21 juillet 2011

Crise de la dette: Les gros mots du sommet de la zone euro - 20minutes.fr

Les dirigeants de la zone euro se réunissent ce jeudi à Bruxelles pour un sommet crucial sur l’avenir de la monnaie unique. Entre les mots «défaut», «roll-over» ou «rachat de dette», les négociations pour aider la Grèce sont très techniques.

20Minutes vous livre quelques clés pour éviter de vous écorcher les oreilles.

Le Fonds européen de stabilité financière (FESF)

Créé l’année dernière, le FESF est un dispositif qui doit permettre d’aider les pays fragiles de la zone euro.  Grâce à la garantie des Etats membres, il peut emprunter sur les marchés jusqu’à 440 milliards d’euros. Le FMI, de son côté, s’est engagé à compléter cette aide par une enveloppe globale de 250 milliards d’euros. Mis sur pied pour trois ans, ce dispositif doit être remplacé en 2013 par un outil permanent, le mécanisme européen de stabilité (MES).

Faire défaut

Un pays fait défaut quand il n’est plus en mesure de rembourser ses dettes. En clair, il fait faillite. C’est alors à ses créanciers d’essuyer les pertes. L’Europe s’oppose à cette solution car elle aurait des conséquences importantes sur les banques européennes et déstabiliserait toute l’économie de la zone euro. 

Défaut sélectif ou partiel

Un pays peut faire défaut de manière partielle ou sélective, c’est-à-dire qu’il ne rembourse plus une partie seulement de sa dette. Dans le langage des agences de notations, l’Etat est alors déclaré en situation de «SD». La BCE rejette cependant tout défaut, même partiel, en raison des conséquences en cascade sur l’activité économique.

Rachat de dette

Un pays qui émet de la dette peut en racheter une partie. L’idée serait pour la Grèce de réduire le montant de sa dette en profitant du fait que ses obligations ont perdu de leur valeur depuis un an. Concrètement, le pays rachèterait sa dette à un montant très inférieur à celui qu’il a lui-même proposé aux marchés l’année dernière. Cette solution pourrait cependant conduire à une situation de défaut partiel.

Roll-over

Pour éviter qu’un pays ne se retrouve à devoir rembourser des montants trop élevés pour lui, les banques peuvent accepter de renouveler leurs emprunts. Les créanciers de la Grèce rachèteraient de nouveaux bons du Trésor grec au fur et à mesure que les emprunts déjà contractés arriveraient à échéance. Mais cette solution pourrait également entraîner une situation de défaut partiel car elle n’allègerait en rien le fardeau de la dette grecque.

«Evénement de crédit»

Un «événement de crédit» est un incident grave qui peut frapper les dettes d’un Etat comme une annulation d’une partie de cette dette ou une baisse des taux d’intérêts. Mais cette situation pourrait avoir de graves conséquences sur l’ensemble du système bancaire. Les Credit default swap (CDS) sont ainsi des produits financiers qui fonctionnent comme des assurances pour un défaut d’un pays sur sa dette. En cas d’ «événement de crédit» de la Grèce, les institutions financières qui ont vendu ces CDS devraient donc débourser d’importants montants pour rembourser les créanciers du pays.

Posted via email from hypha's posterous

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