06 juin 2011

RÉVOLUTION MONÉTAIRE DE LA DÉMOCRATIE, par Pierre Sarton du Jonchay

Depuis Aristote, la monnaie est unité de compte pour calculer des prix ; moyen de règlement des échanges dans le temps et dans l’espace ; et réserve de valeur pour accéder à l’utilité future de biens réels. Depuis vingt-trois siècles la monnaie est un outil de mise en équivalence de tous les objets qui s’offrent et se demandent à la satisfaction des besoins économiques. Pour que cet outil créé par l’intelligence humaine soit la contrepartie effective des échanges dans l’espace et dans le temps, il est matérialisé par des espèces physiques, par des titres de créances ou par des comptes centralisés chez un intermédiaire financier. Quelle que soit sa représentation et son mode d’utilisation, la monnaie exprime la finalité humaine de l’échange de la valeur raisonnée.

Depuis l’origine le problème essentiel et existentiel de la monnaie est la fixation stable dans le temps et dans l’espace du lien entre l’unité de compte formelle et la valeur matérielle qu’elle représente. La matérialisation de la valeur en dehors d’un objet concret réel de satisfaction est nécessairement conventionnelle. Chaque individu est libre de la valeur qu’il accorde à toute chose. Le problème de l’étalonnage monétaire de la valeur est qu’il soit accepté et reconnu entre toutes les personnes qui échangent dans un même espace de valeur. L’étalon est stable s’il existe une société de valeurs communes ; si tous les objets échangés par cet étalon s’inscrivent dans le même système de valeur ; et si tous les objets échangeables trouvent effectivement leur contrepartie étalonnée dans la règle de prix admise par la société.

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