16 mars 2012

Lana Del Rey, décryptage d'une mode à l'ère 2.0 | Slate

Courbe de viralité

C’est la gloire absolue pour la jeune chanteuse. Mais plus sa notoriété s’accroît, plus les voix discordantes se font entendre. Avec les plateaux télés et les couvertures de magazines viennent les attaques virulentes. Et ce sont ceux qui ont œuvré à son succès médiatique, en premier lieu les blogs musicaux, qui vont la critiquer le plus durement.

Un phénomène classique si l’on se reporte à la «courbe de la viralité», explique le sociologue Jean-Samuel Beuscart, selon qui il existe deux temporalités principales dans une hype. Pour un consommateur culturel (blogueur influent ou simple internaute lambda), il y a tout d’abord «le moment où on a l’impression d’être au début de la courbe de hype», lorsqu'«on accompagne et on découvre» un artiste, que l’on a donc l’impression légitime d’être présent au tout début de sa carrière.

Le deuxième temps constitue le «moment où ça [l’artiste, le livre, la série, etc.] devient un phénomène planétaire qui a l’air trop beau et trop orchestré pour être authentique. Alors, on crache dessus comme quelque chose qui n’est pas un vrai buzz ou pas une vraie viralité».

 Le retour de bâton que subit Lana Del Rey serait donc, dans un paradoxe un peu pervers, la conséquence directe de son succès: «Ils crachent sur ce qu’ils ont aimé parce que ça n’a plus de valeur pour eux», confirme Jean-Samuel Beuscart.

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