que quelque chose de nouveau doit être inventé et tenté.

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